BAKUGO KATSUKI
1 semaine plus tard, Eijiro est revenu à l'appartement et a été forcé de se reposer. Kei a été mis au courant mais, avec mon planning devenu charger, c'était légèrement le cadet de ses soucis. Ma psychologue m'a callé un rendez-vous aujourd'hui, et j'ai dû inventer un prétexte pour annuler certaines répétitions pour y aller. J'entre dans son cabinet que je connais maintenant par coeur. Elle ne l'a toujours pas changé. Le canapé vert canard, la plante à côté de son bureau, son fauteuil en pilou gris en face de mon canapé, des tableaux abstraits sur les murs blancs, des étagères avec des livres de psychologie et pour enfant, ainsi que les jouets. Je m'assois sur le fauteuil tandis qu'elle ferme la porte.
-Bonjour Mme. Ogata, comment allez-vous?
-C'est plutôt à moi de vous demander ça, M. Bakugo, sourit-elle en s'asseyant.
-Et bien ça va, globalement. Ma tournée c'est bien passé, je vais jouer pour la chanteuse de rock Kyôka Jiro, j'ai emmenagé en colocation il y a 2 semaines avec un homme, Kirishima Eijiro, il a fait un malaise la semaine dernière à cause de surmenage et... Sa meilleure amie m'a appris qu'il était gay...
-Je vois. Et vous avez eu des contacts physiques avant cette révélation?
-Bah... Quand je suis arrivé dans son appartement la première fois, je l'ai trouvé... vraiment beau..., avouais-je d'une petite voix. Mais moins qu'Izuku! Et la nuit avant son malaise, après être allé au toilette, il s'est trompé de chambre et est venu dormir dans la mienne... Je l'ai encore trouvé mignon. Mais toujours moins qu'Izuku.
-Vous êtes encore troublé par Midoriya, n'est-ce pas?, me demande-t-elle en connaissant déjà la réponse.
-Bien sûr! Comment pourrais-je ne pas l'être! J'ai toujours cru que ce serait le premier et le dernier! Mais après ce qu'il a fait... C'est le premier et pas forcément le dernier... Mais ça m'a laissé une trace à vie!
-Je sais, Bakugo. Et on ne vous demandera jamais de l'oublier. Mais ne serait-il pas temps d'essayer d'avancer dans votre vie sentimentale? Vous ne croyez pas que ce Kirishima est quelque chose à voir avec ses vifs souvenirs qui reviennent?, dit-elle d'une voix douce.
-Je sais pas... J'ai eu peur pour lui quand j'ai appris qu'il était à l'hôpital, mais j'ai mis ça sur le faite qu'Izuku m'avait fair vivre une scène similaire. Vous croyez que ça peut être autre chose?, je demande en la regardant, perdu.
-C'est vraiment parce que ça vous a rappelé une scène similaire? Ou vous avez eu peur pour lui car vous ressentez quelque chose pour lui?
-Mais j'aime Izuku!
-Vous aimiez Midoriya, nuance. C'est du passé, Bakugo, posez-vous des questions. Vous auriez emménagé chez Kirishima si vous aviez su qu'il était homosexuel après l'avoir vu?Je réfléchis un instant à sa question.
-Non..., avouais-je malgré moi.
-Pourquoi?, insiste-t-elle en me regardant.
-Parce que ça m'a fait chier de le trouver aussi beau qu'Izuku quand je l'ai vu!, soupirais-je, frustré.
-Je crois que vous avez votre réponse à votre visite, Bakugo, rit-elle doucement. Ce Kirishima m'a l'air d'être quelqu'un de bien, alors faîtes quelques efforts, d'accord?
-Donc attendez... Ça veut dire que j'aime Kirishima? Mais que j'ai le droit de penser encore à Izuku?
-Vous devez juste apprendre à faire la part des choses. Kirishima est Kirishima, Midoriya est Midoriya. Plus vous passerez de temps avec votre plaisant colocataire, plus votre ex deviendra simplement un mauvais souvenir, et non plus un traumatisme.
-Ça serait pas, excusez moi du terme, salaud envers Kirishima?
-Vous comptez lui demander tout de suite de sortir avec vous?
-Non non! Mais si jamais je sors avec lui..., dis-je en rougissant légèrement.
-Alors expliquez-lui quand vous le jugerez nécessaire. Expliquez-lui qui est Izuku et ce qu'il a causé en vous.
-Et s'il ne comprend pas?
-Vous pensez qu'il pourrait ne pas comprendre?Je réfléchis et la réponse me vient distinctement.
-Non, il comprendrait... Il m'a mis à l'aise dès le premier jour de colocation. Il est toujours souriant, veut prendre soin de moi et a peur de Keiichi. Il est mignon aussi quand il rougit et j'aime bien quand il est gêner, on dirait un ado.
-Et après vous doutiez de vos sentiments, rit ma psychologue.
-Oui bah c'est bon hein, pas la peine de se foutre de moi, dis-je en rougissant, vexé.
-Pardonnez-moi, c'était juste vraiment mignon de vous voir comme ça, dit-elle en se calmant.
-Donc vous croyez vraiment que je devrais rouvrir mon coeur?
-Oui, arrêtez de douter de vous et faites vous confiance, Bakugo. Vous êtes un jeune homme formidable, et hormis votre palmarès musicale, je sais à travers nos séances que vous êtes un homme entier, sourit-elle en regardant l'heure. Vous voulez parler un peu du stress que vous procure l'agence pendant le temps qu'il vous reste?
-S'il vous plait.Je lui parle le reste de la séance du stress que me procure mon planning bien que j'adore mon métier. Je lui parle aussi de Kei qui joue au grand-frère protecteur et à qui je ne dirais pour le moment rien sur mes sentiments nouveaux. C'est trop récent pour en parler, dans tous les cas. Je sors de son cabinet frais et nouveau, ayant réalisé ce qui me tracassait au plus profond de moi. En mettant mon masque, je reçois un message de Kirishima: "Hey! Comme maintenant je dois te prévenir, je te préviens que j'ai vais faire course en bas de l'immeuble, à 200 mètres à pied. Je sais pas quand je rentres, ça dépendra de la queue et la rapidité de la caissière. Voilà, rapport fait, j'y vais!". Je ne peux m'empêcher de rire à son message. Tu dois me prévenir quand tu vas au café, pas faire les courses... Je monte dans un taxi et rentre à l'appartement. Je saurais le regarder sans gêne maintenant et lui parler sans bégayer? Avec Izuku au début c'était la catastrophe... Non! Mme. Ogata a dit que je dois séparer Kirishima d'Izuku. Séparer présent et passé. Une fois le taxi payer, je monte et me retrouve à hésiter devant la porte alors que je sais pertinemment qu'il n'est pas encore rentré. Quand j'entends du bruit sur le pallier, je tourne la tête et vois une petite tête rouge souriante.
-Bakugo? T'es déjà rentré? Je croyais que tu finissais tard aujourd'hui, sourit-il en venant ouvrir la porte.
-Ouais, j'étais fatigué. Laisse-moi porter le sac, t'as pris les escaliers, dis-je en le prenant.
-Oui, parce que quelqu'un a pris l'ascenseur, rit Kirishima en retirant ses chaussures.Il se dirige vers la cuisine en me reprenant le sac pour que je puisse retirer mes chaussures et ma veste. Je pose aussi mon masque et viens aussi dans la cuisine. Je le regarde ranger les courses, me demandant si j'arriverais à lui faire comprendre ce que je ressens, maintenant qu'il y a des mots dessus.
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Voilà le passage chez la psychologue! Pardon pour les pavés de dialogue. Bakugo met enfin un mot sur le malaise qu'il ressentait. Le prochain chapitre sera-t-il l'aveu envers Eijiro et le début du Kiribaku? Autre affaire à suivre!PS: Avez-vous des hypothèses sur Izuku? 💚
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Coloc & Music {Kiribaku} [Terminée]
FanfictionKatsuki Bakugo, jeune prodige du piano à 21 ans, enchaîne les récitals et les apparitions publiques. Hautain et sûr de lui, inébranlable et froid, Bakugo interprète pourtant des morceaux d'une tendresse inimaginable de sa part. Eijiro Kirishima, sim...