Chapitre 24

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1 mois plus tard - Novembre

PDV KATSUKI BAKUGO

Je fais des sorties avec Kirishima depuis 2 semaines et ça me soulage. Je ne pense plus l'aimer, mais je suis heureux d'être son ami, et surtout de nos sorties. Au départ, il était gêné, mais bien vite il s'est détendu de par mon comportement joyeux et amicale. Ce soir, nous nous rendons sur la tombe d'Izuku. Je n'y suis pas allé depuis un moment avec tout ça, et je n'ose pas me rendre dans ce lieu seul. Kirishima était réticent, mais il a dû voir mon regard implorant, parce qu'il a cédé aussitôt après l'avoir croisé.

PDV EIJIRO KIRISHIMA

Mais bordel, qu'est-ce que je fais devant sa porte ?! Il y a 2 jours, pendant qu'on buvait un café, il m'a proposé cela. Devant son air accablé, je n'ai pas pu dire non, surtout que je ne sais toujours pas si j'ai tourné la page ou non de notre histoire. Quand je le vois, mon cœur frémit parfois, surtout quand il se la joue incognito, ça le rend d'autant plus attirant. Aujourd'hui, je suis venu avec un sweat, un jean, des baskets et mes cheveux lisses. Oui, je n'ai pas fait d'efforts pour aller sur la tombe du connard qui l'a fait souffrir. Je sonne à sa porte et il ouvre dans la seconde, encore penché pour mettre ses chaussures.

- Salut, me lance Bakugo en se redressant.
- Yo. On y va ?
- Oui, on s'arrêtera chez un fleuriste en chemin, dit-il en fermant la porte.
- Je suppose que je devrais aller le bouquet ?
- S'il te plaît. J'ai pas envie de mettre un masque.
- T'en fais pas, je comprends.

Nous montons dans ma voiture et je conduis en l'itinéraire sur mon téléphone. La radio diffuse des chansons, puis vient une interview.

- Bienvenue M. Bakugo, comment allez-v-, commence le présentateur avant que mon passager ne coupe la radio.
- Cette interview est nulle, dit-il en regardant la vitre.
- Si tu le dis.

Tu parles ! Je l'écouterais en rentrant, même si le web va en parler avant que je ne l'écoute. Le silence règne dans la voiture pendant un moment, puis le musicien daigne rallumer la radio 15 minutes après. Une chanson résonne dans la voiture d'un artiste que je ne connais pas, mais plutôt doué. Bakugo bat du pied en rythme et je me surprend à faire pareil avec ma main sur le volant.

- Il a enfin sortit son tube, je suis content, sourit Bakugo.
- Un trainee  de ton agence ?, je demande curieux. 
- Oui, et je l'ai aidé, alors je suis fière de lui.
- C'est normal, c'est ton poulain, dis-je en souriant.

Il hoche vivement la tête en souriant pleinement allant même jusqu'à chanter quelques paroles. Je suis heureux de le réentendre, même si je le supportais pas au début. On s'habitue vite à quelqu'un, une fois les préjugés dépassés. Je ne regrette pas cette colocation, elle m'a été bénéfique malgré cette rupture.

Je finis par me garer dans un parking vide. Bakugo s'étire une fois sortie et je ferme la voiture, un bouquet dans les bras. Nous marchons silencieusement, et je regarde les nos sur les tombes, n'était jamais venu ici, fort heureusement pour moi. Après 2 minutes de marche, nous arrivons devant une tombe avec comme épitaphe "Izuku Midoriya" ainsi que sa date de naissance et sa date de décès. 18 ans bordel... Mort si jeune, de part sa propre volonté en plus.

- Salut Midoriya, commence Bakugo en me prenant le bouquet des mains.

Il s'accroupit devant et change les fleurs. Le musicien dégage une forte aura de nostalgie, j'en serais presque jaloux.

- Je suis venu avec un ami aujourd'hui. C'est Kirishima Eijiro, accessoirement mon ex, qui m'a brisé le cœur en prime.
- Tss, soupirais-je en bougonnant. Je vais faire un tour, appelle-moi quand tu auras fini.

PDV BAKUGO KATSUKI

- Ok, dis-je en m'essuyant les mains sur mon jean.

Je le regarde partir avant de me reconcentrer sur la tombe. 18 ans... On était jeunes. Enfin Dek- Izuku l'est toujours, malheureusement. Je secoue la tête et époussette la tombe.

- Maintenant qu'il est partit, ça me fait bizarre d'être là. Kei reste toujours même s'il n'écoute pas, enfin je crois. Mais Eijiro meurt d'envie de te taper, même si tu as passé l'arme à gauche et que notre séparation remonte à 3 mois. En plus, il agit comme un grand enfant. Vous vous seriez bien entendu, plus jeune... Enfin bon, maintenant je peux venir ici et te dire que je suis heureux, sans culpabiliser de continuer d'être un artiste. J'espère que tu me soutiens, de là-haut, et j'espère aussi que tu te plais, que tu as trouvé une place qui te fais du bien et te donne le sourire. Que tu ne regrettes rien, comme moi. Si je devais réécrire ma vie, je ne changerais rien, pas une virgule. Ni ta mort, ni ma séparation avec Kirishima. Parce que tu aurais été malheureux plus longtemps, tu aurais souffert le martyre, et nous aurions foncé droit dans le mur. Avec Eijiro j'ai appris à aimer de nouveau, sans condition et sans restriction. Je le remercie de m'avoir apporté ça, et je te remercie d'être entré dans ma vie. J'aurais aimé que tu en sortes autrement, mais c'était une fin inévitable, écrit dans les lignes. Je finirais simplement ce monologue en te disant merci, et au revoir. Je reviendrais, je te parlerai encore de ma carrière, pour te montrer que ce n'était en rien une illusion, mais une réalité, mais réalité. Et j'espère aider les personnes qui souffrent comme toi, pouvoir leur offrir une épaule sur laquelle pleurer, même virtuellement. Au revoir Izuku, repose-toi bien et à bientôt.

Je me lève et embrasse deux de mes doigts avant de les déposer sur la tombe, avant d'appeler Kirishima, homme que je retrouve au portail. Je n'ai pas les yeux qui brillent ni les yeux rouges, une première. Nous montons dans sa voiture en silence, et il roule un peu avant qu'une idée ne me vienne.

- On se balade un peu et on on va boire un coup en mangeant ?
- Volontiers, j'ai bien envie de boire !
- Je connais un endroit sympa, dis-je en entrant l'adresse dans son téléphone.

Il roule jusqu'à l'endroit indiqué tandis que nous parlons. Si seulement j'avais si ce qui aillait se passer... Je n'aurais rien changé.

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Un nouveau chapitre rapidement ? Mais que se passe-t-il ??? Et bien seulement la fuite des révisions. Non vraiment, je suis lâche. Le monologue de Bakugo était à l'origine plus court, mais j'ai voulu en rajouter, pour montrer qu'il ne regrette rien et va de l'avant sans pour autant oublié son premier vrai amour. Et il appelle Eijiro par son prénom, c'est voulu, c'est pour souligner l'importance de sa relation amoureuse avec lui.
Enfin je divague ! A bientôt pour un prochain chapitre et prenez soin de vous !💕

Coloc & Music {Kiribaku} [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant