Chapitre 20

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PDV EIJIRO KIRISHIMA

Bakugo me regarde, puis la lettre. Je me sens tel un fouineur. Comme le journaliste que je suis, finalement... Je sais enfin le pourquoi de son doigté mélancolique, et même le comment. La part du journaliste en moi me dit d'appeler immédiatement Yaoyorozu et de lui dire que je peux écrire l'article, que la boite est sauvée. Mais la part de moi qui est follement amoureuse de ce musicien me dit de ne rien dire, et même de démissionner. Je tourne la tête vers la lettre et la lis silencieusement d'une traite.

Cher Bakugo Katsuki,

Je ne t'appellerai plus Kacchan, ni même Kat. Tu as perdu ce privilège quand tu as préféré être avec ce Sweet pendant ta tournée. Certes j'ai ignoré tes appels, mais ce n'est pas ma faute. C'est la tienne, à être allé dans la chambre de cet homme à femme. Enfin peut-être homme à homme, maintenant.

Je t'écris cette lettre pour te dire au revoir. Si tu la lis, c'est sûrement parce que j'ai commis l'irréparable. Je suppose que ce sera à cause de tes mots. Je t'ai toujours  aimé, je t'ai fais confiance. Mais toi tu m'as lâché, abandonné, alors que j'avais besoin de toi ! Quel être ingrat tu fais. Je t'ai tout donné, même ma virginité, et toi tu l'as salie sans remords.

J'étais mal, au fond du trou, mais tu m'as laissé, parce que ton rêve passe avant ton amour. Je pensais qu'on était des âme-sœurs, mais maintenant je ne suis plus qu'une âme. Je t'aimais à la folie, j'en suis devenu fou. Je me suis mutilé pour toi ! Mais tu t'en es foutu, tu es parti sans te retourner. Je n'aurai jamais dû te soutenir, tu serais resté avec moi, comme ça.

Tu ne trouveras personne comme moi. Je suis celui qui te convenait le mieux, mais tu m'as perdu. Je te comprenais, je t'aimais, passionnément ! Je suis sûr que ce Sweet n'est pas aussi bien que tu le penses. Un vrai chien qui va voir ailleurs. Enfin, c'est ta vie, fais ce que tu veux, la mienne est finie.

J'espère que tu pleuras longtemps ma mort, 
Izuku Midoriya.

-Quel narcissique !, je m'écrie une fois la lettre finie.

-Je sais, mais il n'a pas tord..., dit platement Katsuki.

-Bien sûr que si ! Tout le monde choisit son rêve à ses amours. Regarde où tu en es ! Tu mérites tout ça !

-Eijiro, viens-là, me dit-il en tapotant le lit.

Je viens m'asseoir en face de lui. Il va m'engeuler parce que je sali la mémoire d'un mort ? J'appréhende un peu et pousse un hoquet de surprise quand il me prend dans ses bras. Je le sers doucement en retour, comme si c'était une chose fragile et précieuse.

-Merci, Eijiro... Merci de me dire ça...

-De rien, je le pense. Si je te ralentis dans tes rêves, quitte-moi. Promet-le moi.

-Je ne veux pas te promettre ça, je veux que tu fasses parti de mes rêves...

Je le sens s'alourdir et ses mains glissent dans mon dos. Cette soirée a dû l'épuiser, avec ces confessions.

-J'en ferai parti, je t'en fais pas, murmurais-je en le couchant.

Je le borde doucement et l'embrasse sur le front avant de prendre une bière puis de sortir sur le balcon. Désolée cheffe, je choisis l'amour. Peut-être que ça ne durera pas, mais je le choisis lui. Je lève ma bière vers le ciel, trinquant dans mon imaginaire avec Yaoyorozu. Kat me rend vraiment niais.

Le lendemain, je me réveille dans ses bras, sa tête entre mes omoplates. Son souffle chaud et paisible me chatouille doucement avant que mon alarme ne sonne et nous réveille tous les deux. Il grogne avant de mettre sur le dos pour s'étirer longuement, puis Katsuki tourne la tête vers moi.

-On a quoi aujourd'hui ?, demande-t-il en m'embrassant le front.

-Je ne suis pas ton manager, mais tu as une séance photo.

-Je vais aller à la salle de sport de l'hôtel alors, pour être frais et pimpant.

-Je peux t'accompagner ? Ca fait longtemps que je n'ai pas fait de sport.

Je sens ses yeux me regarder d'un air "pourtant on en fait souvent".

-Autre que du sport de chambre, obsédé !

Je me lève en tirant la langue avant de me déshabiller sous son rire. Il s'est détendu depuis hier, ça fait plaisir à voir. On se change puis nous nous rendons à la salle de sport, où nous y restons une bonne heure avant de nous laver dans notre chambre, en tout bien tout honneur bien entendu. Keiichi vient nous chercher puis nous partons pour le lieu de la séance photo.

PDV BAKUGO KATSUKI

La séance photo se passe plutôt bien, Eijiro est efficace et aide bien. Il est allé chercher à boire pour tout le monde quand son téléphone sonne sur la chaise à côté de moi.  Le nom "Yaoyorozu" s'affiche et, me disant que ce doit être un appel du travail, je décroche pour prévenir de son indisponibilité.

-Kirishima ! Ca fait longtemps ! Alors, ta mission se passe bien ? T'as réussis à faire cracher le morceau à ce musicien ? Le journal a vraiment besoin de cet article.

Je me laisse quelques secondes pour analyser les mots dis par cette femme. "Mission", "journal". Ces deux mots retiennent toute mon attention. Je raccroche sans vraiment le vouloir et me laisse tomber sur la chaise.

Eijiro est donc un journaliste. Un journaliste qui devait faire des recherches sur moi. Et je ne le savais pas. Je viens de lui confier mon plus gros secret, ce qui ferait unparfait article, surtout que ça boite a l'air d'aller mal.

Je le vois revenir, tout guilleret avec les bouteilles d'eau. Je me lève en fulminant, puis me rassois, avant de me relever. Je suis assis quand il me tend une bouteille d'eau.

-Alors comme ça, tu es un journaliste ?

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Hello !! Excusez-moi pour ces temps d'attentes, mais avec les partiels qui arrivent c'est reparti pour attendre jusque fin janvier début février, désolée... Le secret est dévoilé ! Que va-t-il se passer ??
Je tiens à dire qu'on approche de la fin. Je voulais faire encore durer mais je me dis que ça partirai trop loin et que ça perdrai de son charme, donc je préfère poster des bonus de temps en temps quand ça sera fini plutôt que de casser mon histoire.

Bisous à vous et prenez soin de vous, la grippe court en ce moment ! 💕


Coloc & Music {Kiribaku} [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant