Chapitre 4

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KATSUKI BAKUGO

Merde, il est vraiment beau. Pas autant qu'Izuku, mais il est vraiment mon style. Il trottine jusqu'à son canapé pour prendre la guitare. Kei avance dans l'appartement pour jeter un oeil et j'entre après lui.

-Vous jouez de la guitare, M. Kirishima?
-Oh oui. Enfin je n'avais pas joué depuis longtemps. J'avais un groupe à la fac, sourit-il en allant dans sa chambre. Et tutoyez-moi, vous devez être plus âgé.
-Je peux jeter un oeil au reste de l'appartement?, je demande en avançant vers le couloir.
-Ouais bien sur, dit-il en sortant de sa chambre. Vous voulez du café?
-Volontiers, sourit Keiichi en s'asseyant sur le canapé pendant que je fais un tour.
-Non merci, j'en ai bu avant de venir, dis-je en regardant la salle de bain.

Quand je reviens de mon inspection, Kirishima et Keiichi boivent le café sur le canapé. Je m'assois sur l'accoudoir en regardant le salon et la cuisine ouverte.

-Au faite Kirishima. Peut-on mettre un piano dans une des pièces?, demande Keiichi en buvant son café.
-Un piano? Normalement. Il y a une 3ème pièce où M. Bakugo pourrait jouer. Après il faudrait trouver un moyen de le monter, c'est tout, sourit-il en touillant dans son café.
-Appelle-moi Bakugo. On a le même âge, dis-je en jouant avec la coque de mon téléphone.
-O-Ok, Bakugo.

Il rougit légèrement. J'espère qu'il ne va pas prendre le melon parce que je le côtoie ou qu'il ne deviendra pas jn fanatique. Je secoue la tête et retire mon masque et ma casquette, me rendant compte que je ne l'avais toujours pas fait.

-Ça te dérange si je fume?, demandais-je en allant ouvrir une fenêtre.
-Non, pas du tout. Au faite, ça ne vous gêne pas si je pose quelques conditions à la colocation, si jamais elle se fait?, demande-t-il en regardant Keiichi puis moi.
-Tant qu'elles ne sont pas trop extravagantes, Katsuki peut les accepter, je pense.

Pour toute réponse, je hôche la tête en soufflant la fumée.

-Bien. Alors le samedi soir, mes amis viennent parfois à la maison et dorment généralement ici. Ensuite, on peut ramener des gens à la maison si le colocataire est prévenu la veille. Et pour finir, on squatte ni les toilettes, ni la salle de bain pendant des plombes.
-Hum... Ça me va. Pour tes potes, tant qu'ils m'harcèlent pas, ça ira. Et pour ramener quelqu'un à la maison, ça risque pas d'arriver, dis-je simplement en soufflant la fumée.
-Bien, sourit Keiichi en sortant le contrat de sa sacoche. On doit juste régler quelques modalités. Donc, le loyer?
-La moitié.
-Où travailles-tu?
-Je commence à travailler dans un café lundi.
-Je peux poser des questions personnelles?
-Ça dépend quoi, dit-il en haussant les épaules avant d'aller laver les tasses.
-Orientation sexuelle?
-En quoi ça va être utile pour le contrat? Bakugo est homophobe? Hétérophobe?
-Ça va Keiichi, on s'en fou tant que les fans savent pas que j'habite ici. Ou du moins ne viennent pas harceler Kirishima, soupirais-je en remettant mon costume d'anonymat.

Je prends le stylo tendu par Keiichi et signe le contrat. Kirishima fait de même après avoir rangé les tasses.

-Je suis là jusque dimanche, alors tu peux emménager quand tu veux. Si tu veux le faire quand je ne suis pas là, je peux te donner un double.
-Non non, j'ai pas beaucoup d'affaire. Le plus gros ça sera le piano. D'ailleurs Kei, c'est obligé le piano? Je vais au studio tout les 2 jours...
-Oui, on en a déjà parler. Je risque déjà ma vie en te faisant quitter le logement de l'agence, exagère-t-il.

KIRISHIMA EIJIRO

Le Prodige n'est pas aussi insupportable que ce que je pensais. Il pourrait même être sympathique. Je suis surpris qu'il fume, Mina ne l'a jamais mentionné. Oh punaise, j'avais oublié Mimi... Je demanderais de l'aide à Denki et Hanta. Bakugo emménagera dans 2 jours, le temps de tout régler avec son agence. J'envoie rapidement un message à Mlle. Yaoyorozu pour qu'elle accepte le travail au café.

-Bien. Je reviendrais quand le déménagement sera finit. Enfin si l'agence ne m'a pas tué d'ici là, marmonne son manager.
-Je ne vous ai pas demandé votre nom, souriais-je.
-Katakura. Katakura Keiichi. Donne-moi ton téléphone.
-Pour?, demandais-je en lui donnant.
-J'entre le numéro de Bakugo ainsi que le mien, comme ça, si tu as un problème avec lui plus tard, l'agence, le contrat ou tout ce qui se rattache à moi, tu pourras m'appeler. Bakugo c'est surtout pendant la coloc'.
-Merci beaucoup, souriais-je en reprenant mon téléphone.
-Je reviendrais dès demain pour mes sacs. Kei s'arrangera avec l'agence pour le piano, souligne Bakugo en inclinant la tête avant de sortir.
-Merci beaucoup Kirishima, sourit le manager avant de sortir et de refermer la porte.

Quand la porte se referme, je réalise soudainement. Je vais vivre avec le sujet de mon article qui se révèle sympa et beau-gosse comparé à ses apparitions à la télé. Il fume, ce qui lui apporte un point négatif au vu de cette matinée. Je pars rangé les 2 chambres, bien que je l'avais déjà fait avant mais sans savoir que l'une des 2 contiendrait un piano. Un foutu piano! Comment ils vont l'emmener ici? Je hausse les épaules à cette pensée. C'est pas mon problème, c'est pas moi qui suis forcé de l'utiliser. Bakugo n'avait pas l'air enchanté à cette pensée. J'envoie un message à Mlle. Yaoyorozu pour savoir quel délais j'ai. Sa réponse ne se fait pas attendre. 6 mois à partir de l'emménagement, comme ils pourraient avoir des scoop important entre temps, bien qu'ils ne seront sûrement pas exclusifs.

6 mois. 6 mois pour connaître le pourquoi de son doigté mélancolique. Je peux le faire.
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Et si son explication était d'une tristesse sans nom, devrais-je quand même la publier? Même si au fur et à mesure de la colocation, mon coeur devient confus face à lui?

Coloc & Music {Kiribaku} [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant