PDV EIJIRO KIRISHIMA
Mais bordel, qu'est-ce que je fous là ? Je regarde la loge de Bakugo, nerveux. Il va me tuer ! Enfin m'engueuler PUIS me tuer. Certes Bakugo me manque, mais j'ai déménagé et je ne veux plus le voir. Il me l'a bien fait comprendre et je le respecte, alors pourquoi son effrayant manager m'a fait venir ici ? S'il voulait que je meurs, il aurait pu me tuer sur le chemin.
Je tourne en rond quand la porte s'ouvre un Bakugo Katsuki, rouge d'exercices et la chemise ouverte de trois boutons, laissant apparaître ses abdominaux en sueurs. Il ouvre la bouche en me voyant, la porte claquant dans son dos avant qu'il ne bouge. Mon regard fuit le sien et s'attarde sur la coiffeuse, qui me renvoi mon reflet. L'éclairage est différent, et je remarque ce que mes collègues me répètent depuis un temps : j'ai maigri.
- K-Kirishima ? Qu'est-ce que tu fais ici ?, demande mon ex en reprenant contenance.
- Katakura m'a amené ici.
- C'était donc toi, sa "course urgente" ?, sourit-il en s'asseyant sur le canapé.
- Je vais partir. Je voulais juste que ton manager sache qu'on s'est bien vu.Il boit dans sa bouteille en me regardant avant de basculer sa tête en arrière, l'air de réfléchir. Je me sens stupide à être le seul debout, alors je fais craquer mes doigts. Ça doit lui rappeler des souvenirs car il me fait directement signe de venir.
- Viens t'asseoir, je ne mords pas, dit-il la tête toujours en arrière.
- Tu m'en veux, dis-je en tournant la tête vers lui.
- De l'eau à couler sous les ponts en 3 mois.Je soupire et m'assois à côté de lui, collé à l'accoudoir du canapé. Il tourne la tête vers moi, toujours penchée en arrière, un léger sourire sur le visage.
- Je te remercie de ne pas avoir sortit d'article.
- Je ne suis pas un connard. Et j'ai quitté l'agence peu de temps après notre rupture.
- Ah oui ? Tu travailles où alors ?, demande-t-il en se redressant enfin.
- Au café, la patronne m'a réellement embauché.
- C'est super, me sourit-il sincèrement.En moi naît un sentiment de calme et de sécurité. Je n'avais pas ressenti ces choses depuis un moment. Instinctivement, je lui rends son sourire et m'adosse correctement contre l'accoudoir.
- La salle de concert est pleine, non ?, demandais-je en regardant la télé de la loge où passait des extraits de la première partie.
- Oui, et on ne compte pas les gens qui regardent en direct sur les réseaux.
- C'est super pour toi, alors.
- Oui, j'aime mon métier, sourit-il sincèrement à nouveau.On toque à la porte et une voix masculine annonce "5 minutes", ce qui fait se lever et s'échauffer Bakugo.
- Je vais devoir y retourner et changer de costume, m'informe-t-il en se dirigeant vers la porte.
- Je vais partir alors, dis-je en me levant.
- On s'appelle, dans ce cas-là.
- Pourquoi ?, demandais-je sans comprendre.
- Pour s'appeler. On est amis, non ?, me sourit-il en ouvrant la porte avant de filer.Je le regarde partir, sur le cul. On ne se parlait pas avant ce soir et 5 minutes de discussions et de sourires ont réussi à nous faire redevenir amis ? Si j'avais su, je lui aurai reparlé avant, alors que j'ai passé 3 mois à réfléchir à la manière de m'y prendre. D'un côté, je remercie Katakura pour cela, mais en même temps, je suis mitigé mais heureux que Bakugo ne m'ait pas frappé en me voyant. Il semblait même à l'aise, hormis au début. Et son torse luisant...
Je me gifle les joues et secoue latête. Reprends-toi Eijiro ! C'est ton ex qui est redevenu ton ami, pas un bout de viande ! Un très bon bout de viande quand même. Je me cogne la tête contre un mur volontairement avant de sortir. Je marche au moins 2 kilomètres pour trouver un arrêt de bus qui dessert encore le café à cette heure-là. Je ne remercie pas Kei de me faire perdre 2€ pour le ticket de bus, alors que ma voiture est à mon lieu de travail. Le kidnapping a des bons comme des mauvais côtés. Je monte dans le transport en commun avant de m'asseoir sur la première banquette que je trouve. Les lumières de la ville défilent devant mes yeux, une cascade de couleur luminescentes.
Quand j'atteins mon arrêt, je m'étire grandement et baille, perturbé par cette soirée riche en émotion. Je trottine jusqu'à la voiture, pressé de rentrer. C'est vrai que d'avoir vu Bakugo m'a enlevé un poids des épaules, je me sens plus léger. Surtout que mon reflet dans le miroir de la loge m'a marqué. Je l'avoue, je mangeais moins, mais je ne pensais pas que 3 mois marquerait autant ! Je vais devoir remanger correctement et retourner à la salle de sport pour m'entraîner et remodeler tout ça. À côté de Bakugo, je devais ressembler à une brindille.
Une fois dans ma voiture, je roule jusqu'à chez moi. Garé et dans mon appartement, je me douche avant d'aller me coucher, la tête pleine. Le lendemain je suis réveillé par le bruit d'une notification et la lumière du soleil. Je jette un coup d'œil et souris malgré moi.
De : Keiichi Katakura
Merci d'être venu. Bakugo allait beaucoup mieux lors de la deuxième partie.Je regarde les avis sur les forums et je constate que Bakugo à encore fait chavirer des cœurs.
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Deux chapitres pour ce soir, je n'allais pas vous laisser sur un suspens pareil ! (Dit-elle en vous ayant laissé depuis janvier sur une rupture annoncé brutalement 🙈). J'espère que ces deux chapitres vous ont plus, prenez soin de vous ! 💕
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Coloc & Music {Kiribaku} [Terminée]
FanfictionKatsuki Bakugo, jeune prodige du piano à 21 ans, enchaîne les récitals et les apparitions publiques. Hautain et sûr de lui, inébranlable et froid, Bakugo interprète pourtant des morceaux d'une tendresse inimaginable de sa part. Eijiro Kirishima, sim...