Ch 16

251 11 24
                                    


-x-

Sur les routes gelées et boueuses, la voiture du couple Phantomhive était en chemin vers leur manoir. A l'intérieur du transport, dans une ambiance oppressante, la comtesse s'était écartée le plus possible de son époux et fixait avec ferveur l'extérieur; tandis que le comte restait immobile, l'oeil se promenant sur toutes les surfaces, ne sachant comment faire pour alléger le poids pesant sur sa compagne.

La respiration rapide de la jeune femme résonnait sur les quatre murs. Ses mains trituraient le tissus en velours de sa robe, essayant de se distraire de ses sentiments enflammés qui ne faisaient que l'écoeurer. Par ailleur, sa toilette était devenue trop chaude pour son corps, Elizabeth pensa à ôter sa cape. Mais ayant déjà assez honte de ressentir sa peau bruler de désir, elle ne voulait pas dégouter plus son aimé qu'elle ne le faisait probablement déjà, en se dénudant légèrement. 

Seulement, elle n'aurait pas pu se tromper davantage. Les sentiments de Astre étaient nombreux; mais le seul dégout qui l'envahissait était orienté vers la personne ayant fait boire le poison à son épouse.

Plusieurs fois le jeune homme vit sa compagne changer de position. Il connaissait la façon de la soulager, mais il ne pouvait pas. En premier lieu, le comte savais que si il essayait, Elizabeth s'en voudrait pour l'avoir amener à de telles extrêmes. En deuxième, il en serait aussi affligé; ayant l'impression qu'il profiterait de son état pour son propre plaisir. Rien que la pensée lui donnait la nausée et l'irrésistible envie de se mutiler. 

Sortant de sa réflexion, Astre dirigea son regard vers les mains de la comtesse. C'est ainsi qu'il constata que les secousses de la cabine n'était pas seulement dû à la route cahoteuse, mais aussi par les tremblements excessifs des jambes de la jeune femme. 

Cela l'intrigua. Aussi puissante que puisse être la concoction, elle ne pouvait créer de tel spasme.  Et c'est là que le comte compris. Ses soubresauts n'étaient pas déclenchés par une réaction au poison mais par la panique.

La comtesse venait juste de boire de l'aphrodisiaque contre son gré. Il semblait évident qu'elle allait être dépassée par ces émotions non contrôlées. 

Tellement obnubilé par les effets de la concoction, le jeune homme n'envisageait pas que ses réactions pouvait être produite par autre chose que la boisson. Astre ne s'était jamais sentit plus stupide qu'en ce moment. 

Il dirigea de nouveau son oeil vers le visage de son épouse. Il put clairement voir qu'elle essayait avec ardeur de garder un visage neutre. Malheureusement, son corps était si tendu que les muscles de sa mâchoire en ressortaient, indiquant suffisamment son état de détresse.

La voir ainsi lui donna l'impression que son coeur pesa plus lourd. Accablé par son impuissance, il n'en pouvait plus de ne rien faire. Alors voulant au moins essayer de la rassurer, doucement il posa sa main droite sur celle de Elizabeth. 

Seulement, le contact lui envoya des frissons dans sa colonne vertébral. Ecoeurée par ce qu'elle ressentait, une lueur d'horreur dans ses yeux, elle arracha sa main de sa proximité et cria "Ne me touche pas!"

Au lieux d'être en colère face à sa réaction, le comte la regarda avec tristesse. Il ne savais certes pas ce que c'était de ressentir un désir charnel si puissant que cela vous forcerez à accomplir l'acte. Néanmoins, il ne connaissait que trop bien la terreur éprouvée lorsque vous ne pouvez échapper à votre peur. 

Cependant, la comtesse, contrairement à lui, est une personne qui recherche le confort dans les embrassades. Cela prouve que l'association de l'aphrodisiaque à la panique lui torture le corp et l'esprit dans un mélange vicieux. Voulant à tout prix un contact physique, mais les sentiments non voulu de désir la dégoutant, l'oblige à refuser l'aide que son âme quémande si misérablement.

Maîtresse de maisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant