ch 10

210 10 50
                                    


-x-

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur l'Angleterre. Le comte Phantomhive n'était pas sortit de son bureau depuis qu'il avait laissé Elizabeth en présence de l'archéologue. Bien sûr Sebastian lui avait apporté tout ses repas. La comtesse comprenait que son époux voulait se défaire de toute distractions pour rattraper son retard sur ses travaux, mais elle guettait à ce qu'il ne s'évanouis pas d'inanition. 

Finalement, après une énième signature pour la compagnie Fantom, il se décida à quitter son office. Des cernes décorant son visage Astre se dirigeait vers ses quartiers. Sur le chemin, il profita de sa marche pour enlever sa redingote et détacher sa cravate. Puis une fois devant sa chambre, pensant que sa femme dormait, le jeune homme tourna la poignée le plus doucement possible. L'espace créé en poussant la porte, lui permit de voir que les lampes de chevets était encore allumées. La comtesse ayant pour habitude de dormir dans le noir, il en déduit qu'elle était réveillée. Il entra donc avec aisance. Seulement il s'arrêta sur ses pas lorsqu'il vue que Elizabeth, installée avec un livre sur leur lit, était en train de ce repaître de chocolat. 

Voyant son mari la regarder d'un air dépité, la jeune femme éloigna lentement la sucrerie de sa bouche, pris la boîte de bonbon trainant sur les draps et lui tendit "Tu en veux?"

Le comte soupira, leva les yeux au ciel, puis se détourna de son épouse en fermant la porte. Il s'avança dans la pièce relativement sombre, puis se dirigea vers un canapé. Il y jeta sa redingote avant de s'y affaler lourdement lui même. 

Pendant quelque seconde le silence régna. Légèrement gênée, madame Phantomhive referma délicatement la boîte de chocolat et la rangea dans le tiroir de sa table de nuit. Elle dépoussiéra la literie, puis ne sachant trop quoi faire, elle joignit ses mains sur les draps moelleux. "Veux-tu que je fasse appeler Sebastian?"

Sa tête renversée en arrière et les yeux fermés il dit platement "Non."  

"As-tu besoin de mon aide?" 

Sans bouger et avec un sourire narquois il rétorqua "Tu veux me déshabiller?"

Rougissant légèrement, Elizabeth répondit timidement "Bien... Si c'est cela que tu désires..."

Ne s'attendant pas une telle réaction, Astre releva tout de suite son regard vers la comtesse. "Je plaisantais."

Le visage de la jeune femme s'embrasa de honte. Mangée par l'embarras, elle se retrouva obligée de se détourner de son mari. 

Le maitre des lieux se racla la gorge, "Cela n'était pas l'une de mes meilleurs taquinerie, j'en convient. Je m'excuse... C'est juste... tu sais... Durant mon voyage avec Sullivan, elle a du me transmettre son mauvais humour." il finit avec un rire gêné et une forte rougeur aux joues 

"Oui, probablement." Elle acquiesça sans savoir ce qu'il avait dit tant la préoccupation de ce qu'elle avait crue comprendre la noyait.

Le comte essaya à nouveau d'enlever la gêne de sa gorge puis se leva, "Bien... Je vais me changer." et il se précipita dans son dressing. 

Une fois seule, Elizabeth jeta un coup d'oeil là où son époux été partit, avant de se laisser tombée lourdement sur le matelas, puis enfoncer son visage dans son oreiller et gémir. Elle se sentait tellement embarrassée en ce moment. La jeune femme savait qu'elle n'avait commit aucun pêché. Après tout, ils étaient mariés. Ce genre d'évènement devrait être normale. Seulement connaissant le profond dégout que Astre entretenait à l'égard des relations avec un touché charnel... Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle avait été idiote de demander à l'aider. 

Maîtresse de maisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant