I'm sorry, but I'm depressed {PDV SHERLOCK}

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J'étais partie pour un OS tout mignon tout fluffy, mais j'ai eu l'idée horrible de remplacer ça par un bon Bad Mood *-* Je me sens assez étrange depuis le début des vacances mais bref, on va pas s'attarder sur ça.
Sortez les mouchoirs, le chocolat, le plaid et entourez vous de peluches, ça va aller.

Bonne triste lecture •^•

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Deux semaines que je n'ais rien avalé.

Deux semaines que je me nourris exclusivement de café.

Deux semaines que je ne suis pas retourné sur une scène de crime.

Deux semaines que je me laisse aller.

Deux putain de semaines que je n'ai plus souris.

Depuis que John a définitivement emménagé avec Mary en fait. Ma vie n'a désormais plus de sens. Pourtant, j'ai réussi à me passer trois années de lui, de ce médecin. Mais il n'est pas venu me voir depuis deux semaines. Pas un message. Pas un signe de vie.

Est-il mort? Non, Graham serait venu me prévenir.

Mais pourquoi cela me fais autant d'effet ? Mes sentiments sans doutes. Ils reviennent, pour me détruire toujours plus.

Mycroft a raison, les sentiments ne servent à rien d'autre que nous rendre faible. Mais il peut toujours parler, lui au moins, il n'est pas seul chez lui.

Je prends mon violon pour la quatrième fois de la journée mais je n'en joue pas. La dernière fois, c'était à ce stupide mariage et depuis, seul l'air que j'y avais joué me reste en tête.

Je repose donc mon violon et va m'assoire pour faire quelques expériences. Mais là encore, tout me rappelle John. Ses remarques sur certains de mes produits, ses colères devant le frigo plein de membres humains, mon microscope où il avait accidentellement renversé du café dessus.
Il m'est impossible de travailler.

Et Gérard ne m'a donné aucune enquête.

Pourquoi ma vie se résume à attendre?

Attendre une opportunité de résoudre une enquête. Attendre que Mme Hudson m'apporte mon déjeuner. Attendre...Attendre que John passe le seuil de la porte.

Je vais m'assoire sur mon fauteuil. Celui de John est poussiéreux, mais il reste ici. Je ramène mes genoux contre mon torse et passe mes bras autour. Je regarde longuement le fauteuil. Longuement.

Puis la pression devient trop forte et trop compliquée à gérer. Je sens des larmes dévaler mes joues, je n'arrive pas à les retenir. Puis un sanglot s'échappe d'entre mes lèvres. Un deuxième. Un troisième. Et ainsi de suite, je pleure.

Pourquoi John ne revient t'il pas? N'étions nous pas "meilleur ami"? Il m'avait promis de revenir à Baker Street, même après son mariage.

Pourquoi ne tient t'il pas sa promesse? Est-il au courant de la peine que cela me procure? J'ai pourtant entendu Mme Hudson l'appeler souvent. Elle s'inquiète. Pour moi.

Mais je n'ai besoin de la pitié de personne, seulement de revoir John. Mon John.

Cela continua durant 4 mois. Il n'était pas revenu. Mais cette fois c'est trop. Je ne peux plus vivre s'il ne vient plus, si je ne peux plus le voir, lui parler.

J'entends Mme Hudson l'appeler une énième fois, mais c'est inutile.

-Allô John. Il faut que vous reveniez, Sherlock est dans un horrible état, il ne mange pratiquement plus, il ne se lève plus de son fauteuil. J'ai l'impression qu'il prépare quelque chose de grave, de très grave si vous voyez ce que je veux dire. John, il faut que vous reveniez, il a besoin de vous.

Mais c'est son répondeur, comme à chaque fois.
Mon regard vide se pose alors sur mon pistolet. Quelques pas et un mouvement pour enfin stopper ce calvaire. Je me lève alors et attrape le pistolet avec mes doigts, devenu bien trop squelettiques pour ressembler à des doigts humains, et je retourne m'assoire.

Je regarde le pistolet avec attention. C'est si facile. Une balle dans la gorge, destruction de l'appareil respiratoire, et mort par étouffement.

Si simple.

Je place le pistolet sous ma gorge, et c'est à ce moment que Mme Hudson entre dans l'appartement, mon déjeuner en main.

-Déjeu- SHERLOCK !

Elle a bien compris. Le plateau s'écrase sur le parquet dans un bruit de porcelaine explosant au sol.

-Ne faites pas ça Sherlock !..

-À quoi bon Mme Hudson. À quoi bon. Je ne compte plus pour personne, sauf peut être vous puisque vous vous obstinez à l'appeler tous les jours, et à m'apporter à manger.

-Sherlock.

-Il n'est pas revenu. Il m'a abandonné. Il m'avait promis de revenir, mais il ne l'a pas fait.

-Sherlock ne faites pas ça. Ça n'arrangera rien du tout. Il va venir, j'en suis certaine.

-Pourquoi ne l'a t'il pas fait plus tôt alors? Pourquoi..

Je mets le doigt sur la gâchette. Il n'y a qu'une balle dans le chargeur. Rien qu'une.

La porte s'ouvre à la volée.
Lui?
Non, évidemment.

-Qu'es qui se passe ici?! Mme Hudson m'a envoyé un message et- SHERLOCK !

-Tiens, Graham fait son retour.

-Sherlock, pour l'amour du ciel, pose ce pistolet. Ne fais pas ça.

-Je n'en peux plus...Je ne peux plus supporter tous ces abandons.

-Je sais, John n'est pas-

-Je ne veux plus entendre ce nom. Plus jamais Greg. Plus jamais.

Je n'ais pas encore compris que des larmes glissent sur mes joues, jusqu'à sentir un goût salé sur les lèvres.

-Essaye de l'appeler, il ne répondra pas. Il ne répond à personne.

-En fait...Il me répond à moi.

Je regarde Greg dans les yeux. Il m'avait remplacé.

-Appele le.

Il s'exécute, et au bout de trois sonneries, une voix s'élève de dans le téléphone.

-Allô Greg? Qu'es qu'il y a?

-Il faut que tu viennes à Baker Street.

-Pourquoi ? Qu'es qui se passe ?

-Il est sur le point..de...faire une bêtise...

Et il raccroche au nez de Grégory. Il s'en fiche donc réellement de moi. Dès qu'il a parlé de moi, John a raccroché.

-Sherlock s'il te plaît, pose ce pistolet.

-Posez le Sherlock, s'il vous plaît.

-Il m'ignore. Il m'évite. Il ne veux plus me voir.

Je commence à trembler, l'hésitation m'envahit. Je commence à voir flou.

-Je suis là !! Sherlock ne-

Coup de feu.
Je suffoque.
Il était là.
Il était venu.

Mais moi je m'en vais.

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Un bon truc Bad hehe :')
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Bisous Guys!

Un amour regretté *Et autres OS*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant