𝐄𝐅𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍 - namgi

Chapitre 31 (m)

    J'ai toujours préféré Jacob à Edward. On est au deuxième film, et je dois avouer que je ne vois pas le temps passer. Le malaise que j'éprouvais à cause du tanga a complètement disparu, et j'ai même fini par retirer mon sweat, restant en débardeur, sachant que ce dernier est court. À vrai dire, je pense que j'ai oublié la présence de ce stupide sous-vêtement. Je suis calé dans les bras de Namjoon, et nous venons de finir les pizzas que nous avons commandé. Bien entendu, je ne l'ai pas laissé payer. Et puis quoi, encore ? Mes parents sont riches, pas question de le laisser dépenser de l'argent alors qu'il n'en n'a pas beaucoup.

    — Qu'est-ce qu'elle m'énerve, Bella, maugréé-je dans mon coin.

    Namjoon part dans un rire contagieux, et je le rejoins rapidement. Je n'ai jamais été aussi heureux depuis des mois. Trouvant la vue des cartons de pizzas vides sur la table insupportable, je me lève pour aller les débarrasser.

    — On le fera après, Yoon', soupire le rose en tendant les bras dans ma direction. Reviens !

    Je lui adresse un clin d'œil complice, et secoue la tête :

    — Pas moyen. Si je débarrasse pas, je vais devenir fou.

    Mon amant ricane, roulant des yeux. J'attrape rapidement les cartons de pizzas, l'empêchant de se lever avec un regard noir, et disparais dans la cuisine. J'entends un glapissement derrière-moi, mais n'y prête pas attention. Je fourre les cartons dans un grand sac jaune, refermant la porte du placard avec mon pied.

    Je sursaute en découvrant Namjoon, les bras croisés sur son torse et appuyé contre le mur, un sourcil haussé.

    — Tu m'as fait peur, grogné-je en posant une main sur ma poitrine. Tu cherches à me tuer ?

    — Tu portes le fameux tanga, pas vrai ?

    Je pique un far, et descend mes yeux sur la partie basse de mon corps. Mon jogging flotte dangereusement bas sur mes hanches, et mon débardeur court dévoile mon nombril, laissant apparaître les deux morceaux de tissu sur le côté. Ah. Ça, c'était pas prévu au programme. À vrai dire, j'avais complètement oublié l'idée de passer l'étape supérieure avec Namjoon.

    — T'étais pas censé le savoir.

    — Ah ? Tant pis. Je le sais maintenant.

    Un sourire carnassier étire ses lèvres, et il vient poser ses mains sur mes hanches, avec douceur et hésitation. Je sais qu'il se retient, pour ne pas m'effrayer. J'enroule mes bras autour de son cou, ne prêtant plus du tout attention au film qui continue de se dérouler, sur la télé du salon.

    — Mais bon, maintenant que tu l'as vu... continué-je.

    Je laisse promener mes lèvres sur sa mâchoire, et je le sens frémir. Ses doigts se crispent sur mes hanches, mais y restent. Je tremble un peu d'appréhension, mais chasse vite les images de Yuta et Sunoo de mon esprit. Namjoon n'est pas comme eux, je peux lui faire confiance.

    — Tu vas être obligé de me tuer ? plaisante le coloré.

    Mais un grognement sort rapidement de ses lèvres charnues. Ma bouche dépose désormais des baisers humides sur sa peau. Il retourne rapidement nos positions, et je me retrouve plaqué contre le mur.

    — Je pensais à quelque chose de beaucoup plus agréable, avoué-je en ricanant.

    Il relève un regard étonné vers moi. Ses mains m'attirent plus proches de lui encore, jusqu'à faire cogner nos deux bassins.

    — Yoongi, ne te sens pas forcé de quoi que ce soit, d'accord ? On peut très bien retourner sur le canapé et finir le film, dit-il avec inquiétude.

    — On ira peut-être pas jusqu'au bout, mais... j'ai envie de toi, Namjoon.

    Il rosit, alors que mes joues s'enflamment d'un coup face à mon assurance et mon aveu soudain. L'un de ses doigts vient s'amuser avec le tissu droit de mon tanga, et je frissonne quand je sens le bout de tissu claquer légèrement contre ma peau. Je commence à me sentir à l'étroit dans mon jogging, et je me tortille sur place, gêné.

    Namjoon passe une main sous ma cuisse et la remonte jusqu'à sa hanche. Je comprends le message avec un peu de retard, et enroule ma seconde jambe autour de sa taille. Nous échangeons un baiser passionné, et mon cœur s'emballe ; déjà qu'il battait fort... j'ai peur qu'il fasse un trou dans ma poitrine. De la salive coule entre nos deux bouches, mais je me concentre plus sur les papillons dans mon ventre que sur ça.

    — Je nous emmène dans ta chambre ? propose-t-il.

    — Deuxième porte à droite, au premier.

    Il sourit légèrement, et m'emporte en-dehors de la cuisine, continuant de m'embrasser toujours plus fort. Je me sens fébrile. Finalement, je remercie Sehun de m'avoir convaincu de mettre ce tanga. Il monte facilement les escaliers, en dépit de mon poids dans ses bras, et rentre dans ma chambre. Nous basculons sur le lit, et il se place automatiquement entre mes cuisses. Je les referme directement, pris de panique, et Namjoon se glisse sur le côté, posant sa main sur la mienne.

    — Je suis désolé, gémis-je.

    Le serveur me redresse, et pose son front contre le mien :

— Ne t'excuse pas, ce n'est pas de ta faute. Tu n'y es pour rien, tu m'entends ? Pour rien du tout.

    Il essuie la larme qui roule sur ma joue avec son pouce, et embrasse ma tempe tandis que je me cramponne à lui comme un enfant apeuré. Il a raison. Ce n'est pas de ma faute, c'est uniquement de la sienne.

    — Tu veux qu'on arrête ? reprend-il avec douceur.

    — Non, je veux continuer. Je te fais confiance, Joonie.

    Je détourne le regard, un peu gêné, mais resserre mes doigts autour des siens. Il me demande du regard s'il peut se placer de nouveau entre mes jambes, et je les ouvre de moi-même, les joues écarlates. Je veux lui montrer que je lui fais confiance, que je n'ai pas peur de lui. Il passe ses doigts sur ma joue, et m'embrasse avec tendresse. Je peux voir tout l'amour qu'il me porte dans ses yeux, et ça me rassure énormément. Il n'a aucune envie de me faire du mal, sinon je le verrais.

    Namjoon couvre son corps du mien, son visage s'enfouissant dans mon cou. Ses mains se baladent sur mes côtes, sans jamais aller trop bas. Il dépose de nombreux baisers sur ma mâchoires, tout en descendant sur mes clavicules. Je glisse une main dans ses cheveux, alors que l'autre agrippe les draps. Un petit bruit sort de mes lèvres, et je rougis de plus belle.

    — Je t'aime, murmure-t-il. N'en doute jamais.

    — Je t'aime aussi.

    Ses yeux s'effacent à cause de son sourire lumineux, et je ne peux m'empêcher de rire en le voyant. Il est magnifique. Putain, qu'est-ce que je l'aime.

    J'arrête complètement de penser quand ses lèvres se mettent à suçoter la peau de mon cou.