𝐄𝐅𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍 - namgi

Chapitre 34

    Namjoon est parti de la maison vers dix heures et demi pour rejoindre le café. Il m'a embrassé avec passion, et s'est éclipsé. J'ai bien tenté de lui prêter des vêtements, mais il ne rentre pas dans mes hauts, à cause de ses muscles. Il m'a raconté qu'il allait souvent à la salle de sport, et qu'il dansait également beaucoup. Il a donc malheureusement remis son sweat pour rentrer chez lui, cachant ainsi la vision de rêve qui m'était offerte.

    J'avais envie de l'accompagner pour rester avec lui et voir Seokjin, mais je n'ai pas envie de l'agacer. À la place, j'appelle Sehun. Après tout, j'ai quand même des choses à lui raconter. Et peut-être que lui aussi. Quoi qu'il en soit, une demi-heure après, il est devant ma maison, à harceler ma sonnette.

    — J'arrive ! maugréé-je. Doucement, Sehun.

    Il ricane tandis qu'il entre dans ma maison. Namjoon m'a laissé les DVDs, pour une prochaine soirée qui arrivera sûrement très vite. Je me sens incroyablement dépendant de lui. Si j'avais des hésitations par rapport à officialiser les choses entre nous, ce n'est définitivement plus le cas maintenant.

    Sehun va s'écraser dans le canapé, exactement à la même place où nous étions installés la veille avec le rose. Mais il se redresse, la mine écœurée :

    — Vous avez rien fait sur le canapé, j'espère ?

    — Pas d'inquiétude, on l'a fait dans ma chambre.

    Je pique un far en me rendant compte que j'ai avoué notre liaison bien vite. Peut-être même beaucoup trop vite. Les yeux dans mon meilleur ami s'illuminent d'un coup, et un sourire carnassier étire ses lèvres.

    — Non, non, non, Sehun, non... murmuré-je.

    Avec un rire moqueur, il m'attrape par les hanches et me jette sur le canapé, m'emprisonnant sous lui pour me faire de nombreuses chatouilles. Ses doigts viennent viennent chatouiller mes côtes, tandis que j'éclate de rire. Une larme coule sur ma joue et j'essaie de reprendre mon souffle. Sehun s'assoit sur ses talons, et essuie ses joues humides. Nous nous redressons et nous asseyons côte à côte, le regard rivé vers la télé.

    — Vous avez vraiment couché ensemble ? me demande-t-il plus sérieusement.

    — Oui, avoué-je en triturant mes doigts. C'était génial. Et tu sais quoi ? Je n'ai pas une fois pensé à eux. C'était juste lui et moi.

    Le noiraud vient me prendre dans ses bras, et me serre puissamment contre lui. Je sais qu'il a le cœur plus léger. Bien sûr, il sait très bien que j'ai toujours mes traumatismes, mais il sait également que grâce à Namjoon, j'arriverais à les surmonter plus vite.

    — Comment tu te sens ? Tu ne regrettes pas ?

    — Pas du tout. Il m'a rassuré. Il a vraiment pris soin de moi. Il m'a même demandé si je voulais arrêter ! Non, Namjoon ne m'a pas forcé du tout, au contraire.

    Sehun embrasse ma tempe, ses bras toujours autour de mon torse.

    — Je suis tellement fier de toi, souffle-t-il. Tellement fier, Yoon'.

    — Tu vas me faire pleurer, espèce de débile, murmuré-je.

    Je le sens rire contre moi, et je ne peux m'empêcher de rire aussi. Finalement, après être restés dix bonnes minutes serrés l'un contre l'autre, mon meilleur ami me propose d'aller voir notre partenaires respectifs. Bien entendu, je redeviens rapidement une poupée entre ses doigts, et il se plait à m'habiller et me maquiller de la façon qu'il souhaite. Résultat, je porte un pantalon des plus moulants avec un top très court. Je ne savais même pas que je possédais des vêtements pareils ! Par contre, j'aime beaucoup mon maquillage. Et dans le miroir, je me trouve beau.

    Presque à la hauteur de Namjoon.

    Bien entendu, Sehun ne rentre pas non plus dans mes vêtements, et doit garder les siens.

    — Tu as mis le tanga hier, au fait ? dit-il alors que nous sortons de la maison.

    Mes joues écarlates sont sa réponse. Néanmoins, j'avoue honteusement :

    — Il a vu que je le portais en-dessous de mon jogging. C'est à partir de là que ça a dérapé.

    Le noiraud m'adresse un clin d'œil complice, et je bougonne dans mon coin. Nous nous dirigeons vers l'arrêt de bus, et le trajet se fait plutôt rapidement. Je remarque que j'attire pas mal de regards, curieux ou déplacés, par rapport à ma tenue. Mon haut, si on peut appeler ça comme ça, dévoile mon nombril et une partie de mes côtes. Je rabats les pans de ma veste sur le devant pour dissimuler ma peau.

    Nous arrivons rapidement devant le café et, comme prévu, ce dernier est bondé. Il me semble que Seokjin a rajouté des sandwichs à sa carte pour faire plus de bénéfices, le midi. Seokjin et Namjoon sont débordés, mais gardent tout de même le sourire, pour les clients. Je refrène ma jalousie en voyant des filles draguer mon amant, mais je finis par sourire quand je vois les repousser gentiment.

    — Tu peux avoir confiance en lui, me confie Sehun. C'est un type bien. Et puis, dans tous les cas, s'il fait un truc de déplacé, je lui tombe dessus. Qu'il soit un tas de muscles ou pas.

    Après un échange de regard ému, Seokjin vient nous voir. Son regard s'éclaire en reconnaissant mon meilleur ami, et il nous salue avec chaleur. Il nous donne une table, et nous promet une assiette de beignets aux pommes.

    —Non, arrête, dis-je, vous avez suffisamment de travail comme ça.

    Il pose sa main sur mon épaule :

    — Ne t'inquiète pas pour ça, on gère. Et puis, vous devez avoir faim.

    — On peut vous donnez de l'aide, avant de manger, propose Sehun.

    Avec un sourire gêné, le coloré finit par accepter. Nous libérons la table et il nous donne des tabliers. Il nous fait apprendre les numéros de table en quelques minutes, et c'est parti. Namjoon est très surpris en me voyant, mais il m'adresse rapidement un clin d'œil, qui me fait rougir jusqu'aux oreilles.

    Deux heures plus tard, les clients commencent seulement à partir du café. Le plus jeune serveur vient s'échouer à notre table, réservée par le blond, moite de sueur. Il essuie son front avec son tablier, et me regarde avec tendresse alors que je m'assois à ses côtés, sans un mot. Je ne sais pas comment est-ce qu'il fait pour tenir le coup tous les jours. C'est peut-être aussi pour ça qu'il est aussi musclé ?

    — Cet après-midi, j'ai prévu d'aller voir ma mère, pour ses courses, commence-t-il, tu veux m'accompagner ? Si tu refuses, je comprendrais. Après tout, on sort officiellement ensemble que depuis hier.

    — Je veux bien t'accompagner voir maman Kim, souris-je.

    J'aime la façon dont il me regarde. La façon dont il m'embrasse, dont il me tient dans ses bras comme si j'étais une chose fragile. La façon dont il prend soin de moi. La façon dont il m'aime, tout simplement.