𝐄𝐅𝐅𝐅𝐄𝐓 𝐏𝐀𝐏𝐈𝐋𝐋𝐎𝐍 - namgi

Chapitre 32 (m)

    Mes jambes s'écartent de plus belle alors que ses mains voyagent vers mes fesses. En moins de dix secondes, chaussettes, jogging, et débardeur, volent à l'autre bout de la pièce, tous comme ses vêtements. Namjoon a des abdominaux en béton, et sa ceinture d'Apollon semble marquée au fer rouge. Les muscles de ses épaules roulent tandis que ses doigts agrippent mes fesses. Ses cuisses sont également très musclées, et je baverais volontiers devant cette vue si ses lèvres n'étaient pas occupées à faire des merveilles.

    Ses marques rouges ne sont pas cantonnées dans mon cou, bien au contraire. Elles descendent le long de mes côtes, à l'intérieur de mes cuisses, et l'un d'eux trône fièrement sur ma mâchoire. Ils sont légers, de sorte à ne pas provoquer un caillot de sang ni à rester trop longtemps. Mais ils me plaisent. J'ai l'impression d'être une toile dont Namjoon serait l'artiste. Et je serais fier d'être son tableau.

    Le serveur roule soudainement son bassin contre le mien et je me cambre, haletant. Je ne cesse de me rappeler son air lorsqu'il a vu mon tanga. Ses yeux étaient devenus noirs de désir, et j'avais l'impression d'être une proie devant un prédateur. Et j'ai toujours cette impression.

    Il s'amuse un instant à faire claquer le tissu contre ma peau, avant de les tirer d'un coup. Le sous-vêtement frotte contre mon intimité, et cette fois-ci, je gémis franchement. Tout en embrassant plutôt sauvagement mon amant, je m'empresse de descendre son boxer, et d'enrouler mes doigts autour de son pénis. Namjoon grogne, et je commence de rapides vas-et-viens sur son membre. Je passe mon pouce sur son gland, et le vois fermer les yeux sous le plaisir.

    Sa langue cherche la mienne, et notre baiser devient chaotique. Je brûle littéralement de l'intérieur, et j'ai besoin de plus de contact. Entre les mains du coloré, je me sens comme une chose précieuse. Je ne me sens pas en danger, bien au contraire. Je me sens désiré, aimé, et c'est l'une des choses les plus merveilleuses au monde.

    — Namjoon... gémis-je alors qu'il me mord le cou.

    Je le sens sourire contre ma peau, sourire qui s'envole bien vite avec le plaisir. Il finit par prendre ma main occupée dans la sienne, et l'éloigner de son pénis.

    — Laisse-moi faire, mon ange, me souffle-t-il à l'oreille. Tu es clean ?

    — Oui.

    Ses lèvres déjà bien charnues sont gonflées par nos baisers, et sa voix rauque semble résonner jusque dans mon âme ; la mienne est complètement cassée. Sa langue vient à l'encontre de mon téton, tandis que ses doigts viennent triturer le second. Mes jambes se mettent à trembler, alors que mon dos se cambre plus encore. Ses dents mordillent mon bouton de chair, et je tire les mèches de ses cheveux, couinant. Je n'aurais jamais imaginé que des sons aussi aiguës pouvaient sortir de ma gorge. Sa langue délaisse mon téton, pas ses doigts, avant de se diriger vers une zone beaucoup plus basse. Je frémis lorsqu'elle glisse silencieusement sur le tissu du tanga. Avec un air affamé, Namjoon m'ôte le sous-vêtement, qui disparaît sur le sol de ma chambre, et ses lèvres viennent se poser sur mon gland.

    — Putain ! crié-je en fermant puissamment les yeux.

    Mon bassin roule, en quête de plus de contact. Je me sens tellement aimé qu'une larme solitaire coule sur ma joue. Mon membre finit par taper contre le fond de sa gorge, et je me mets à sangloter de plaisir. Ses doigts pincent mon téton, et le délaissent pour s'occuper de la base de mon pénis. Sa langue suit la veine de ce dernier, et mon crâne retombe dans les coussins.

    — Namjoon... s'il-te-plaît...

    — Est-ce que tu es certain ? demande-t-il, essuyant la salive de ses lèvres.

    — Sûr et certain. Je te fais confiance.

    Il vient m'embrasser, et je me fiche totalement du fait qu'il vient de sucer mon sexe. Mes bras s'enroulent autour sa nuque pour accentuer le baiser. J'en tends un vers ma table de chevet, dans lequel j'ai caché un paquet de préservatifs et un tube de lubrifiant. Je ne prends que le lubrifiant, après qu'il m'ait confirmé qu'il n'avait aucune maladie non plus.

    Toujours se faire dépister.

    Voyant que j'appréhende un peu, Namjoon revient m'embrasser passionnément. Il place un coussin sur mes reins, pour éviter que la position soit inconfortable, et ouvre le tube. Il s'enduit largement les doigts, et m'adresse un rapide regard.

    — Tu peux y aller, Joonie, je ne suis pas en sucre, dis-je avec un clin d'œil.

    Il ricane, et il se place entre mes cuisses. Je ne sens même pas le premier doigt qui s'enfonce dans mon intimité, grâce à ses baisers brûlants. Il crochète son doigt, et je vois soudainement des étoiles. Je suis étrangement détendu. Peut-être parce que je sais que je suis avec le rose et que je ne risque rien. Après quelques minutes et de nombreux frissons de plaisir, il introduit le deuxième, puis le troisième doigt, faisant de longs mouvements de ciseaux pour m'habituer à la sensation. Au début, c'est loin d'être agréable. Pas de douleur, puisqu'il fait tout son possible que je prenne mon plaisir. Plaisir qui remplace finalement l'inconfort.

    Ma peau est recouverte d'une fine pellicule de sueur. J'ai chaud. Je n'arrive pas à garder les lèvres fermées plus de dix secondes. Ma gorge laisse passer des gémissements, alors que mon corps continu inlassablement de se cambrer à son maximum, au point où j'ai presque peur de me briser la colonne vertébrale.

    Avec douceur, il retire ses doigts, et je me sens horriblement vide. Je m'accroche à ses épaules musclées, tandis qu'il rentre son gland délicatement, pour ne pas me faire de mal. Mon cœur gonfle de bonheur et d'amour. Namjoon rentre en entier, et me laisse un long moment pour m'habituer, entrelaçant nos doigts ensemble pour me rassurer. Tendrement, il passe son pouce sur ma joue.

    — Je t'aime tellement, murmure-t-il.

    Ses yeux brillent de la même manière que s'il regardait un diamant.

    — Tu ne peux pas m'aimer plus que je t'aime, réponds-je, espiègle.

    — On parie ?

    M'adressant un clin d'œil complice, il entame un premier mouvement de reins, et je me crispe. Pas de douleur, non, de surprise. C'est tellement bon. Tellement différent de Yuta et Sunoo. Alors c'est ça, faire l'amour avec la personne qu'on aime ? Je ne suis pas certain que Namjoon comprenne à quel point je l'aime. Putain, il m'a quand même sauvé !

    Son deuxième coup de bassin me fait perdre le fil de mes pensées et, au troisième, je me perds entièrement dans le plaisir. Je vois littéralement les étoiles, et je m'accroche plus fort aux épaules de mon amant. La seule chose dont je me souviens est le plaisir orgasmique, ainsi que la sensation de bonheur euphorique au creux de mon ventre.