Inhumains

Onze

Charly ne savait pas où il était, il papillonna des yeux en sentant une main se poser sur sa joue pour la caresser d'une infinie douceur, il sentit une grosse lumière attaquer ses yeux, comme son premier jour ici, comme il y a un mois maintenant sauf que cette fois-ci, en ouvrant les yeux, il ne tomba non pas sur Emerson et Minho, le docteur, mais bien sur Valérien.

Il se releva mais regretta ses mouvements rapides en sentant de grosses courbatures sur son dos et ses bras, même son cou était touché, il devait sûrement s'être endormi par terre mais pourquoi Emerson n'était plus ici, avec lui ? Il était quelle heure déjà ?

<< salut, j'ai croisé Emerson dans les couloirs, il m'a demandé de venir te chercher et de te ramener dans ta chambre juste après, ça va tu n'as pas trop mal ?

- quelques courbatures... Il est quelle heure ?

- presque vingt heures. Il était donc resté neuf heures coincé dans ce gymnase à méditer. >>

D'ailleurs en se concentrant, en essayant de ressentir les émotions qui provenaient de son corps, il arrivait à sentir qu'une chose s'était ajoutée, que son coeur battait maintenant pour deux et que la joie qu'il ressentait actuellement était autant celle de son dragon que la sienne.

Il pensait devoir faire plusieurs essais pour déjà retrouver un contact mais finalement il n'a suffit que de quelques heures et de sa sincérité pour en venir à au moins une sorte de petit lien. Il savait qu'il n'en avait pas fini, qu'il y avait encore le plus gros du lien à travailler, qu'il y avait la communication à fixer mais plus rien ne lui faisait peur maintenant qu'il savait que son dragon ne l'avait pas rejeté alors que lui l'avait fait sans pitié.

Souriant donc d'une joie inconnue aux yeux de Valérien, il lui fit face et se releva entièrement à l'aide du brun et alors que celui-ci se dirigeait vers les couloirs de l'internat, Charly l'arrêta timidement avec sa main enroulée autour de son poignet.

Il savait que pour pouvoir plus se rapprocher de lui et espérer une amitié comme celle qu'il avait avec Aspen ou Mars par exemple, il fallait lui parler, créer un lien, une passion commune, des points communs et donc, il fallait lui parler et c'est ce qu'il comptait faire.

<< hum... Est-ce qu'on peut aller sur le toit ? Valérien fronça les sourcils en entendant sa réponse.

- pourquoi ? >>

Oui c'est vrai ça, pourquoi ?

Et bien tout simplement parce que il s'était dit que ça ferait sûrement plaisir à Valérien après l'avoir vu plusieurs fois assit près du toit, d'ailleurs maintenant qu'il y pensait, peut être qu'il était un être qui volait, c'était la solution la plus plausible mais après il pouvait juste apprécier être à plus de dix mètres du sol sans être forcement un être qui volait ?

Voilà qu'il recommençait, à peine avait-il laissé passer sa curiosité pour le dragon noir, il la ramenait pour Valérien.

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<< j'aime beaucoup cette ambiance, les étoiles, le ciel marine... >>

Après lui avoir expliqué vouloir parler avec lui, les deux s'étaient donc dirigés vers le plus grand toit de l'école, et au fur et à mesure où ils montaient, Charly ne cessait de regarder à travers les fenêtres de l'escalier leur montée et le sol s'éloignant de plus en plus de lui tandis que Valérien courrait presque pour rejoindre la porte devant eux qui allait les mener où ils voulaient.

Arrivant enfin sur le toit, Charly fut scotché de la vue, si il avait eu la chance de la voir en plein jour, la nuit le fascinait encore plus, toute cette noirceur pourtant si colorée, toutes ces étincelles, toutes ces étoiles, c'était un spectacle à ne pas manquer en une vie et il était content d'être ici maintenant.