Epilogue

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— Tu préfères du thé ou du café ?

— Va pour un thé ! Un Earl Grey bio !

— Bien Madame ! Et avec ceci ? Une petite tartine de caviar ?

— Du beurre de cacahouète fera l'affaire, mais merci d'être aussi imaginatif !

Luca pouffa de rire et se dirigea vers la cuisine pour préparer le petit-déjeuner, sous mon œil de femme enceinte de dix semaines, aux hormones et à la libido en hyperactivité. C'est vrai qu'il était beau mon homme...Mon homme ! Sophia avait accepté la séparation sans émettre la moindre objection, y voyant l'occasion d'écrire une nouvelle page de son histoire. Sa condition était qu'il continue d'assumer son rôle de père et la soutienne financièrement au moins le temps qu'elle retrouve du travail et que la maison soit vendue. Pour ça elle n'avait pas à se faire de cheveux blancs, car le bien-être de ses enfants, le mien compris, était la raison qui le poussait à se lever chaque jour. J'attendis qu'il soit suffisamment loin pour ne pas l'affliger de mon sarcasme, puis, tout en ouvrant le journal du jour, lui demanda une tartine de divorce !

— Quoi ?

— Non rien...Ramène du jus d'orange s'il te plait !

— Ok !

Quinze octobre, ça passerait vite. Il rendrait bientôt son petit appartement deux pièces sur Melrose, près de notre Glacier préféré et n'aurait plus à dormir sur un convertible lorsqu'il est chez lui, pour que les enfants aient une chambre lors des visites. Nous étions encore discrets, pour éviter que le grief de la relation adultère ne soit retenu contre lui lors du divorce. Sophia avait beau coopérer, il ne fallait jamais sous-estimer le potentiel dangereux d'une femme blessée. Elle ne savait pas que j'existais et pour le moment, c'était bien ainsi. Bientôt, on achèterait notre propre maison et on y élèverait notre enfant. Je deviendrai une belle-mère et j'aimerais les filles comme si elles étaient à moi, sans pour autant prendre la place de leur mère...Je n'aurais pas parié un an en arrière, qu'un homme puisse un jour me réparer et pourtant grâce à lui, je me suis réapproprié mon corps. Je n'étais plus un instrument à utiliser grossièrement, mais un jardin en fleurs où il faisait bon vivre. Vivre...Je n'étais plus morte, mais vivante et doublement, puisque la vie elle-même grandissait en moi. J'étais ce cottage magnifique érigé dans un écrin de verdure et de fleurs paradisiaques, à bonne distance de la forêt obscure. L'actualité n'avait rien d'intéressant et je ne croyais pas un mot à ce qui était dit dans mon horoscope du jour. Phoebe avait su par l'une de ses amies que les prédictions journalières étaient en fait conservées et réutilisées tous les trois ans ! Une belle arnaque, tout comme les SMS envoyés pour faire gagner tel ou tel candidat dans Danse avec les stars ! Aussi je préférais refermer le journal et saliver devant le plateau que Lucas venait déposer sous mon nez.

— Madame est servie ! Ta sœur au téléphone, j'ai décroché, tiens ! Et il prit congé, par pudeur ou par respect pour cette relation nouvelle, érigée sur la mort de Pennybags.

— Salut !

— Bonjour Cassandra !

— J'ai cru une seconde, entendre une toute petite voix qui allait se mettre à chanter le tube de la Reine des Neiges !

— Que tu es drôle !

— Quoi de neuf à Scary City ?

— Et bien Fey est toujours dans le coma et les médecins sont très pessimistes à propos de ses capacités mentales, si jamais elle se réveillait. J'ai retrouvé le peu de famille qui lui reste, un frère et des neveux. C'est à eux de prendre les décisions maintenant.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 28, 2021 ⏰

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Une Soirée Lourde de ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant