Les considérations « humanistes »
Qui sont ces tyrans ? D'une autocratie particulière,
Dits les bienveillants, de l'affirmation dernière.
Quelle est cette république ? Où tout n'est que choix ;
Invisible main économique, qui sacre et abroge le Moi.
Quelle individuation ? Dans le massif général,
Quelle solidarité ? Qui ne soit morale.
Ce qu'ils nomment, avec bêtise, mais tendrement,
« Libre choix » de l'homme... erreur : « Ingénierie du consentement ».
Les normes de la liberté
Je conclus qu'il ne faut voir, dans chaque libération et libérateur(s), qu'une nouvelle forme de restriction et de contrôle ;
Un nouvel asservissement ! qui bien que dans un premier temps offrira l'illusion d'une liberté et d'une justice plus grandes, provoquera l'effroi et l'injustice dans un second temps ;
Jusqu'au point où, par une illusion d'autant plus naïve et remarquable, on en vienne à chercher la liberté dans les normes qui valaient antérieurement à la libération nouvellement devenue totalitaire.
La liberté et la domestication
A l'origine étaient les animaux, les acteurs, les régisseurs, les stratèges ;
Aujourd'hui sont les hommes, les agents, les domestiqués, les cortèges.
De l'animal parfait actif,
L'individualisme a fait des hommes passifs.
Naguère était l'animal et ses libertés, dont il n'avait besoin d'exprimer ;
Demain sera l'homme et ses droits, qu'il ne cesse de justifier.
La liberté du corps
Ecoute ton corps, son énergie,
Ce fluide qui fond et t'anime.
Ces goutes qui font ta vie,
Cordes vibrantes clandestines.
Ô liberté
Les hommes cherchent aveuglement, ce qu'ils bégaient « ô liberté ! »
Leurs dis-je « prenez ce que vous créez », ils ne répondent que bêtement :
« Mais c'est ce que, profondément, nous clamons et nous désirons ! »
Souris-je ? Leur désir est inconscient... Fait de barreaux pour leur propre prison.
Le sensualisme
Oh nature et sensualisme,
Mouvement des corps en approche,
Inertie des peaux qui s'écorchent,
Plaisir infini du matérialisme.
L'impossible solution
Faculté de critique, voie du sans cesse questionnement,
A la mise et remise en cause perpétuelle,
Aux changements moraux et institutionnels,
Et qui, très paradoxalement,
Ne nous permettra jamais, c'est inexorable !
D'acquérir un système non critiquable.
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Par-delà le rivage [Poésie]
Poetry« Ce qu'il y a de grand en l'homme, c'est qu'il est un pont et non un but : ce que l'on peut aimer en l'homme, c'est qu'il est un passage et un déclin. J'aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au-delà. J'aime l...