Nocturne

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Les plis des draps qui tombent

Je meurs petit à petit, écorché vif

Collé à ta peau toute la nuit comme un fugitif.

Que j'aime dans les entrailles sombres m'enlacer avec ton corps,

Dans les plis des draps qui tombent, m'y perdre encore.


Nocturne

Je sens encore, le mouvement de tes reins

Collés à mon corps, perdus dans mes mains.

Je sens tes lèvres trembler, le bruit de nos chairs

Involontaires de ne faire qu'une moitié.


Quelle que soit la couleur de tes yeux et de ta peau,

J'aime que tu me serres et tu aimes mes fléaux.

Libère, dans la nuit indécente,

Nos corps qui s'arpentent sur le chemin de la nuit


Perdus dans la jouissance et la fièvre d'envie

Nocturne.


Si j'y repense encore, je ne pourrais plus m'arrêter,

Cet enfer qui me dévore, une image de toi désavouée,

Qui s'efface à la lisière, de ma mémoire

Au coin de la rue qui éclaire, mon avenir dérisoire.


Quelle que soit la couleur du soir, au soir des lanternes

Quand tu dansais sur moi et moi sur tes lèvres.

Libère, dans la nuit indécente,

Nos corps qui s'arpentent sur le chemin de la nuit.


C'est toi contre moi, c'est moi contre toi,

Perdus dans la jouissance et la fièvre d'envie...

Nocturne.

Par-delà le rivage [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant