L'arbre de notre temps
L'amour toujours blessé,
L'âme toujours piétinée,
Tellement de regrets, tellement de regrets
Rien que d'y penser,
L'âme se piétine de nouveau d'elle-même,
L'amour se courbe et les regrets apparaissent d'y avoir songé.
Alors, face à ceci, On ne pense pas.
Sous l'arbre de notre temps, on attend et on s'en va.
Les poèmes de Jérusalem
Quand Jérusalem pleure au nom de plusieurs nations
Au nom de plusieurs dieux, c'est le cœur des hommes qui tombe.
Quand Jérusalem pleure, c'est le prêcheur qui devient fou,
C'est la lame dans le cœur, le sang qui s'échoue.
Des corps et des regards qui se croisent et qui se perdent
D'écrire la même histoire, vingt siècles de haine.
Quand Jérusalem pleure, on pleure avec elle
L'homme percé en son cœur croyant encore en ses poèmes.
La peur et la vengeance, l'amour des proches,
La peau qui s'écorche, tant de valeurs dans la violence.
Mais à Jérusalem, il y a encore
Des traces de poèmes qui glissent sur les corps.
Viva el Rwanda
On en cherche des mots,
On en cherche des lieux,
Des Eden d'argent,
Des révolutions de feu.
Qui brûleraient mon corps,
Qui brûleraient mon âme,
Pour les tapisser dehors,
Mise en vente de départ :
À peine deux roubles ?
Allez, c'est donner !
Une âme à ce prix là
Viva el Rwanda.
Eden
Peut-on encore en parler ?
S'il n'est déjà mort.
Peut-on le murmurer ?
Si ce n'est trop fort.
Blasphémons,
Sur notre espoir disparu
De vivre en Eden
Tous les deux à cœurs nus.
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Par-delà le rivage [Poésie]
Poesia« Ce qu'il y a de grand en l'homme, c'est qu'il est un pont et non un but : ce que l'on peut aimer en l'homme, c'est qu'il est un passage et un déclin. J'aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au-delà. J'aime l...