Chapitre 4

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Six ans plus tôt (Deux semaines suivant l'arrivé de Chuuya)
Hôpital: Départent de pédopsychiatrie, bureau de Koyo Ozaki

-Racontez-moi Monsieur Nakahara, comment se passe votre intégration avec les autres résidants?

-Je dirais que ça se passe plutôt bien, répondit le patient avec honnêteté.

Chuuya appréciait de plus en plus la femme au fort instinct maternelle qui le traitait comme un adulte et qui était d'un calme exemplaire. Celle-ci ne semblait jamais le juger et accorder une réelle importance à ce qu'il lui confiait. L'adolescent n'avait jamais connu sa mère et il aimait s'imaginé qu'elle aurait pu lui ressembler.

-J'aime bien Tachihara, on a plusieurs points communs. Kajii est plus disons spécial, mais je crois qu'on pourrait devenir ami, expliqua le jeune homme. Les autres ont l'air d'être encore effrayé par moi surtout les filles.

Sans vraiment le vouloir son visage trahissait une certaine déception, il ne s'attendait pas à être adulé comme Dazai par la gente féminine, mais il avait cru qu'avec les temps, il leur prouverait qu'il n'était pas le monstre qu'elles imaginaient.

-Vous aimeriez que les filles vous accordent plus d'attention? Questionna le médecin.

-Pas nécessairement, j'aimerais juste qu'elles me voient pour qui je suis vraiment.

-Vous pourriez entamez une conversation avec l'une d'elle, proposa Koyo

-J'imagine, répondit-il incertain.

-Et avec Monsieur Dazai? L'interrogea-t-elle.

C'était une excellente question, lui-même n'était pas certain de la réponse. Leur relation était complexe. Personne ne savait le provoquer ou le déstabiliser comme lui. Par contre, depuis l'épisode du vol de médicaments, les garçons s'étaient rapproché et se faisait de plus en plus confiance. Pour une raison obscure, ils semblaient se comprendre de façon étonnante souvent sans avoir besoin d'échanger de mots.

-Ça va, finit par répondre le jeune homme.

-Je suis au courant pour votre querelle, annonça la femme.

-C'est lui qui vous l'a dit? s'inquiéta le garçon qui faisait référence à Dazai.

-Il n'en a pas eut besoin, j'ai entendu vos hurlements jusque dans mon bureau, précisa-t-elle.

Chuuya parut gêné, il n'avait pas eut conscience d'avoir fait autant de bruit.

-Quel était le motifs de votre dispute? S'enquit-elle.

Les joues du jeune homme s'empourprèrent au fur et à mesure qu'il se remémorait la scène. Il détourna le regard de son interlocutrice préférant observer le mur en face de lui.

-Je n'ai pas envie d'en parler, déclara le patient.

-Vous en avez le droit, dit la femme en respectant son choix.

Définitivement, Chuuya adorait cette femme qui le laissait aller à son rythme, mais ce qu'elle s'apprêtait à lui demander lui plairait un peu moins. Le docteur Osaki se leva pour sortir un dossier d'un des ses nombreux classeurs et revint s'assoir devant le jeune homme.

-J'aimerais qu'on revienne sur votre enfance, pourriez-vous me parler de votre première famille d'accueil?

-Je voudrais bien vous en parler, mais je ne me rappel pas d'eux. J'imagine que j'était trop jeune pour m'en souvenir, expliqua Nakahara.

Soukoku le verdictOù les histoires vivent. Découvrez maintenant