Soukoku le verdict

Chapitre 14

Six ans plus tôt
Hôpital: Département de pédopsychiatrie

Debout dans le corridor en face du bureau de la psychiatre Chuuya tapait du pied attendant impatiemment que la séance de son copain se termine. Pourquoi c'était si long? Cet abruti lui avait pourtant promit qu'il s'éclipserait le plus vite possible pour venir le rejoindre. Lors de son dernier rendez-vous, ils avaient à peine eu le temps de se croiser et de s'effleurer la main quelques secondes. Leur séparation s'avérait encore plus difficile que ce le rouquin avait anticipé et il avait tellement envie de retrouver les bras de son amoureux.

Le jeune homme impatient se donna un ultimatum dans sa tête, si Osamu ne sortait pas de là le temps qu'il compte jusqu'à trente, il ferait irruption dans le bureau de Koyo et le kidnapperait lui-même. Dazai était parti depuis deux semaines et déjà il n'en pouvait plus. Tous les soirs, il se retrouvait seul dans sa chambre face à se lit vide. Sachant très bien que pour sa part, il ne partirait pas de si tôt de cet endroit devenu déprimant.

Il sursauta en entendant des bruits de pas se rapprocher derrière lui. Il n'avait rien à faire à dans ce corridor et tous ses espoirs tomberaient à l'eau s' il se fesait prendre. Chuuya se retourna avec apréhension et croisa le regard joyeux de celui qu'il attendait depuis déjà plusieurs minutes. Le coeur du jeune homme se mis à battre plus rapidement en l'apercevant, il tenta tout de même de se contenir ne voulant pas que son copain soupçonne à quel point il était misérable sans lui.

-Viens, lui dit le brun en lui faisant signe de le suivre.

Hésitant, Chuuya finti par obéir ne comprenant pas ce qui se passait. Comment Dazai avait-il réussit à attérir à cet endroit? Le grand brun l'entraina dans le bureau d'un autre psychiatre qui était abscent pour le moment. Aussitôt la porte refermer, le patient en habit de ville sauta sur celui toujours vêtu de blanc. Le rouquin n'eut pas le temps de poser des questions ou de le complimenter sur sa tenue qui mettait en valeur sa stature, que la bouche du grand était sur la sienne, toujours aussi exigeante comme dans ses souvenirs.

Le rouquin voulait savoir tellement de choses sur son compagnon, mais leur chimie physique prenait toujours le dessus sur le reste alors il oublia ses nombreuses questions se laissant porter par le moment et les sensations. Dazai sentait si bon, il avait probablement mis du parfum et Chuuya souhaitait que cette odeur s'accroche a ses vêtements longtemps après le départ de son amoureux. Il pourrait dormir en le sentant près de lui, car les draps du lit qu'il occupait précédemment avait été lavé et ne gardait plus aucun souvenir de sa présence.

Pour sa part, il ne se sentait pas vraiment très attirant dans son uniforme qui ne complimentait pas son teint et il devait avoir l'odeur du savon bon marché que l'hôpital leur fournissait. Malgré cela, son partenaire semblait enivrer, délaissant sa bouche pour se rappeler le goût de chaque parcelle de sa peau d'albâtre.

-J'ai réussit à m'éclipser, je crois qu'on doit bien voir un dizaine de minutes avant qu'elle parte à ma recherche, expliqua le garcon aux bandages en voyant le regard interrogateur du rouquin.

-Aller détends-toi, lui suggèra Dazai en prenant le visage de l'autre entre ses mains.

-Je croyais que sa te ferais plaisir, ajouta-t-il, espérant ne pas avoir fait tous ses efforts pour rien.

-Biensur que ca me fait plaisir, c'est juste que ..., commença Chuuya.

-C'est dificile sans toi et tu me manques, avoua le plus petit en détournant le regard.

Non, non ne sois pas triste avait envie de lui dire Osamu, qui ne pouvait supporter de le voir ainsi. Si Chuuya craquait, il craquerait aussi et il voulait que ce soit un beau moment rempli de joie et non de larmes.