Chapitre 7

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*Mise en garde ce chapitre contient un passage sexuellement explicite

Six ans plus tôt (un mois après l'arrivé de Chuuya)
Hôpital : Bureau du psychiatre Koyo Osaki

-Ma mère m'a rendu visite, déclara l'adolescent qui avait lui-même de la difficulté à croire que ces mots sortaient de sa bouche.

Il avait mis du temps pour se confier à son médecin, deux semaines c'était écoulé depuis sa visite qui l'avait boulversé. Aujourd'hui, il se sentait assez en contrôle pour aborder le sujet délicat.

-Ça fait presque deux ans que je fais des aller-retour entre ici et la maison. J'ai frôlé la mort tellement de fois que je ne les compte même plus et elle n'est jamais venu, s'emporta Dazai.

-Et là comme ça sans m'en aviser, elle apparait comme si de rien n'était.

Koyo Osaki l'écoutait avec empathie, elle connaissait la relation complexe et tendu entre les deux. La mère n'était pas la seule que l'on devait blâmer pour cet échec, mais elle ne faisait pas beaucoup d'effort pour y remédier. La psychiatre avait souvent essayé de réunir la mère et le fils pour qu'ils se confrontent sur un terrain neutre question qu'ils discutent de leurs différents. Malheureusement, Madame Dazai avait toujours refusée ses propositions. Son absence systématique dans la vie d'Osamu depuis les deux dernières années avait fortement marqué le jeune homme, mais cela n'était pas la seul raison de son mal être.

-Elle voulait m'annoncer que Oda était sortit du coma, finit par déclarer Dazai.

-C'est une excellente nouvelle, se réjouit la professionnel qui savait à quel point le dénommé Oda était important aux yeux de son patient.

Pourtant l'adolescent n'avait pas l'air particulièrement heureux.

-C'est vrai, répliqua le jeune homme, mais je suis inquiet.

Ce sentiment était perceptible sur son corps tout entier tant il était tendu par rapport à sa désinvolture habituelle.

-Qu'est-ce qui vous inquiète? s'enquit la femme essayant de comprendre cette dualité.

-Les médecins nous avaient assurés qu'il n'y avait presque aucune chance pour qu'il se réveille un jour. Je mettais fait à l'idée qu'il nous avait quitté et maintenant il est de retour.... et ..., la voix de Dazai se brisa.

-Je n'ai plus le droit de mourir, du moins tant qu'il aura besoin de moi.

Le garçon cacha son visage entre ses mains pour qu'elle ne le voit pas. Il laissa sortir le trop plein d'émotions durant quelques minutes avant de relever la tête en arborant une expression complètement différente. Se réveiller après deux ans de comas c'était presque impossible et il savait que le risque de séquelles augmentaient avec la durée. Sa mère s'était montré avares de détails et il ne savait pas dans quel état Odasaku était revenu. De tout façon, une chose était clair pour le patient en pédopsychiatrie, c'est qu'il ne le laisserait pas seul avec elle.

-Je ne lui pardonnerais jamais ce qu'elle nous a fait, déclara le jeune homme avec un air meurtrier.

-Vous n'êtes pas obligé de lui pardonner tout de suite, mais un jour vous devrez le faire si vous voulez passer à autre chose, commenta doucement la femme qui avait des yeux aux reflets rougeâtres.

L'adolescent qui n'était pas prêt à entendre ce conseil ignora son commentaire.

-J'aurais besoin de votre aide docteur, lui dit-il avec sérieux en regardant droit dans ses orbites à la teinte si particulière.

-Aidez-moi à aller mieux et à sortir d'ici.

Présent (quatre mois avant le procès)
Un bar du centre-ville

Soukoku le verdictOù les histoires vivent. Découvrez maintenant