Chapitre 5

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Six ans plus tôt (quelques semaines après l'arrivé de Chuuya)
Hôpital Département de pédopsychiatrie bureau du docteur Osaki

Dazai était étendu à l'horizontale sur le divan du docteur, les mains reposant derrière sa tête l'air totalement détendu. Le jeune suicidaire connaissait la femme depuis le début de ses traitements soit deux ans plus tôt. Elle l'avait côtoyer dans ses pires moments et il ne lui cachait absolument rien. Depuis le début de la séance, il n'avait fait que lui raconter des anecdotes mettant en vedette son nouveau compagnon de chambre et elle l'écoutait patiemment fidèle à ses habitudes. La femme ne souriait pas vraiment, mais elle était heureuse de voir son patient aussi volubile. Durant ses périodes plus sombres, il pouvait se refermer comme une huître ce qui rendait son travail beaucoup plus difficile.

-Pourquoi la petite crevette as-t-elle perdu connaissance dans votre bureau hier? Le questionna le jeune homme avec un regard interrogateur.

-Monsieur Dazai, nous savons tous les deux que vous êtes trop intelligent pour penser que je pourrais répondre à votre question.

-Oui, oui, je sais le secret professionnel et tout ça, répliqua-t-il.

-Mais c'est moi qui était là à son réveil et qui ne savait pas comment l'aider. Vous auriez dû le voir pleurer c'était d'un pathétique.

-Pathétique? répéta la femme sous forme de question, car elle trouvait le jeune homme étrangement cruel.

-D'accord, c'est un peu fort. Je l'avoue,mais en tout cas, je n'ai pas aimé le voir comme ça, expliqua-t-il.

La femme approuva d'un signe d'un tête.

-Vous semblez être très proche de Chuuya, commenta Osaki.

-Vous dites ça à cause de l'épisode de la douche, commença l'adolescent.

Ce n'était définitivement pas ce qu'elle sous-entendait, mais curieuse de savoir où cela allait mener, elle ne le contredit pas.

-Je savais qu'il allait vous en parler.

-C'était un accident, argumenta Dazai avec un air moqueur, mais la femme n'était pas dupe.

-D'accord, vous me connaissez trop bien ce n'était pas un accident, avoua-t-il.

-J'avais envie de le tourmenter un peu, ajouta le brun, mais je n'avais aucune idée qu'il était entrain de faire ça!

-Donc si je comprends bien, vous l'avez surpris dans un moment intime, résuma la professionnelle.

Les yeux de son interlocuteur lui révéla qu'elle avait vu juste encore une fois.

-Et un conflit à éclater, conclut-elle à la place du jeune homme.

-Un conflit! Une guerre vous voulez dire, précisa l'adolescent.

-Je dois quand même dire que j'ai été surpris, ajouta-t-il.

-Ah oui, vous avez été surpris par sa réaction? Demanda la femme qui trouvait parfaitement normal que Chuuya n'ai pas apprécié de se faire interrompre dans un tel moment.

-Pas du tout, j'ai été surpris que quelqu'un d'aussi petit que lui est un ...

-Je n'ai pas besoin de connaître ce genre de détails sur l'anatomie de mes patients, l'arrêta la femme qui avait deviné où le garçon qui n'avait pas la langue dans sa poche voulait en venir.

-Vous réaliser Monsieur Dazai que vous parlez de Monsieur Nakahara depuis une bonne vingtaine de minutes? L'interrogea Osaki.

Non, il ne l'avait pas réaliser, car son visage rougit légèrement.

Soukoku le verdictOù les histoires vivent. Découvrez maintenant