09/08/21 --> un deuxième chapitre pour me faire pardonner de mon absence ;)
Jane aurait dû suivre son instinct. C'était une mauvaise idée d'aller à cette soirée " VIP ". C'était blindé de " Monsieurs et Madames j'ai tellement de l'argent et je ne sais pas quoi en faire ". Des coquilles vides sapées comme jamais, des sujets superficiels, des tartines de choses qui proviennent de l'autre bout du globe aussi rare que des animaux en voie de disparition, de l'alcool à gogo bien sûr.
Dès son arrivée, le prénom de Lidwina se retrouvait sur toutes les lèvres. " Lidwina ci, Lidwina ça ". Ils étaient offusqués " qu'elle les a délaissés " et qu'elle leur avait " grave manqué ". Jane les trouvait " grave faux-cul".
Un jeune homme a essayé de l'accoster et de lui proposer un peu de poudre blanche à sniffer. Mais lorsqu'il vit le regard noir de Lidwina, il s'excusa frénétiquement et déguerpit aussitôt.
Dans un coin, Jane était en train de siroter un verre de vodka, dont le contenant en cristal est aussi cher que le contenu, mais pour elle, l'éthanol restait de l'éthanol.
***
Lidwina lui avait proposé d'aller faire du shopping, mais elle avait refusé. Elle s'était fait avoir une fois, pas deux. Elle a préféré sortir une vieille robe que ses parents lui avaient achetée pour le mariage de son cousin, Paul.
Aller faire du shopping avec la blonde signifiait aller dans des salles privatisées des Grands Magasins boulevard Haussmann, les boutiques du Triangle d'or ou les ventes exclusives de " je ne sais quelle marque de créateur narcissique ". Les vendeurs se collaient à eux comme des pots de colle, comme si leurs commissions en dépendaient. - Ce qui n'était pas faux. - Pour horrifier Jane un peu plus, à chaque fois qu'elle posait son regard sur un produit, Lidwina voulait le lui payer. Elle s'était demandé si la blonde n'avait pas l'habitude d'avoir des amis par intérêt et qu'elle se sentait obligée de les combler par des dépenses. Elle était quasiment certaine que si elle demandait une carte de crédit, elle lui aurait donné sans hésiter.
- Bon, ça suffit, Lidwina. Je t'en remercie infiniment, mais arrête de vouloir tout m'acheter, s'il te plaît. J'ai accepté de faire du shopping avec toi, car ça me fait plaisir.
- Tu n'es pas venue pour me garder les sacs.
- Je n'ai même pas à les porter, puisque tu as un gentil monsieur qui te les porte.
Effectivement, dès l'entrée dans le magasin, un homme a accouru. " Ravi de vous revoir, Mademoiselle Sylver. " Il s'est porté volontaire pour porter les sacs. Lidwina semblait avoir l'habitude de ce service, puisqu'elle les lui confia aussitôt.
- Mais...
- Lidwina, je n'achète rien, non pas parce que je n'ai pas l'argent, mais parce que je n'en ai pas besoin. Je suis assez grande pour m'entretenir toute seule.
Lidwina était repartie en boudant, ce qui fit sourire Jane.
- Si tu tiens vraiment à m'acheter quelque chose, tu pourras m'acheter quelque chose d'utile et de pas cher pour mon anniversaire.
***
- Ce n'est pas la collection de Côme Tartemfion de dix-neuf cent quatre-vingt-dix-neuf ? demanda une grande brune qui s'était installée à sa table.
Elle était vêtue d'un tailleur bleu gris. Comme pour faire moins conventionnelle, elle ne portait qu'un soutien-gorge blanc sous sa veste.
- Pardon ?
VOUS LISEZ
L'Artéfacte [ En cours ]
Любовные романыL'Artéfacte , pas l'artéfact. Jane Vellon s'est battue depuis toute petite pour tenter d'atteindre la vie qu'elle aurait aimée avoir. Des ambitions effrénées. Un mental en acier. Une travailleuse acharnée. Une carrière si jalousée. Une vie bien ento...