Sixième chapitre: Garder le contrôle.

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Il fait noir, je ne distingue rien, "Gracie", cette voix, "Gracie ma chérie", elle m'appelle, "Gracie" je commence à distinguer une silhouette de femme, sa silhouette à elle, je vois ses long cheveux brun, elle est de dos et porte une robe blanche qui lui arrive aux chevilles, "Gracie", elle hurle mon nom, "maman", mais plus je m'approche, plus elle s'éloigne, "maman", "non Gracie, tu est ma fille, mais je ne suis pas ta mère", elle s'éloigne de plus en plus "non-maman attend, je suis désolé", je pleure, je la supplie " maman pardonne-moi, je t'en prie reviens", je ne la voit plus, "mamannnn", je tombe à plat ventre et me retrouve allongé sur un sol dur et froid, je suis seule avec ma tristesse, pleurant la perte de ma mère, jusqu'à ce qu'une autre silhouette se rapproche rapidement, celle d'un homme cette fois, quand je comprend de qui il s'agit, j'essaie de me relever, mais ne peut bouger, sa voix grave se fait entendre ", c'est de ta faute Gracie", oh mon dieu non, il est maintenant à quelques centimètres de mon corps, il à un couteau dans la main droite, ses yeux vert me scrute et ses lèvres esquisse un sourire, "c'est toi qui a voulu ça Gracie et tu sait que tu le mérites", il attrape mes cheveux pour faire basculer ma tête sur le côté, il soulève sa lame et au moment ou il la plante dans ma gorge je sursaute et me retrouve dans un endroit que je ne reconnais pas, il me faut quelques seconde pour émerger et reprendre le souffle que j'avais perdu, je suis dans une chambre, la chambre de la jeune femme sur les photos et ce n'était qu'un rêve, un rêve qui me hante depuis des années maintenant, sauf la partie ou une certaine personne c'est invité. Je commence à me rappeler des événements de la veille, la tour Stark, la longue route, Stan et Cora, le massacre, Loki, je suis parcouru d'un frisson à la vision de son image et un sentiment que j'ai pris l'habitude de ressentir depuis que je l'ai rencontré, s'installe peu à peu en moi, je me redresse instantanément et regarde rapidement la pièce où je me trouve, j'ignore où il est, mais à première vue pas dans la chambre, les seuls bruits qui me parviennent sont ceux des oiseaux qui chantent dans la clairière, il n'est sûrement pas loin, qu'il m'est abandonné ici sans même me tuer serait trop beau, je profite donc encore un peu de ce moment de répit et me rallonge. Quelques rayons de soleil traversent les rideaux et zèbrent la couette prune de traits lumineux, réchauffant mon corps nu par la même occasion,........Attends une minute.....Nue? Je soulève la couette pour constater qu'effectivement, je ne porte aucun vêtement. J'ai oublié quelque chose, le bain..... Le bain où je me suis endormi. Quand enfin, je comprends ce que ça signifie, je sens un orage gronder en moi, je me sens humilié, en seulement vingt-quatre heures cet homme m'a fait vivre les pires émotions qui soit, la peur, la tristesse, l'angoisse, la colère et maintenant, ça ? Je ne lui pardonnerai pas, je vais trouver un moyen de lui faire payer à ce psychopathe. Je sursaute lorsqu'une voix me fait sortir de mes pensées "je pense que vous avait suffisamment dormi. Il est temps de vous lever. ", il entre dans la chambre est parcourt rapidement le peu de distance qui nous sépare, il n'a pas changé de vêtements et porte toujours un jeans, une chemise grise et une veste en cuir, il n'y a même pas une seule tâche, après le carnage qu'il à fait ! Il n'y a rien ? Bon, chaque chose en sont temps, priorité à ma nudité, "tout d'abord, pourriez-vous m'expliquer comment je me suis retrouvé dans ce lit? ", il m'effraie toujours autant mais je ne peux passer outre cet incident, "je vous y ai mis." Oui, je me doute que se n'es pas par l'opération du saint esprit, je reformule donc ma phrase de façon plus précise, "donc vous m'avez porté entièrement nu de la baignoire à cette chambre! Et vous ne pouviez pas me réveiller ?" , il me regarde l'air agacé par ma question, mais il répond quand même, "que croyais vous que j'ai fait ? Je vous ai appelé, j'ai même hurlé n'ayant pas de réponse, je suis entré. Lorsque je vous ai vu votre tête dépassait à peine de l'eau, j'ai donc fait au plus simple et vous ai amené ici." Effectivement, il aurait pu me laisser dans la baignoire et je me serai sûrement noyé, je commence à m'en vouloir plus de mon inconscience qu'à lui son irrespect, il m'a évité le pire, il souffle en rajoutant ceci "stupide mortelle, quelle chance pour vous, que vous me soyez utile. Je ne me serais pas abaissé à vous sauver sans ça" je retire tout ce que j'ai dit, cet homme est une enflure pas un sauveur. Il s'assoit à côté de moi l'air amusé, je suis parcouru d'un frisson lorsqu'il se penche de façon à se trouver à hauteur de mon oreille, et le sourire aux lèvres, il me chuchote, "Petit détail intéressant, une fois vous avoir installé dans le lit, j'ai commencé à me redresser pour partir, mais vous avait attrapé mon bras et m'avait demandé de rester." Sur cette révélation, il se lève, et sort de la chambre en affichant un large sourire. Je sens le rouge me monter aux joues tellement j'ai honte, même si j'étais endormi, avoir eu ce geste et lui dire de rester me met vraiment mal à l'aise et ma gêne s'accentue en me disant qu'en plus, je me trouvais dans mon plus simple apparat.

Il ne faut pas que je laisse mes émotions prendre le dessus, il faut te ressaisir, aller Grace, tu vas t'en sortir, tu es forte, tu as déjà vécu pire, tu peux affronter ce type, et puis la situation va bien finir par tourner à ton avantage, sur ses pensées positives, je me lève et enfile rapidement une robe de chambre que j'ai trouvée tantôt accrochait près de l'armoire, je me dirige dans la salle de bains pour récupérer les vêtements que j'avais préparé la veille. Je m'habille, et descends les escaliers qui mènent directement dans le hall d'entrée, là où le massacre de la veille à eu lieu, arrivée aux dernières marches, je ralentis le pas, me préparant mentalement à affronter, de nouveaux, la vision du sang, mais lorsque mes yeux se pose sur le vieux parquet tout a disparu, plus aucune trace d'hémoglobine, l'autre à du tout nettoyer lorsque je dormais.
Je vais en direction de la cuisine pour chercher quelque chose à manger, c'est qu'avec tous ces événements, je n'ai guère eu le temps, ni l'envie de me nourrir. Loki est assis sur une des chaises devant la table à manger est regarde une carte routière, en le voyant je sans mon angoisse remonter, mais je la fais taire en me rappelant mon petit monologue silencieux dans le lit, il ne fait même pas état de ma présence, tant mieux je préfère ignorer cet homme autant que possible. J'ouvre le réfrigérateur pour y trouver les produits nécessaire d'un petit déjeuner copieux, puis après avoir ouvert quelques placards, je sort une poêle et de la farine. Je prépare donc rapidement des pancake et en parallèle je fais cuire des œufs brouillés avec du bacon, une délicieuse odeur s'en dégage et me met l'eau à la bouche, "que faites-vous ?" Loki me pose la question sans prendre la peine de relever la tête, "hé bien n'ayant pas pu me sustenter la veille, je me prépare à manger. Peut-être en voudrais vous également ?" Aussitôt, ma question posée que je regrette ma proposition, je n'ai pas pu m'empêcher de demander, peut-être est-ce l'habitude de fréquenter des personnes normales que pendant un instant, j'en ai oublié le monstre face à moi, lui n'a pas l'air de se rendre compte de mes états d'âme, il a arqué un sourcil et me regarde le menton légèrement relevé, tout en pliant la carte, il me répond, "soit, je veux bien goûter la nourriture humaine, voir si cela vaut la peine qu'elle soit préparée." Ce type m'énerve, mais cracher dans ses œufs ne m'aidera pas à me calmer et je crains les représailles.
Je sert deux assiettes bien remplie et sort confiture et sirop d'érable pour les pancakes, le repas est silencieux, je jette un coup d'oeil à Loki alors que je le voit inspecter et sentir la nourriture, avant de la manger, d'abord des petit morceaux et ensuite des gros bouts, il finit par engloutir le reste de sont repas pour se replonger dans sa carte, même pas un merci! Sale con. Quand j'eus fini à mon tour, je prends la peine de débarrasser sachant pertinemment que le désordre ne dérangera plus personne, je suis attristé, mais arrive à me contrôler pour ne pas laisser ce sentiment m'envahir. Loki se lève en rangeant la carte dans sa poche et me lance, "nous partons.", comme ci j'avais le choix de le suivre ou pas, "où allons-nous ?" Ses yeux fixent le mur et un large sourire s'étend sur son visage "au Nouveau-Mexique".

Bruised HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant