Bruised Heart

Chapitre trente-deux: Petit cadeau.

Deux jours se sont écoulés depuis que je suis retourné dans mes appartements, deux jours aux cours desquelles je ne suis pas sortie de ma chambre, seule la Servante est venu me déposer mes repas et faire sont nettoyage quotidien des lieux. J'avais besoin d'y voir plus clair et aujourd'hui encore je ne sais toujours pas ce qu'il faut que je fasse. Nous sommes le matin du troisième jours de mon enfermement volontaire, je suis affalé sur une banquette couleur crème, vêtu d'une simple robe bleu, les cheveux laissé libre et je regarde le ciel pendant que la servante, une jeune femme blonde, s'affaire à tout ranger. Lorsque cette dernière eu finit son ménage , elle ouvre la porte pour sortir et je l'entend discuter avec quelqu'un dans l'entrebaillement, puis elle s'en va laissant l'entrée ouverte par laquelle apparaît Daemir qui entre dans la pièce et referme la porte derrière lui.
Daemir: "Bonjour Mlle Davis."
Son ton, tout comme son regard, est inquiet. Je ne peux lui en vouloir puisqu'a chaque fois qu'il me proposait de sortir de cette endroit je refusé sans même donner quelconque explications. Il avait réussi jusque-là à respecter mon besoin de tranquillité, je décidai donc de faire abstraction du faite qu'il soit venu sans même me demandais mon avis.
Moi: "Bonjour Daemir."
Il se rapproche avant de regarder le fauteuil qui se trouve face à moi et il hésite quelques instants avant de s'y asseoir. Les rayons du soleil font ressortir ses yeux bleus qui me scrutent cherchant une réponse à son inquiétude sur les traits de mon visage. Il place ses avant bras le long de ses cuisses tout en joignant ses mains avant d'inspirer profondément sous mon regard interrogatif.
Daemir: "Je m'inquiète pour vous."
Moi: "Je sais Daemir, mais... Ça va."
Daemir: "Vous en êtes sûr? Car cette enfermement dans lequel vous resté, ce n'est pas l'attitude d'une personne qui va bien."
Moi: "J'ai besoin de réfléchir."
Daemir: "Écouter, je sais que j'avais promis de ne plus vous en reparler, mais cette réflexion a-t-elle un rapport avec la discussion que vous avez eu avec Loki il y a deux jours?"
Je répondit d'un ton lasse.
Moi: "Oui en partie mais pas seulement, ma planète me manque, mon père surtout."
Il se gratte la tête essayant vainement de trouver une réponse qui pourrait me satisfaire. Je me lève en soufflant d'exaspération, je marche quelques pats avant de me retourner vers mon interlocuteur qui c'est levé à son tour.
Moi: "Je n'ai pas ma place ici Daemir. Ce n'est pas mon monde."
Il se rapproche de moi en me regardant peiné.
Daemir: "Je ne peut pas imaginer la souffrance qui vous afflige, mais je peux toujours essayer de l'atténuer un peu."
Je le regarde interloqué.
Moi: "Comment?"
Il se penche vers moi et m'embrasse avec tendresse, tout d'abord surprise je ne réagit pas, puis je me laisse peu à peu entraîner dans ce doux baisé qui me réconforte d'une façon étrange, son odeur est chaude et douce comme celle du vent l'été, et sa bouche laisse un agréable goût sur la mienne. Je me détache rapidement de ses lèvres rosées étonné par ma propre audace.
Il pose une de ses mains sur ma joue avant de reprendre son souffle.
Daemir: "J'en avais envie depuis très longtemps."
Je m'éloigne de lui tout en passant mes doigts sur mes lèvres ne réalisant pas vraiment ce que je venais de faire. Je ne ressent rien pour cet homme si ce n'es une certaine sympathie, alors pourquoi avoir fait cela?
Moi: "Je, je n'aurais pas dû répondre à vôtre baiser, pardonnez-moi."
Daemir: "Vous n'avez rien à vous faire pardonner."
Moi: "Si au contraire, je n'avais pas à me comporter ainsi! Je regrette, mais Daemir je ne partage pas les mêmes sentiments que vous."
Daemir: "Je sais cela."
Il me dit ça avec le sourire.
Moi: "Pourquoi sourire dans ce cas et pourquoi m'embrasser?"
Daemir: "Parce-que j'ai l'espoir qu'un jour cela change."
Je suis tellement perdu dans mes émotions avec Loki que je n'ai pas la patience de m'occuper de celle de Daemir et préfère lui parler honnêtement de mes incertitudes. Je ne veut pas compliquer ma situation plus qu'elle ne l'est déjà.
Moi: "Je crois que, (je mord ma lèvre inférieur) je suis amoureuse de Loki."
Ses yeux se sont écarquillés de stupeur ou peut-être de colère, à cet instant je ne saurais dire.
Daemir: "Vous allez souffrir de ce possible amour que vous ressentez pour lui, vous le savez?"
Sa voix est froide mais pas méprisante.
Moi: "J'en souffre déjà."
Cette phrase est sortie toute seule de ma bouche avant même que je n'en prenne conscience, comme une évidence qui marque mon esprit.
Daemir: "Comment pouvez-vous vous laisser aller à de telle sentiments si vous en soufrés?"
Moi: "Puis je vous poser une question?"
Il me regarde surpris
Daemir: "Biensur."
Moi: "Pourquoi ressentais vous des sentiments pour moi?"
Il lève les yeux semblant réfléchir, avant de les replonger dans les miens.
Daemir: "Hé bien, je ne peut pas me l'expliquer, mais (il baisse la tête gêné) vôtre regard fait battre mon coeur plus rapidement, (il me regarde de nouveau avec plus d'intensité) vôtre odeur fleurie et sucré irradie mon corps d'une douce chaleur, vôtre sourire me fait tout oublier autour de moi, le son mélodieux de vôtre voix me rassure instantanément quelques soit mon état, vôtre simple présence illumine mes journées, et au grand jamais je n'ai ressenti cela pour qui que ce soit a part vous."
Maintenant qu'il m'a dit toutes ces magnifiques choses, je n'ose lui dire que je ressent exactement la même chose pour Loki, il me semble évident que cela serait trop douloureux à entendre pour lui.
Daemir: "Je sais bien pourquoi vous m'avez posée cette question et en effet je sais que l'on ne choisit pas vers qui nos sentiments vont se tourner, mais je sais également que la femme pour qui tout mon corps s'enflamme, est forte, intelligente et douce, que si elle me laisser rentrer dans son coeur je n'aurais aucun doute sur le faite qu'elle ne briserai pas le mien. Pouvez-vous en dire autant de l'homme qui est entrée dans votre coeur?"
Non en effet, je ne peut pas en dire autant du dieu de la ruse, néanmoins je n'ai pas l'envi de répondre à cette question dont, de tout évidence, il connaît déjà la réponse. Il se rapproche de moi semblant vouloir saisir mes mains mais je me recule légèrement lui faisant comprendre qu'il est hors de question pour moi d'avoir, de nouveau, une quelconque proximité avec lui.
Daemir: "Je sais que les sentiments que j'éprouve pour vous ne sont pas réciproque, malgré cela je reste près de vous, à vous protéger, à vous suivre, à vous écouter parler, rire et jouer de votre instrument, cela me rend d'une certaine façon heureux. Et je pense que si vous ne vous sentez pas à vôtre place sur Asgard, hormis vos proches et vôtre monde qui vous manque, c'est peut-être aussi que la personne à qui vous accordée le plus d'importance en ces lieux n'est pas la plus apte à s'occuper de vôtre bien-être."
Moi: "C'est plus compliqué Daemir. (Dis-je en soufflant)"
Il me fait un léger sourire.
Daemir: "Bon, je pense qu'il est temps pour vous de sortir un peu de cette chambre. Ça vous rend maussade."
J'expire profondément avant de passer une main dans mes cheveux.
Moi: "Vous avez raison. Je ne peux pas rester éternellement enfermé ici."

Ellipse de deux heures.
La place de la ville est toujours autant animée, avec sa musique, son marché et tout ces gens qui discutent de sujet à l'air léger au vue de leurs sourires. Cela me fait du bien au moral de parcourir les petites boutiques remplis de bibelots Asgardiens et d'être entouré de monde.
Daemir est d'humeur joviale depuis que j'ai acceptée de sortir de mes appartements, et sa compagnie m'est agréable. Il me parle des contes qui ont bercés son enfance, racontant des actes héroïques de guerriers imaginaires et des légendes sur la création de l'arbre d'Yggdrasil. Nous restons en ville jusqu'au coucher des soleils, avant de rentrer au palais.
Je rejoins le banquet du soir sous le sourire ravi de Frigga qui ne manque pas de m'interroger sur mon absence de ces derniers jours. Je lui répond simplement que j'avais besoin de repos, avant d'entamer une conversation plus légère avec elle. Je remarque toujours les mêmes absent à la table que la dernière fois où j'y suis venu, je n'ai donc pas à affronter la présence de Loki. Malgré cela la présence du dieu me fait ressentir une sensation de vide dans la poitrine que je n'arrive pas à combler.
Lorsque je retourne à ma chambre je prends un bain à l'huile de phoenia pour me détendre. Je retourne ensuite vers mon lit et découvre posé sur la table de chevet un fruit ou plutôt une pomme de couleur doré avec un petit mot placé à côté. "Ce fruit apporte la paix de l'esprit à quiconque le mange." Je souris, l'écriture est la même que sur le mot que j'avais trouvé près de l'huile de bain la première fois. J'ignore qui me laisse toutes ses attentions mais cela me touche. Dès demain j'interrogerai la servante, elle doit sûrement connaître l'expéditeur de ses petits cadeaux. Je prend la pomme et hume son odeur fruitée qui comble mes narines, avant de croquer avidement dans cette dernière. Le goût sucré de l'aliment explose dans mon palais, c'est vraiment délicieux, j'en prend un deuxième morceaux, puis un troisième et enfin finis ce succulent mets. Je n'ai pas l'esprit plus tranquille mais je suis ravie de la saveur de mon petit en-cas du soir. Je vais me laver les mains et rincer ma bouche, avant de retourner vers mon lit. En cours de route je suis prise d'un léger maux de tête et je ressent une étrange sensation dans tout le corps. Ma respiration est de plus en plus saccadé et des gouttes de sueur viennent perlées sur mon front et le long de mon dos. Je commence à paniquer de ce soudain changement d'état et me dirige donc vers la porte pour appeler de l'aide. J'arrive péniblement à destination et une fois hors de ma chambre je peine à parler, encore moin à crier. Je marche avec difficulté jusqu'à la porte de la chambre de Daemir et cogne maladroitement dans cette dernière, tant mes membres commence à s'engourdir. Lorsque le guerrier m'ouvre il est torse nu, simplement vêtu d'un pantalon bleu nuit.
Daemir: "Miss Davis? que ce se passe t'il?"
Je n'arrive pas à articuler le moindre mots et mes jambes ne supportent plus mon poids, je commence à m'effondrer vers le sol mais Daemir me rattrape.
Daemir: "Grace (Sa voix grave est inquiète) tu est gelée!"
Il me place délicatement contre une des collones du couloir et retourne dans sa chambre, lorsqu'il reviens il tiens sa cape bleu et l'enroule sur mon corps. Il place un de ses bras sous mes genoux chancelant et l'autre sur le haut de mon dos avant de me soulever et me plaquer contre lui.
Daemir: "Je t'emmène à la salle de soin."
Alors que je le sent marcher rapidement, mes yeux se ferment doucement et je sombre dans l'inconscient.