chapitre trente-sept: longue nuit

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N.A: attention certaines scènes peuvent choquer un public non avertis. Bonne lecture, bisous.

La nuit célestes, témoin infinie des halos de lumière qu'elle absorbe et de toutes ces petites embarcations qui dérivent vers elle. Ces bateaux enflammés qui dépose les âmes des morts aux combats et de la grande dame de ce royaume de dieu, la reine, la mère, la déesse Frigga, qui a sacrifier sa vie pour protéger une humaine.
Debout au côté de Thor je serre sa main pour lui transmettre tout mon soutien dans cette épreuve que je ne connais que trop bien, et aussi pour partager sa peine, malgré les mensonges de Frigga, j'appréciais sincèrement cette femme qui était la bonté même. Je regrette d'avoir laissé la rancune prendre le pat sur le pardon, alors même qu'elle a tentée à plusieurs reprises de renouer avec moi. À croire que toutes les personnes un temps soit peu maternelle avec moi, meurt sans connaître mes véritables pensées à leurs sujet.
Le roi et son fils reste stoïque et ne laisse aucune émotions transparaître sur leur visage, Jane qui est collé à son amant est chamboulé par tout ce qu'il c'est passé et moi je ne peut verser de larmes supplémentaire sur une épreuve qu'il me reste encore à traverser.
Au lieu de ça je pense à Loki, seul dans sa cellule, seul à devoir ruminer la perte de sa mère. A t'il seulement eu le temps de lui dire ce qu'il ressentait pour elle? A t'il laisser son coeur parler? Ou c'est il, une nouvelle fois, réfugié sous son masque de glace. Comme j'aimerais être près de lui, plus qu'à un autre moment, pour partager sa peine même si il la cache, même si il m'insulte, même si il me blesse, juste une étreinte chaleureuse, une oreille attentive, une présence rassurante, qu'il ne soit pas seul, qu'il sache qu'il ne l'est pas, qu'il y a encore quelqu'un qui pense à lui dans cette univers.
Arrive le moment où tout le monde se séparent prenant des directions différentes mais avec un but commun celui du recueillement, peu importe la manière dont ça se fera, il n'y a pas de bonnes ou mauvaises façons, certains vont pleurer, d'autres vont boires, d'autres encore vont tout casser. Je laisse Thor au bon soin de Jane et les salut silencieusement d'un simple geste de la tête.
L'atmosphère du palais est pesante, et le silence qui y règne est effrayante, cet impression est accentuée par la présence invisibles de nos attaquants qui ont envahit le ciel Asgardien.
Arrivé à mes appartements Daemir, qui est resté muet à mes côtés tout le temps du trajet, attrape doucement ma main pour m'inciter à lui faire face.
"Je vais rester près de toi le temps que ses créatures soit anéanties, par précaution."
Comprenant que cela veut dire même la nuit je m'apprête à répondre, mais voyant mon air réprobateur il ne m'en laisse pas le temps et ajoute.
"Je viens de perdre ma reine, je ne veux pas perdre ma femme."
Je comprends ses craintes et je ne peut lui en vouloir d'avoir envie de me protéger, je lui fais signe que j'accepte en le laissant entrer dans ma chambre.
Il fait malgré tout preuve de respect pour mon intimité puisqu'il s'installe sur la banquette crème où je passe moi même le plus clair de mon temps. Je lui tend un coussin et une couverture que j'ai en quantité sur mon lit, avant de partir vers la salle d'eau où je me prélasse dans un bain chaud, laissant encore une fois mon esprit divaguer jusqu'à Loki, mon coeur se serre dans ma poitrine. Il faut vraiment que je le vois, rien qu'une fois. Lorsque je rejoint Daemir je suis décidé à agir. Je lui explique mon désir de retrouver le prince une unique fois, que j'ai besoin de son aide pour y parvenir, je vois bien la peine que je lui inflige mais mon acte n'est pas égoïste, même si il est vrai que je désire le revoir, c'est surtout sa santé mental qui me préoccupe. Le guerrier est difficile à convaincre mais je le sent faiblir, alors j'insiste.
"S'il te plaît, tu dois bien pouvoir faire quelque chose. Je sais que tu le déteste mais il vient de perdre sa mère et il est seul dans une cellule."
Il fronce une énième fois ces sourcils depuis le début de cette conversation, puis baisse la tête avant de souffler,
"Très bien, mais je t'accompagne."
"Merci" dis-je d'une voix douce mais contente.
"Attention je ne suis pas sûr qu'on puisse le voir, je ne sais même pas si on arrivera jusqu'au prison, surtout depuis l'attaque."
"Merci quand même d'essayer."
"C'est vraiment pour toi que je le fais."
"Je sais"
Je laisse deux minutes de silence s'écouler avant de demander quand pourrons nous y aller, le guerrier me dis d'attendre au moins une journée, le temps de trouver une solution, j'accepte et nous partons tout les deux nous coucher, je ne peux d'ailleurs pas enlever cette stupide expression ravie de mon visage, je dis bien stupide au vue des circonstances, en pensant que bientôt je vais revoir cet homme qui me fait chavirer le coeur.

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