Prologue (réécris)

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Où suis-je ?

J'essaie d'ouvrir les yeux, mais je n'ai pas la force de soulever mes paupières, une irrépressible envie de dormir s'empare de moi, je pourrais facilement y succomber si mon corps ne me faisait pas tant souffrir.

J'ignore l'endroit où je me trouve, je ne suis même pas sûr de savoir qui je suis moi même, tout ce que je sais c'est qu'il fait chaud. Trop chaud pour respirer correctement, ma poitrine est comme prisonnière d'un étau brûlant, je suffoque.

Une odeur particulièrement forte et reconnaissable me prend au nez, de l'essence.

Je parviens tout doucement, à décoller mes paupières. Au fur et à mesure une lumière vivre entre en contact avec mes rétines. Des petits points rouges viennent colorer mon champ de vision, m'obligeant à cligner plusieurs fois des yeux pour les faire disparaître. C'est alors que l'obscurité fait doucement place à la lumière..

Un plafond beige, où suis-je?

Une migraine sévère prend place dans ma tête alors que mon corps sort de plus en plus de sa léthargie faisant s'accentuer une douleur écrasante à mon épaule droite.

Je cherche malgrés tout des indices sur le lieu où je me trouve, je redresse quelque peu mon cou tout en plaçant ma main gauche sur mon front essuyant une pellicule de sueur qui s'y est déposée.

Je suis dans une voiture, plus précisément une limousine au vue de sa taille.

Alors que je remue légèrement le haut de mon corps, une décharge de souffrance m'arrache un gémissement plaintif.

J'entends des crépitements, quelque chose brûle, sûrement la carcasse métallique... Je devrais réagir à ce constat, sortir de cette voiture et courir, mais la vision d'un corps étendu à mes pieds me bloque de toutes pensées cohérentes.

C'est celui d'une femme, mais il m'est impossible de distinguer son visage, je vois seulement un amas de cheveux long et brun trempé de sang, suivi d'une carcasse désarticulée.

Un objet m'est pourtant familier, un petit médaillon en argent qui pend sur sa clavicule, il reste immobile dans le vide, inanimé tout comme sa propriétaire.

Lorsque je comprends enfin, les secondes qui défilent me paraissent durée des heures.

Je ne sens même plus la douleur physique, seul l'anéantissement de mon coeur me parvient. Il est omniprésent tant le tambourinement de ce dernier claque dans mes oreilles comme l'orchestre déchirant de cette scène macabre.

Je cligne des yeux plusieurs fois chassant au passage quelques larmes que je n'avais pas remarquées, elles se glissent jusqu'à mon menton tremblotant.

"Maman..." Ma voix est presque imperceptible tant ma gorge est nouée.

"Maman." Je recommence espérant un signe qui me ferait sécher mes larmes

"Maman!" Je crie plus fort me secouant sur mon siège oubliant tout le reste.

"MAMAN!" Je hurle à présent de toutes mes forces, mais seul le silence me répond.

Merci à ma bêta-lectrice amxcen pour avoir corrigé mes fautes d'orthographe.
J'espère également que cette nouvelle version vous plaira :-)

Bruised HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant