Les Fleurs de l'Ombre (Ace x oc)

Chapitre 26

- Princesse ! Princesse revenez ! Vous allez être en retard pour votre leçon de maintient ! Criait une gouvernante en poursuivant une petite fille qui s'enfuyait en rigolant

Son rire cristallin résonnait dans les couloirs du palais, faisant apparaître un sourire doux sur les lèvres des serviteurs qui l'a croisait. La bonne humeur et la gentillesse de la petite Aurore étaient connus de tous et ils adoraient leur jeune princesse. Car malgré son jeune âge elle portait sur ses épaules les espoirs et le destin de tout un peuple.

La fillette réussit à semer la vielle femme et courut jusqu'à la chambre de sa mère qui devait s'y trouver, sûrement en compagnie de son frère et à discuter de sujets ennuyeux. Elle entra dans la pièce et, effectivement, la jeune femme s'y trouvait et parlait à l'oncle d'Aurore. Les deux adultes se tournèrent vers la châtain qui venait d'entrer et la mère se pencha près d'elle, un sourire doux sur les lèvres.

- Oui Aurore ? Il y a un problème ? Demanda Shizu en prenant sa fille dans ses bras

- Non aucun, je voulais juste voir ce que vous faisiez, oncle Teizo et toi. Répondit-elle en se blottissant contre la jeune reine.

Les deux adultes entendirent soudain quelqu'un toquer à la porte et la fillette se cacha dans la robe de sa mère. Après avoir reçut l'autorisation de cette dernière, la gouvernante chargée de la fillette entra dans la pièce, lutant pour reprendre son souffle. 

- Ma...Madame...C'est Mademoiselle Aurore...elle a...elle a... La jeune femme s'interrompit quand elle vit la petite princesse cachée dans la robe de la reine.

Celle-ci pencha la tête vers sa fille et la posa au sol, un sourire mi- amusé, mi- réprobateur sur les lèvres.

- Dis donc Aurore ça fait trois fois que l'on vient me voir pour me dire que tu n'as pas assisté à tes cours ou que tu t'en est enfuie quand ils ne te plaisaient pas.

- Mais maman...

- Pas de "mais". L'interrompit Shizu d'un ton catégorique. Tu es une princesse et en tant que telle tu te dois de savoir te tenir en société, c'est compris ?

La petite fille hocha la tête avec une mine boudeuse et suivit sa gouvernante hors de la pièce. Le reste de la journée passa lentement pour Aurore, alternant ses leçons de maintient, de musique et de danse avec un rythme monotone. Toute la semaine se déroula ainsi, et les seuls moments qui permettaient à la fillette de ne pas tomber en dépression, s'était ses précieux cours d'escrime. Comme elle avait rencontré son père peut avant, elle voulait à tout prix devenir forte pour être à la hauteur de la réputation paternelle. Elle travaillait donc d'arrache-pied et ses professeurs ne cessaient de vanter ses qualités, ce à quoi Shizu répondait que c'était de famille, même si elle était en réalité très fière d'elle. 

Un matin Aurore fut appelée par sa mère et elle s'empressa d'aller la rejoindre, se posant mille questions quand à la raison de cette convocation, pour le moins inhabituelle. La châtain traversa les couloirs du palais et arriva devant la porte de la chambre de la jeune reine. Elle frappa trois petit coups et entra après avoir reçut l'autorisation. Elle y trouva sa mère, assise sur une chaise, en compagnie de son oncle et d'une autre femme aux longs cheveux noirs mais aux yeux gris-verts, semblables aux siens et à ceux de sa mère. Cette dernière prit la parole pour présenter la jeune femme.

- Aurore, je te présente ta tante, Yoko. Fit Shizu en montrant la brune

La petite fille fit la révérence comme on le lui avait apprit  et Yoko se tourna vers sa soeur, un sourire aux lèvres.