coup de foudre chez les Ducherry: chapitre 13

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   Esmeralda mit le pot de jus dans le réfrigérateur et attendit Sean. La nourriture était prête, la table était dressée et elle avait déjà pris un bain.

Sean lui avait appris à préparer quelques plats en plus de ceux contenus dans le livre de recette qu’elle avait récemment découvert dans un des placards. Elle qui, une semaine auparavant ne savait même pas cuire un œuf se découvrait un amour récent pour la cuisine. Qui l’aurait cru ? l’arrogante Esmeralda Bourjolly qui se salissait les mains avec de la farine pour préparer de la tarte.

Les paparazzis s’en donneraient à cœur joie en la voyant transformée en la réplique de Bree dans la série à succès desperate housewives. Après avoir été blessée dans sa fierté en étant fessée comme une gosse de sept ans, elle avait jugé sage de calmer un peu le jeu. Ca lui faisait mal de l’admettre mais, elle trouvait le paysan attachant. A part la cuisine, elle refusait toujours de se plier aux tâches ménagères que lui imposait Sean. Elle se rappela avec un sourire ce qui s’était passé dans cette cuisine le jeudi de la semaine précédente.

-          «  il est hors de question que je porte ce truc passé de mode Sean. Non non !

-          arrête de faire des manières. Ce n’est qu’un tablier Esmeralda. Si tu ne veux pas salir tes ridicules vêtements de gosse de riche tu dois le porter.

Esmeralda regarda le tablier à carreaux bleus et jaunes de l’air horrifié de celle qui a l’habitude de porter du victoria secret toute la journée. Sean l’aida à l’attacher derrière son dos et ouvrit le livre de recette.

-          D’accord. On prépare une tarte à la framboise. Tu verras c’est facile. Prends ce récipient là-bas.

-          Celui-là ?demanda-t-elle en désignant le bol transparent.

-          Oui. Casses-y quatre œufs.

Esmeralda se dirigea vers l’étagère et prit le bol. Elle trébucha malheureusement sur ses talons hauts et le bol en verre s’écrasa sur le sol.

-          C’est pas vrai ! s’écria Sean.

-          Désolée.

-          Merde alors, tu pouvais pas faire attention !

-          Je ne l’ai pas fais exprès. Tu te rends compte que tu t’inquiètes plus pour un bol que pour ta femme ! s’énerva-t-elle.

-          Quand tu seras ma femme je te ferai signe. Quelle idée ridicule de porter des talons dans une cuisine au parquet glissant ! Tu n’es qu’une sale petite emmerdeuse qui ne sait rien faire de ses dix doigts et j’en ai plus qu’ assez que tu te tournes les pouces en me laissant tout faire comme un esclave !

-          Tu l’es ! dois-je te rappeler que tu es jardinier ? dans le temps de la colonisation il y avait les esclaves de jardin et les esclaves de métiers.

Sean la regarda d’un air mauvais. Il avait envie de la gifler.

-          Donc, poursuivit-elle, je suis la propriétaire et toi l’esclave de jardin. Tu travailles comme une bête pour faire pousser la récolte sur la plantation ; alors oui, tu es un esclave Sean. D’ailleurs mon père te paies pour…

Sean sentit ses doigts le démanger. Cette fille méritait à nouveau une bonne fessée. Au lieu de quoi, il prit un œuf alors qu’elle jacassait encore , et le lança sur elle. Le projectile s’écrasa contre sa bouche et elle le regarda, furieuse.

-          Comment oses-tu ?

-          Tu caquettes trop. On dirait une poule dans un poulailler ! alors je te rends l’œuf qui te reviens de droit !

coup de foudre chez les DucherryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant