David ouvrit les yeux et les referma.
Il les rouvrit de nouveau mais cette fois, il battit des paupières devant la lumière vive de qui entrait à flot dans la pièce où il se trouvait. De ses yeux bleus-gris, il scruta la chambre baignée des rayons du soleil avant de se redresser lentement sur ses coudes.
- Où suis-je ? se demanda-t-il.
Il s’assit péniblement sur le lit et regarda autour de lui. Il se sentait un peu faible et la tête lui tournait. Il n’avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé ni du fait qu’il ait atterri dans une chambre qui lui était inconnue. La pièce était haute, spacieuse, claire par la peinture saumon de ses murs, avec trois étagères contenant des livres au-dessus d’un bureau orné d’un ordinateur, d’un roman de Nora Roberts, d’un plumier et d’un bloc notes ; de chaque côté du lit se trouvait une table de chevet, et plus loin, occupant tout un pan de mur, il y avait une commode et un placard. David s’apprêtait à se lever lorsque la porte s’ouvrit sur une jeune femme munie d’un plateau-repas.
- Contente que vous soyez enfin réveillé, dit-elle en souriant.
- Vous ? s’étonna-t-il.
Vêtue d’une robe blanche, la jeune femme qui lui avait sauvé la vie pour la deuxième fois se tenait face à lui , un grand sourire plaqué sur les lèvres.
- Le docteur avait dit qu’il serait probable que vous vous réveilliez aujourd’hui ou demain. Ca fait maintenant trois jours que vous dormez.
- Trois jours, répéta Davida à voix basse. Comment est-ce arriv…
C’est alors qu’il se souvint. L’église, la morphine, le crucifix…brusquement, il sentit la honte le submerger. Quel genre d’homme était-il donc ? était-il si lâche au point de vouloir mettre un terme à sa vie suite à une petite dispute ?
L’inconnue s’avança et posa le plateau-repas sur le lit avant de s’asseoir près de lui.
- Vous devez manger maintenant afin de reprendre des forces suggéra-t-elle doucement.
David essaya de se lever mais elle l’en empêcha en criant :
- Non ! ne vous levez pas !
Arquant un sourcil, David souleva lentement la couverture puis fronça les sourcils.
- Je suis nu.
C’était plus un constat qu’une question. Rougissante, l’inconnue balbutia :
- Euh…oui. Vos vêtements s-sont dans la buanderie. Ils…ils ne sont pas encore secs.
- Et qui m’a déshabillé ? vous ?... dois-je en conclure que vous m’avez…fait un brin de toilette quand j’étais endormi ?
Elle rougit de plus belle et se détourna pour éviter le regard à la fois moqueur et amusé de celui à qui elle avait sauvé la vie.
- Vous devriez manger dit-elle d’une voix chevrotante.
David saisit le plateau-repas qu’il plaça sur ses genoux et commença à manger.
Catherine ne le quittait pas des yeux. Subjuguée par chacun de ses gestes. C’était l’homme le plus beau qu’elle ait jamais vu…beau en tous points conclut-elle en se rappelant le cri de surprise qui lui avait échappé lorsqu’elle l’avait déshabillé. Jamais elle n’avait vu d’hommes nus de sa vie. Et maintenant qu’elle en avait vu un en chair et en os, elle n’avait pu que constater à quel point il était bien fait ! surprise du tour de ses pensées, elle rougit.