Lorsque des huissiers menacent de le mettre à la porte, Giovanni, ayant terriblement besoin d'argent, accepte sans hésiter une offre de travail .
Pensant, qu'il s'agissait d'un petit job comme les autres, le brun sera étonné de constater, que son tr...
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Chapitre 1
Assis dans l'herbe, Gio regardait le ciel, tout en écoutant distraitement la musique qui sortait des enceintes…
Il était à un concert. Pas n'importe lequel, celui de Livan Drake. Le grand Livan qui est adulé de tous, qui est sur tous les écrans. Le même Livan qui faisait autant tourner les têtes que palpiter les cœurs.
" ...SosinceI'mnotyoureverything How about I'llbenothing, nothingatalltoyou Baby I won't shed a tear for you I won'tlose a wink ofsleep 'Cause thetruthofthematter Isreplacingyouissoeasy Totheleft, totheleft Totheleft, totheleft Totheleft, totheleft
Everythingyouown in the box totheleft Totheleft, totheleft Don'tyouever for a second get Tothinkingyou'reirreplaceable You must notknow 'bout me You must notknow 'bout me
I can have anotheryou in a minute
Matterfacthe'llbehere in a minute, baby..."
Le brouhaha qui envahissait le parc aménagé pour l'occasion était étourdissant. Malgré tout, on entendait parfaitement la voix de l'artiste, une voix vibrante d'émotion, une voix grave, mais pourtant si douce… La mélodie qui sortait de sa bouche pouvait émerveiller un mort, tant il chantait bien.
Gio ne savait même pas ce qu'il portait et à quoi il ressemblait avec les fans qui bougeaient incessamment. Ils lui cachaient littéralement la vue.
Alors, fatigué de batailler après des cheveux et des nuques, il se trouva un coin calme d'où il pouvait toujours entendre la musique, se demandant à quoi ressemblait le propriétaire de cette voix angélique. Bien sûr, il l'avait vu des centaines de fois sur des affiches et des magazines, à la télé, mais il voulait le voir en vrai.
La foule se déchaînait, de nouveaux cœurs brisés à qui cette chanson permettait d'extérioriser toute la haine qu'ils ressentaient pour la cause de leur infortune (qui dans ce cas est un ex au cœur de pierre). Ces malheureux hommes et femmes criaient à qui voulait les entendre qu'ils pourraient remplacer leur ancien ami, amant en une minute. Mais le pire, c'est qu'ils ne savaient pas qu'après cette soirée, le lendemain matin sera un réveil difficile, qu'ils auront encore plus mal, et qu'ils découvriront sans surprise que la douleur ne s'est pas calmée même après une bonne cuite.
Le cœur se répare aussi difficilement qu'il se brise facilement. Beaucoup de gens pensent qu'après une rupture, il faut pleurer un bon coup, regarder des comédies dramatiques, se gaver de glucides, se dire que l'ex est un gros con - et le traiter de tous les noms - puis rencontrer de nouveau quelqu'un, retomber amoureux, et reprendre le cours de sa vie.
Tout n'est que mensonge, car même après avoir pleuré toutes les larmes de votre corps, regardé tous les films dramatiques de Netflix, mangé tout ce qu'il y a de sucré - et même de salé - dans votre placard, rencontré quelqu’un d’autre, vous ne pouvez pas reprendre le cours de votre vie. Le vide est toujours présent. La cause, celui que vous tentez d'oublier, s'est de gré ou de force introduit dans votre monde. Une habitude ne se perd pas facilement, après avoir été votre centre d'attention, votre ancien amour ne peut pas simplement, lui et vos sentiments envers lui, disparaître comme un nuage de fumée.
Aimer est comme apprendre à monter à vélo. Soit on réussi, soit on ne réussis pas.
C'est comme sauter d'une falaise : vous ressentez l'adrénaline qui réchauffe votre sang, l'excitation de faire quelque chose d'interdit, mais bien vite, la réalité vous rattrape, votre ventre se tord de peur, vos sens sont en alerte et vous souhaitez faire demi-tour...
Mais c'est trop tard. Après avoir touché le sol, soit on meurt, soit on survit.
Dans le cas de la deuxième option, on se dira alors qu'il aurait mieux valu que l’on crève, car on s'en tirera avec des séquelles. Les cicatrices ne pourront jamais guérir ou, en cas contraire, cela se fera très lentement, très très lentement...
Quand Gio émergea de sa torpeur, il réalisa que le parc se vidait peu à peu. Les gens commençaient à rentrer chez eux, le concert était en train de se terminer. Enfin, se dit le brun, non pas qu'il n'aimait pas la musique, parce qu'il est absolument accro à ça, mais en ce moment, il n'arrivait plus à profiter des bonnes choses. Tout ce qui l'intéressait aujourd'hui, c’était son rendez-vous avec Gabriel Brunx, célèbre agent et manager de Livan Drake. Il ne savait pas ce qu'il en serait, mais il avait terriblement besoin d'argent.
Et ça, ça le refrénait dans sa forte envie de faire demi-tour.
Il était horriblement tendu. Et par peur de tout foirer, il décida de se calmer et d'aller se griller une cigarette. Assis sur la petite balançoire, qui se balançait doucement, Gio se dit en pensant à sa vie, à tout ce qu'il avait vécu dernièrement, à sa situation financière, qu'il n'avait pas de chance. Sa vie était une merde inimaginable, les six précédents mois en ont été la preuve. Un fiasco total.
Il regardait la fumée qui passait la barrière de ses lèvres, s'élevait dans les airs, et se volatilisait doucement. Il soupira, leva ses yeux vers les étoiles comme pour y puiser un peu de force, écrasa son mégot de cigarette puis quitta la balançoire, qui était de son avis très confortable. Il respira un bon coup, avant de commencer à marcher. Ses pas le menèrent, sans qu'il ne l'ait voulu, en dehors du parc, devant l'immeuble chic où il devait se rendre.
Son cœur se mit à battre violemment.
Alors qu'il se décidait à rebrousser chemin, son téléphone vibra dans sa poche arrière. Le numéro de Gabriel Bunk s'affichait sur l'écran. Il décrocha après avoir repris son souffle.
— Allô ? fit-il presque timidement.
— Gio Anderson ? Nous avions rendez-vous ce soir... — Oui oui, répondit-il d’une voix légèrement tremblante, ayant cru un moment que cet homme allait le virer sans même l'avoir officiellement engagé.
— Eh bien, il est vingt et une heures trente et vous n'êtes toujours pas là... Dois-je conclure que vous n'êtes plus intéressé ?
— Non, non... Je suis juste... J'arrive, je suis là dans deux minutes.
Il raccrocha sans plus de cérémonie, poussa un soupir, puis recommença à marcher, se dirigeant à grand pas vers son destin.
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