Chapitre 1
Le jeudi matin...
Le jour où il pouvait profiter de son début de journée pour faire la grasse matinée. C'était d'ailleurs le jour préféré de Livan. Celui-ci était plongé dans un sommeil apaisant, sans rêve, quand un bruit incessant résonna.
Le blond ouvrit un œil, puis le referma. Il se disait que s'il ne répondait pas, son téléphone arrêterait sûrement de sonner dans environ deux minutes et qu'après il pourrait reprendre sa grasse matinée. C'était sans compter sur celui qui essayait de le contacter, qui redoubla d'efforts. Agacé, Livan se redressa dans son lit. Il resta un instant immobile pour laisser à ses yeux le temps de s'habituer à la lumière du soleil qui baignait la chambre, avant de se mettre à la recherche de ce qui était à l'origine de tout ce raffut.
Bizarre, se dit le blond en remarquant le nom affiché sur l'écran... Il s'agissait de son agent, Gaby, et celui-ci ne l'appelait quasiment jamais à ces heures précoces. Il devait sûrement se passer quelque chose.
C'est en décrochant qu'il se dit que oui, il se passait quelque chose. Gaby était affolé, ce qui n'arrivait presque jamais. Cet homme adoptait habituellement une attitude calme et posée, alors que là, il hurlait à l’autre bout du fil :
— Livan, Livan ! Dis-moi que ce n'est pas vrai... Dis-moi que tu n'as pas fait ça, putain ! Je sais que je suis là pour te sortir du pétrin quoi qu'il se passe... Mais t'a dépassé les bornes, Drake ! Ta carrière est fichue, tu m'entends, fichue...
— Attends Gab, le coupa Livan, de quoi tu parles ? Il se passe quoi ? Qu'est ce qu'il y a… ?
— ... Alors, tu ne sais vraiment pas ? demanda l'agent, visiblement surpris.
— Qu'est ce qui se passe, Gab ?
— Va sur Twitter, tu comprendras…
— Je vais comprendre quoi, Gab ? Je…" Tûuuut "
Gabriel lui avait raccroché au nez...
Livan paniquait, il n'avait jamais vu Gab dans un état pareil... Il sortit avec hâte de son lit pour se rendre dans le salon, où il chercha sa tablette sous une avalanche de vêtements qui étaient éparpillés partout dans la pièce. Sûrement ses fringues de la veille.
Lorsqu'il lança Twiter, sa première constatation fut que l'application buguait. Sa boite messagerie était pleine, il croulait sous les notifications. Il avait été tagué plusieurs fois. Pendant plus de quinze minutes, le blond demeurait accroupi au sol, les yeux agrandis par l'horreur qu'il voyait. Le son de la circulation dehors, et celui de la tablette qui glissait par terre, étaient devenus des bruits de fond ; ce ne fut qu’au bout de plusieurs minutes supplémentaires qu'il bougea enfin.
— Putain... fut la seule chose qui sortit de la bouche de l'artiste.
Comme l'avait prédit Gabriel, il était vraiment dans la merde.
Toujours sonné par la nouvelle qu'il venait d'apprendre, il prit juste le temps de se brosser les dents et d'enfiler quelque chose de plus convenable. En passant un pull, il se regarda un instant dans le miroir. Son teint était blafard, et d’immenses cernes lui mangeaient la moitié de son visage.
Il était encore fatigué par sa soirée. Le mercredi soir était pour lui comme un break, une pause, pour se remettre de la semaine fatigante qu'il passait, et le jeudi matin était son jour de grasse matinée.
C'était toujours la même chose, chaque semaine. Mais hier soir, il avait dépassé les bornes. Il le savait, car en plus d'être rentré à une heure du matin, il avait bu comme un trou. En même temps, il avait une raison pour avoir abusé de l'alcool.
En soupirant, il prit des lunettes pour cacher ses cernes, et passa le seuil de son appartement. Il tenait encore ses Docs Martins en main lorsqu'il s'engouffra dans sa voiture.
*****
Assis sur l'unique pouf du studio, Livan ne cessait de faire défiler la page d'accueil de Twiter. Des centaines de personnes avaient retweeté le message qu'Ashley avait posté le matin même.
— Qu'est-ce qu'on va faire, Gab ?
— Qu'est-ce que tu veux que je fasse?! Hein, dis-le-moi... On aurait peut-être eu une idée depuis bien longtemps, si au lieu de répondre au téléphone, tu n'étais pas en train de faire tranquillement la grasse matinée...
— Mais comment j'aurais pu savoir ce qui se passait sur Twitter ?Évidemment, il ne pouvait pas savoir. Il poussa un soupir.
— Bref, on est sûrs qu'Ashley ment, mais explique moi ta version des faits, Liv... Que s'est-il vraiment passé hier soir ?
— Je...
— Mais ce qui me surprends, c'est que tu ne m'en parles pas. Tu sais que tu peux me faire confiance...
— Je sais, répondit le blond dans un souffle, je sais...— Alors explique-moi ce qui se passe, je ne jugerai jamais, Liv.
Le chanteur baissa les yeux au sol un court instant. Il avait besoin de réfléchir. Il savait qu'il pouvait avoir confiance en Gabriel, il savait qu'évidemment, il ne le jugerait pas, mais il ne pouvait pas s'empêcher de stresser.
Serait-il dégoûté, serait-il déçu de son comportement ? Malgré le fait qu'il connaissait Gab depuis toujours, l'angoisse formait une boule dans sa gorge qui l'empêchait de respirer. Il paniquait à l'idée de confier cela à quelqu'un, car juste le fait d'y penser lui donnait une terrible envie de vomir.
Il balaya ses pensées dramatiques d'un revers de la main. Gab était pratiquement devenu son frère au cours de ces dernières années, en plus d'être son agent. Il ne le jugerait jamais, il le comprendrait. Il en était sûr.
Alors, après avoir avalé sa salive plus d'une dizaine de fois, le blond leva timidement les yeux vers son ami, jusqu'à les plonger dans dans ses iris bleu clair, paré à la confession.
Sans même pouvoir se contrôler, ses mains se mirent à trembler tandis que sa voix, brisant le silence qui régnait dans la pièce, prononçait la phrase qui allait résumer la situation merdique qui l'entourait en ce moment.
— J'ai embrassé un mec
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Dawning love, lies and pretenses.
RomanceLorsque des huissiers menacent de le mettre à la porte, Giovanni, ayant terriblement besoin d'argent, accepte sans hésiter une offre de travail . Pensant, qu'il s'agissait d'un petit job comme les autres, le brun sera étonné de constater, que son tr...