Chapitre 13
- Giovanni... Hey !
Quoiqu'on puisse en penser, ce ne fut pas l'interpellation de son nom qui sortit Gio de ses souvenirs, mais bien la main du manager sur son épaule.
Lorsqu'il leva les yeux, ils tombèrent dans ceux rieurs, de Gabriel. Un simple coup d'œil dans le dos de celui-ci et il fut aisé de constater que quelque chose s'était produit. Sinon, que pouvait bien signifier le petit rictus moqueur qui apparaissait au coin des lèvres de l'artiste ?
- Qu'y a-t-il de drôle ?
- Je dirais plutôt "qu'as tu fais de drôle ?" Répondit Livan, alors que le rictus se métamorphosait en pouffement.
- Quoi ?!
L'affolement du brun augmenta d'un cran, lorsqu'en guise de réponse deux éclats de rires lui parvinrent. Ils se marraient en plus !
Gabriel, remarquant que le jeune homme palissait à vue d'œil, essaya alors de réprimer son rire, et expliqua :
- Relax man ! Ce n'est rien. Juste qu'être interrompu par le grondement d'un estomac alors qu'on discutait, ça n'arrive pas tous les jours.
Et c'est ce moment, pile quand il allait répliquer, que choisit son estomac pour se manifester - encore. Gné ? Absolument. Encore plus lorsque les deux hommes présent dans la salle redémarèrent au quart de tour.
Alors qu'il passait en revue tous les coins de la pièce dans le but de trouver un petit trou où disparaître même deux petites secondes, une petite tape dans le dos le fit sursauter.
Remarquant son léger sursaut, Gabriel lui fit un sourire et lui indiqua la porte ouverte d'un hochement de tête.
- Vas-y, il t'attend ! On se reparle plus tard.
Gio comprit qu'il parlait de Livan, lorsqu'il constata que celui-ci n'était plus présent dans la pièce. Il se leva alors, réajusta ses vêtements, prit sa sacoche posé sur le bord du divan et fit un signe de tête au manager et sortit à son tour.
Après avoir dévalé les quelques escaliers pour rejoindre le trottoir, le brun chercha des yeux, la voiture de l'artiste, parmi tous ceux agglutinés devant l'immeuble. Il differencia rapidement la Lamborghini bleu océan, qui était tout sauf discret.
Il rejoignit rapidement l'automobile, après que le conducteur ait montré son agacement par un coup de claxon. À peine fut il installé dans l'habitacle, que le blond dérapa.
Après seulement quelques minutes sur la route, la voiture fut déjà arrêtée, et Livan marmonna un vague " ... pause " avant de sortir et de claquer la portière. Giovanni, le suivant des yeux à travers la vitre, le vit marcher un peu avant de s'arrêter au bord de la rue, semblant attendre quelque chose - ou quelqu'un.
Deux ou trois minutes s'écroulèrent ainsi : le blond qui restait toujours sur l'autoroute, semblant toujours attendre ce quelque chose - ou ce quelqu'un -, même s'il paraissait dorénavant un peu impatient - cela se voyait un peu à sa manière de tressauter sa jambe droite et ses coups d'oeils incessants - et le brun qui était toujours dans la voiture, se tordant le coup un peu plus chaque seconde pour bien observer l'autre et commençant sérieusement à s'ennuyer.
Il pesait alors le pour ou le contre de sortir de dégourdir les jambes en attendant Livan - et respirer un peu car en s'en allant celui-ci avait remonté les vitres -, lorsque tout à coup un bruit le fit sursauter.
Le blond tapait violemment sur la fenêtre de la voiture. Giovanni esseya de faire abstraction de l'air énervé affiché sur son visage, afin de se concentrer sur les battements des lèvres de son interlocuteur.
- T...moques....putain....eux ?
- Hein ?Remarquant alors l'air troublé de Giovanni, l'artiste en déduisit donc que l'autre ne pouvait pas l'entendre. Foutues verres doublées ! Il ouvrit brusquement la portière et entreprit de répéter mot pour mot ses dires de tout à l'heure :
- J'ai dit " est-ce que tu te moques de moi ? Mais putain t'es sérieux ? "
- Euh... Excuse-moi, c'est à moi que tu parles ?
- C'est pas possible, hurla un Livan exaspéré. T'es vraiment con en fait ! Ou tu te fous juste de ma gueule, au choix !
- Mais qu'est qu'il y a ? Arrête de me gueuler dessus merde !
- Je t'attends depuis au moins dix minutes dehors, tu n'oses même pas lever ton maudis cul pour me rejoindre et tu oses me demander d'arrêter de gueuler ?
- Oh !?Alors c'était lui qu'il attendait depuis tout ce temps ! Il comprenait mieux pourquoi il pétait les plombs. Il composa un semblant de sourire d'excuses au blond et entreprit de sortir de la voiture, sous un regard plus que critique.
Livan ferma l'autre portière, verouilla la voiture et rentra ses mèches dans une casquette noire qui cachait tout le haut de son visage.
- On dirait bien que venir me chercher t'a été bénéfique. Ne put s'empêcher de lancer Gabriel.Rapidement, son début de sourire moqueur fut balayé par le regard haineux que lui lança le jeune homme. Pourtant lorsque le blond arriva à sa hauteur, il remarqua que le regard noir se transforma soudain en un énorme sourire plaqué sur le visage de celui-ci. Pas comme les sourires sincères et éclatants mais plutôt dans le genre colgate et faux.
Il allait lancer à l'artiste qu'il préférait mille fois ses déclarations de haines qu'aux sourires hypocrites, mais les mots furent bloqués dans sa bouches alors qu'un membre étranger leurs barraient le passage.
Les yeux du brun se révulsèrent de surprise, alors que son corps fut compressé contre un autre plus fin et ferme. Des bras se fermèrent sur sa taille et autour de son coup alors que leurs dents s'entrechoquaient et qu'une langue envahissante forçait l'entrée de sa bouche.
Livan l'embrassait !
Lorsqu'enfin l'information remonta à son cerveau, Giovanni essaya de repousser le blond, en vain. Celui-ci renferma sa prise sur ses hanches, et enfonça sa langue plus profondément, allongeant le baiser.
Cependant, une horrible douleur força l'artiste à décoller ses lèvres de l'autre sans pour autant se séparer. Le brun allait enfin cracher sa frustration et son désaccord à celui qui le faisait face, mais alors qu'il entrouvrit les lèvres, une autre, audacieuse se glissa sur celles-ci, dessinant ses contours d'une remontée sensuelle.
Wait ! Le blond lui léchait les lèvres ?!
Ce fut trop pour le brun, qui posa ses mains sur le torse de son agresseur afin de le repousser. Mais, Livan se pencha immédiatement vers lui et lui chuchota :- Ne fais rien de stupide ! Range moi ces mains, fais un grand sourire et suis moi !
Le brun rougissait plus que nécessaire et ses paumes tremblantes lui démangaient de frapper la joue du brun, mais contre toute attente, il fit ce que l'autre lui demanda.
Ce fut un Giovanni en colère, un grand sourire plaqué sur le visage et les droits crispés qui traversai la rue tenant la main d'un Livan encore plus souriant et moqueur, et passa la porte vitrée d'un restaurant haut prisé.
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Dawning love, lies and pretenses.
RomanceLorsque des huissiers menacent de le mettre à la porte, Giovanni, ayant terriblement besoin d'argent, accepte sans hésiter une offre de travail . Pensant, qu'il s'agissait d'un petit job comme les autres, le brun sera étonné de constater, que son tr...