Chapitre 6
Un long soupir s'échappa de la bouche de Gio lorsqu'il ferma la porte de son appartement.
Il accrocha son manteau, se débarrassa de ses baskets blanches plus qu'usées, et se dirigea vers son vieux canapé, où il se laissa tomber mollement.
Il ferma les yeux, essayant de faire le vide dans son esprit qui surchauffait. Il y revit des esquisses floues, représentant des fantômes de son passé qu'il aurait mieux vallu oublier.
Mais, la peur, le regret et la culpabilité sont les poids les plus durs à porter. Ils te pèsent sur le cœur, jusqu'à faire disparaître celui-ci, le transformant, petit à petit en pierre. Ils te broient les intestins, te forçant à vomir tout ce qui y passent. Une douleur lancinante qui te fend le ventre à chaque fois que tu y repenses, tu as envie d'en parler, mais tu es réduit à le garder pour toi, portant sur le dos, tous les problèmes du monde.
Les quelques parcelles d'espoir, de joie et d'estime de soi, livraient une guerre effroyable contre la noirceur qui, se liant pour faire disparaître ces fragments d'humanité et de confiance qui régnait dans cet esprit traumatisé.
Il rouvrit les yeux, essayant tant bien que mal, de se soustraire aux griffes du passé. Il regarda les nuages gris, qui se formaient dans le ciel, par sa petite fenêtre, et se dit qu'il valait mieux qu'il aille prendre sa douche, avant que la pluie ne tombe. Il n'avait pas d'eau chaude, mais encore moins l'argent pour se payer l'hôpital à cause d'une stupide angine.
*****
Pendant qu'il se frottait les cheveux pour les sécher, Giovanni brancha son téléphone au haut-parleur. Deux secondes plus tard, une douce musique envahissait la pièce, réchauffant l'atmosphère austère de celle-ci.
Depuis son plus jeune âge, il avait toujours adoré la musique. Pas la chanter, pas la jouer, mais l'écouter. Essayer de comprendre et de déchiffrer les phrases, souvent à double sens, des chansons. Il écoutait de tous les genres, de tous les artistes, se laissant subjuguer par la beauté d'une mélodie.
Assis par terre, balançant sa tête au rythme de la musique, le blond fixa du coin de l'œil, la boite posée sur la table, emmitouflée dans du plastique. À contre coeur, il détourna le regard. Il s'était promis de ne pas le toucher.
Pourtant, son ventre, gargouillant, ne semblait pas être d'accord avec son choix. Mais il ne pouvait pas le prendre. Il ne voulait pas le prendre. Il fut pris d'une crampe soudaine dans l'estomac, le pliant en deux. Son manque de nourriture se faisait ressentir.
Il jetait des petits coups d'œil qu'il disait innocents sur le cube en carton, posée sur la table basse. Celle-ci, exerçait sur lui une grande attraction. Comme l'était l'appel de la meute pour un loup.
Allez, se dit il, si j'en prends un bout, il ne le saura même pas !La première bouchée du gâteau que prit Livan, fut comme une explosion de saveurs dans son palais. Ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas mangé de douceurs. Par contre, à la seconde, il remarqua un léger déséquilibre des goûts.
VOUS LISEZ
Dawning love, lies and pretenses.
RomanceLorsque des huissiers menacent de le mettre à la porte, Giovanni, ayant terriblement besoin d'argent, accepte sans hésiter une offre de travail . Pensant, qu'il s'agissait d'un petit job comme les autres, le brun sera étonné de constater, que son tr...