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Chapitre 11

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Chapitre 11

Giovanni soupira, las. La journée peut être, venait à peine de commencer, mais il se sentait éreinté. Entre la fatigue, son ventre qui gargouillait et ses paupières qui tombaient de sommeil, il ne savait plus où donner la tête.

Quelques heures auparavant, lorsque Livan annonça leur passage au studio où Gabriel les attendait, il était très enthousiaste. Remettre les pieds dans cet endroit charmant, qui respirait la musique et la tranquillité lui ferait le plus grand bien disait-il.

Dorénavant, affalé sur un des poufs du séjour, il ressemblait plutôt à une grosse larve. Les cheveux en pétards, et les yeux petits complétaient aisément le tableau. Ses yeux qui quelques heures plutôt brillaient de curiosité et de contentement, avaient perdus tous leurs éclats.

Il était épuisé, mort de fatigue. Malgré le fait que celui-ci coordonnait plus au stade moral que physique, il n'en demeurait pas moins bouleversant. Il n'arrivait toujours pas à digérer son début de journée :

Très matinal, il se levait tous les jours vers les 6 heures et le quart, faisait son lit, faisait un brin de ménage puis un brin de toilette. S'en suivait alors une petite course aux alentours du quartier. Pas que celui-ci était le meilleur endroit pour pratiquer cet exercice, mais il veillait toujours à ne pas tomber, aux détours d'un corridor sombre, sur quelques individus louches ou mal intentionnés.

Très à cheval sur ses principes et très organisé, il ne passait un jour sans qu'il n'exécutât son " rituel du matin ".
Quelle ne fut sa surprise quand, revenant de son footing habituel, ce matin censé être ordinaire, il trouva devant son immeuble une marée humaine. Curieux de connaître le sujet de tant d'agitation dans ce quartier où jamais rien n'arrive, il avança.

La dite marée humaine, n'était en réalité qu'une quinzaine de voisin curieux, rassemblé devant la BMW turbo garée juste devant la porte principale du bâtiment. Des bolides de ce calibre, on n'en voyait pas beaucoup passer par ici, et les rares fois, elles étaient conduites par des connards égocentriques et fiers qui pensaient que la vie dans un cartel se résumait seulement à conduire des voitures de sport et sniffer de la drogue gratuite.
Encore un qui veut faire parler de lui !

Blasé, il continuait son chemin, frustré d'avoir perdu du temps pour un rien, lorsque son téléphone vibra dans la poche de son jogging. Il le récupéra, et hésita un moment devant le numéro inconnu, puis répondit.

- Giovanni !
- Euh... Oui ? C'est bien moi, et vous êtes ?
- J'ai le cœur en mille morceaux, Sucre d'Orge, tu ne reconnais toujours pas ma voix. Répondit son interlocuteur, un brin dramatique.
- Euh... Gabriel ?
- Ah enfin ! Ce n'est pas trop tôt. Dis-moi, tu vas très bien, n'est ce pas ?
- Bah, oui...
- Bon, le coupa Gabriel. J'aimerais beaucoup discuter de ton état d'âme du moment, mais j'ai un tout petit problème et il paraît que toi seul peux m'aider.
- Ah bon ? Et c'est quoi comme problème ? Demanda Giovanni, méfiant.

Il fut obligé la seconde d'après, d'éloigner l'appareil électronique de son oreille, pour éviter une quelconque maladie auditive dans les heures à venir : le rire de Gabriel résonna dans le combiné, et c'était Très fort, quand même.

- Pas besoin de prendre ce ton méfiant Sucre d'Orge ! Je ne vais aucunement t'impliquer dans une affaire louche.

- Pas besoin d'essayer de me convaincre Gabriel, mais si c'est effectivement une chose louche, je ne le ferais pas !

- Rien de tout ça, répondit le manager. Je suis juste coincé devant un immeuble, dans ma voiture et je ne sais pas comment descendre.

Exaspéré, Giovanni ne se laissa pas abattre par l'absurdité de Gaby. Il regarda l'heure sur son écran, et décida de continuer son chemin, il devait impérativement être chez Livan Drake à l'heure. Il changea le combiné de bord, pour être plus à l'aise, et continua de marcher.

- Gabriel, aux dernières nouvelles, toute personne possédant ou non une voiture savent ouvrir une portière. Il vous suffit d'attraper la poignée et de tirer. Débita-t-il d'une voix posée.

- Je ne suis pas sot au point de ne pas savoir ouvrir une portière de voiture, Giovanni. Ce que je suis en train de te dire, c'est que je voudrais bien sortir de cette putain de voiture, mais que tes putains de voisins envahissent mon espace vitale et  m'empêche de sortir depuis au moins une heure ! Hurla Gabriel.

- Oh !...
- Oui, oh ! Donc arrête de marcher et viens me sauver de tes amis ou voisins, je ne sais pas.

- D'abord, ce ne sont pas mes amis, et ne me pressez pas, car si vous m'aviez dit votre vrai problème au lieu de toutes tes précédentes paroles, vous seriez déjà hors de cette voiture. J'arrive !

Il raccrocha, et souffla un bon coup.
Mais comment s'y est, il prit pour s'engouffrer dans une merde pareille ?

Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu'il avait signé ce document, mais il en bavait déjà. Enfouissant son portable tout au fond de sa poche, il fit alors demi-tour.

- Tu penses que....?
- Non, c'est sûr que...

Levant les yeux au ciel, Giovanni s'afféra à faire évacuer la foule, où déjà, des chichis s'élevaient. Encore quelques minutes et des dizaines de ragots circuleraient dans tout le voisinage.
Mieux valait mieux arrêter maintenant !

- Excusez-moi, et désolé de vous déranger, mais si vous voulez bien vous occuper d'autres choses, ce serait parfait. Je pense que plusieurs d'entre vous sont extrêmement occupés et ne peuvent absolument pas se permettre de perdre ce précieux temps dans la pépinière de commérages. N'est ce pas Mme Morey ? Vous avez bien un petit garçon de six mois ? Ne sont ils pas particulièrement turbulents à cette tranche d'âge ?

Le tout prononcé avec une voix charmante et un magnifique sourire plaqué sur son visage, le discours du brun coupa tout bavardage. Le summum de l'ironie ! La dite Madame Morey, que fixait toujours le jeune homme, sourit, souffla une excuse bancale et s'en alla.

Nullement intéressée par la spéciale dédicace que semblait faire Giovanni, chacune des autres personnes présentes eut retrouvé la mémoire, se rappelant soudainement qu'ils avaient quelque chose de prévu, jusqu'à ce qu'il ne resta que lui devant la voiture tape à l'œil de Gabriel.

Celui-ci, qui suivait tout depuis la vitre fumée de sa voiture, était fasciné par ce spectacle. Il n'en avait pas perdu une miette des expressions et paroles de ce beau brun, alors qu'il chassait des dizaines de paparazzis dotés non de caméras, mais de langues bien fourchues.

Il descendit de la voiture, épousseta son long manteau avec un air de Prince noble et passa ses lunettes, tout en faisant comme si de rien n'était.

Médusé, Giovanni ne fit que regarder en silence, passer ce " phénomène " devant lui, ne lui adressant même pas un regard.
Mais de rien surtout ! Mima-t-il en se dépêchant de ne pas le perdre de vue.

Franchement, il se le redemandait. Dans quoi, c'était il fourré ? 


 Dans quoi, c'était il fourré ? 

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Dawning love, lies and pretenses.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant