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Chapitre 3

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Chapitre 3

— Donnez-moi encore un mois et je vous paierai ce que je vous dois…
— Nous sommes désolés Monsieur Anderson, mais nous n'avons pas le choix. Si vous ne réglez pas la totalité de vos dettes d'ici le 15 du mois prochain, nous serons contraints de vous mettre à la porte.
— Mais... Je n'ai nulle part où aller...
— Encore une fois, nous sommes désolés, mais cette fois-ci, nous ne pouvons rien faire. La date d'échéance a été repoussée plus d'une fois... C'était votre dernier avertissement.

Sans plus de cérémonie, les huissiers, qui au fil du temps étaient devenus les persécuteurs du maître des lieux, passèrent le pas de la porte, jusqu'à disparaître dans la berline noire qui était garée juste devant.

Giovanni faisait les cent pas. Il se sentait emprisonné, comme un lion en cage. Il ne savait plus quoi faire. En plus de ne pas pouvoir rembourser son prêt, il n'avait plus un rond sur son compte en banque. Il était dans la merde, il avait seulement un mois pour tout rembourser, un putain de mois...

Il ne pouvait pas se permettre de perdre son appartement. C'était un petit taudis en mauvais état, situé dans un quartier nauséeux, mais, comme il l'avait si bien dit aux huissiers, il n'avait nulle part où aller. Il n'avait quasiment plus d'amis, plus de famille. Il enchaînait les petits boulots : il remplaçait les serveurs dans un bar la nuit, il poussait les caddies des vieilles dames à la supérette, il faisait la plonge dans le fast-food miteux du coin de la rue et bien d'autres encore...
Mais malheureusement, ça ne suffisait pas. Ils lui permettaient évidemment de se nourrir trois jours sur cinq, mais il n'arriverait jamais à rembourser les quatre  mois de loyer.

Il fallait qu'il trouve un boulot plus convenable.

Rien qu'à l'idée, ses épaules s'affaissèrent. Pas qu'il soit fainéant, ou qu'il n'aimait pas travailler, mais il savait que personne ne l'engagerait. Il avait laissé son numéro à des tonnes d'employeurs qui disaient le contacter plus tard.

À chaque fois qu'il postulait pour un travail quelconque, on ne le choisissait jamais. On le jugeait trop maigre, trop gros, trop petit, trop grand, et lorsque le stock d'excuse commençait à se tarir, il avait trop peu d'expérience.

Il devrait peut-être demander à Nick de lui faire un prêt ? Ce que celui-ci lui accorderait à la seconde où il demanderait. Mais Gio avait horreur d'être pris en charge. Il savait que son ami n'hésiterait pas à payer son loyer sans rien demander en échange, d'autant plus que ce dernier était terriblement inquiet pour lui depuis la dernière fois qu’ils se sont vus.

C’était parfaitement compréhensible. Nick était devenu tout blanc quand il avait fait glisser ses yeux sur son corps. Lui-même se faisait peur en se regardant dans le miroir. Il avait la peau sur les os, des creux ressortaient là où, autrefois, étaient placés ses abdominaux finement musclés. Sa peau laiteuse avait viré au blanc, ses cheveux brun caramel avaient maintenant la couleur d'un lait au chocolat dont la date d'expiration était dépassée de plusieurs jours, voire semaines.

Dawning love, lies and pretenses.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant