Chapitre 4

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Clara se leva et se mit à arpenter la maison. Même si le plan semblait infaillible, elle avait quand même des appréhensions.

- Je sais que vous essayez de nous sortir de ce pétrin mais n'oublions pas que Paolo Rossi est un homme très influent et qu'il est capable de nous retrouver même loin d'ici, fit-elle remarquer.

Son père et Véronica se regardèrent un moment avant de lui sourire.

- Chérie , cela fait un long moment que nous préparons ce coup. Ton amie Véronica n'a pas hésité une seule seconde à m'aider. Paolo Rossi ne nous retrouvera pas aussi facilement et cela nous laisse largement le temps de penser à une meilleure manière de nous débarrasser définitivement de lui, lui assura son père.

Peu convaincue, Clara s'assit d'abord mais elle ne put rester en place, elle se leva de nouveau.

- Mais comment vas tu faire pour quitter le pays ? Avec ton nom, Paolo peut te retrouver facilement , papa ce plan ne marchera pas.

- Clara chérie, quand j'ai dit que j'ai pensé à tout c'est que j'ai analysé les contours. Nous avons établi des papiers avec des noms différents, argumenta son père.

- Papa ! Tu as fait établir des faux papiers ? S'exclama Clara.

Son père se rapprocha d'elle. Il lui caressa doucement les épaules.

- Il faut dire que je les ai emprunté , répondit celui-ci.

Clara le regarda perplexe.

- Au fait nous lui avons donné ceux de mon père et quand à toi , le patron de ta tante Rosalie a envoyé un jet privé te chercher, ajouta Véronica.

- Un jet privé ? S'exclama Clara , quel genre de patron envoie un jet privé chercher une personne qui doit faire le ménage chez lui ?

- Le genre de patron nommé Lorenzo Pellizarri, l'un des hommes les plus beaux d'Italie et de la planète.

- Et je suis censée le connaître ?

Véronica l'observa comme si elle venait de commettre un crime.

- Clara , c'est bien de sortir de chez soi le plus souvent , lança Véronica.

- Désolée les filles mais il faut faire vite. Le jet privé est déjà là et notre vol est dans moins de trente minutes, nous n'avons pas assez de temps.

Clara se fit trimballer jusqu'à la sortie de sa maison. Elle se demandait bien si elle ne rêvait pas éveillée. Elle avait encore du mal à réaliser ce qui était en train de lui arriver. La séparation de avec son père avait été précipitée, elle estimait qu'elle ne lui avait pas assez dit au revoir. Elle avait un peu peur car elle allait dans un endroit inconnu mais ce qui la réconfortait un peu était le fait que sa tante y travaillait. Elle savait juste qu'elle allait à Sicile et rien d'autre, elle ne savait même plus quelle heure il faisait parce que même son téléphone avait été brisé pour ne pas qu'on puisse la géolocaliser.

Lorenzo entra dans le hall d'entrée de l'une de ses entreprises. En plus de ses nombreux hôtels présent un peu partout, Lorenzo possédait plusieurs entreprises qu'il gérait à distance et s'y rendait lorsque cela était vraiment nécessaire. Il n'accorda aucune attention à ses employés et monta dans son ascenseur privé. Il arriva à son bureau en quelques minutes . Sa secrétaire lui fit son numéro de charme habituel mais il ne la regarda même pas, il se demandait comment il faisait pour ne pas la renvoyer sur le chemin mais dû reconnaissante qu'elle faisait du bon travail. Il entra dans son bureau et y trouva son avocat.

- Désolé de t'avoir fait attendre Carlos , je devais faire une course urgente. Lança -t-il en le saluant.

- Ne t'en fait pas je suis là depuis seulement cinq minutes, répondit celui-ci.

Il lui indiqua le canapé et celui-ci s'assit.

- Tu veux boire quelque chose ? Demanda Lorenzo en se dirigeant vers le mini bar.

- Je viens de boire du café donc ça ira.

Lorenzo se servit un verre de whisky et vint s'asseoir.

- J'ai ici les documents que tu m'as demandé.

Lorenzo les pris et les analysa.

- Tu sais je ne comprends pas exactement ta motivation mais je ne fais que mon travail, tu es le patron, lui dit son avocat.

- Exactement, tu ne fais que ton travail et c'est pour cela que je te paie. Quand à mes motivations tu devrais le savoir, j'ai amassé tellement d'argent que même si on dépensait un million par jour , il en resterait encore après cent ans. Je ne sais pas à qui le léguer, il faut qu'à un moment je songe à laisser un héritier non ?

- Mais tu peux très bien te marier et fonder une famille.

Lorenzo émit un rire guturral.

- Carlos, je n'ai pas envie de te planter un couteau entre les deux yeux, parce que primo tu es mon avocat et deuxio, tu ne me taxe pas beaucoup.

- Tu sais très bien que ce que je dis est vrai , tu comprends très bien mais c'est le son qui ne te plaît pas, reprit son avocat.

Lorenzo se leva et se dirigea vers les baies vitrées. Il mit les mains dans les poches de son pantalon, son avocat le rejoignit et lui posa une main sur l'épaule.

- Enzo, je suis non seulement ton avocat mais aussi ton ami et partenaire de crime. Je te connais depuis qu'on porte des couches culottes , Lydia a laissé un grand vide dans ton cœur mais je suis sûr que dehors il y a une femme qui est faite pour toi, tu ne la juste pas encore rencontré.

Lorenzo se tourna vers lui.

- Carlos, jamais je ne pourrai oublié Livia tu comprends ? Je lui ai promis que je ne vais jamais aimer une femme comme je l'ai aimé et je tiendrai promesse.

- Je sais que personne ne pourra la remplacer dans ton cœur mais il faut allé de l'avant. Tu veux faire un enfant avec une mère porteuse, une inconnue alors que tu peux te marier et connaître qui portera ton enfant.

Lorenzo revint s'asseoir suivit de son avocat qui en fit autant.

- Carlos, je crois que cette discussion ne nous mènera nulle part et tu le sais, tu m'a apporté ce que je t'ai demandé alors je t'en remercie, maintenant j'ai du boulot.

L'avocat s'avait que raisonner Lorenzo Pellizarri était inutile. Il le comprenait tellement, il savait que le seul moyen de le faire changer d'avis était qu'il rencontre son âme sœur mais cela n'était pas prêt d'arriver de sitôt. Il ne croyais pas en Dieu comme la plupart des humains mais il croyait au destin et il savait que son ami allait venir à de meilleurs sentiments, ne l'avait-il pas lui même expérimenté ?

Une fois l'avocat parti, Lorenzo tourna en rond un bon moment avant de se décider à appeler son pilote. Rosalie lui avait dit qu'elle avait qu'il lui ramène sa nièce qui n'avait pas les moyens de s'acheter un billet d'avion et elle avait aussi besoin de travail. Connaissant Rosalie depuis tout petit, il savait qu'il pouvait lui faire confiance.

- Amadeo ? Est ce que vous êtes arrivé ?

- Oui monsieur,nous venons d'atterrir et votre chauffeur va se charger de la ramener chez vous.

- Bien.

Lorenzo raccrocha et décida de terminer les dossiers resté en suspens.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant