Chapitre 8

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Le  silence dans la salle était insupportable pour tous. Lorenzo balaya la salle de fond en comble,rictus aux lèvres. Certains tremblaient, d'autres s'épongeaient tandis que d'autres priaient pour que la terre les engloutissent.

- Je vois que vous m'attendiez, ironisa Lorenzo en s'asseyant. Enfin, passons, j'ai ouï dire que vous organisiez une réunion et étant donné que cette réunion me concerne, je suis là.

Ils étaient tous déstabilisé, perdu et incapable de parler. Lorenzo aimait ça,il aimait intimider.

- Alors ? Quel est l'ordre du jour ? Demanda-t-il .

Personne n'osait parler et Lorenzo commençait à perdre patience.

- Est ce qu'il y'a quelqu'un ici avec assez de couilles pour me répondre ? S'agaça-t-il.

- Nous nous sommes réunis ici pour parler des différentes embuscades qu'on subit plusieurs d'entre nous ici, répondit l'un d'eux.

- Et je suis censé croire cette idiotie ? Répliqua Lorenzo. Je pensais que nous avions déjà trouvé une solution  et que les instigateurs étaient tous morts par mes soins alors je ne vais pas le répéter, continua-t-il en sortant son arme.

Il passa la salle encore une fois de plus en vue. Tous semblaient tout à coup tétanisé, ils savaient à quoi s'attendre avec lui. Il ne fallait en aucun cas s'attirer les foudres de la fumée.

- J'attends toujours, je vous donne deux secondes pour répondre ou sinon toutes les têtes ici vont tomber. Un....

Pris de panique, l'un d'eux se leva brusquement.

- Je suis désolé les gars mais je préfère vivre terré dans une grotte que de me mettre à dos la fumée.

Des voix s'élevèrent dans l'assemblée. Certains malgré la peur essayaient de se jouer les durs tandis que d'autres voulaient le faire taire.

- Bien, j'aime les gens qui comprennent vite, lâcha Lorenzo en s'asseyant. Je t'écoute, tu as juste cinq minutes.

- Nous sommes ici sur l'initiative d'Anderson Winslow, le chef de la mafia californienne qui voudrait que nous nous allions pour vous faire tomber.

Lorenzo partit d'un rire guturral à faire frémir tout le monde.

- Oh, je vois que tout le monde essaie de me mettre les bâtons dans les roues et ça c'est très excitant, vraiment très excitant, répondit Lorenzo en se levant.

Il claqua ses doigts par deux fois et Lucas fit son entrée. D'un regard complice, ils degainèrent leurs âmes et en quelques minutes, ils descendirent tous les hommes présents.

- Bien, tout est clair maintenant , je crois que tout le monde à compris qu'on ne s'en prend pas à moi , même pas en pensée. Lança Lorenzo.

Il fit signe à son frère et ils sortirent ensemble.

- Je crois qu'on va entendre parler de cette tuerie comme toujours et les gens vont encore chercher à savoir qui se cache derrière le masque de la fumée, fit remarquer son frère.

- De toutes façons j'en ai rien à faire, au moins les autres sauront que c'est moi et ne s'essaieront plus de me tendre un piège. Ils n'ont pas encore compris que celui qui arrivera à me mettre ci pieds sous terre n'est pas encore né.

- Qu'est ce qu'on fait maintenant ? Demanda Lucas.

Lorenzo enleva son masque et mit ses lunettes de soleil.

- Dis plutôt qu'est ce que toi tu vas faire ? Moi je dois me rendre en Chine pour régler un souci avec l'un de mes hôtel à Pékin. Répondit Lorenzo.

- D'accord chef, puisque je n'ai rien à faire ici ,je vais retourner à Palerme pour préparer mon voyage à Moscou.

Lorenzo démarra la voiture. Il n'allait évidemment pas à Pékin puisqu'il n'avait aucun problème là. Il voulait rester aux Etats Unis car il avait un petit souci à régler, il ne voulait pas que Lucas le sache car le Connaissant, il risquait de vouloir s'en mêler.

Clara avait pu discuter longuement avec Manolo, c'était un gentil jeune homme qui avait à peu près le même âge qu'elle. Il lui avait confié que son père et lui travaillaient pour Lorenzo et que celui-ci lui avait permis de rester ici après la mort de son père , il s'occupait même de ses études. Clara était un peu surprise car elle avait entendu dire que Lorenzo Pellizarri était un homme froid mais apprendre qu'il s'occupait bien de ses employés l'étonnait beaucoup mais elle ne releva pas ce détail.

- Ah te voilà, tu as fini de bavarder avec le petit Manolo ? Lui demanda sa tante.

- Tata, n'exagère pas, je lui passait juste le bonjour et c'est tout, répondit Clara.

Sa tante secoua la tête pas très convaincu et s'éloigna d'elle. Clara se demandait bien pourquoi elle faisait tout un plat . Elle décida d'aller terminer le travail resté en suspens. Elle passa devant une porte scellée, sa tante lui avait interdit de s'en approcher et elle se demandait bien pourquoi. Elle voulut toucher le poignet mais se ravisa au dernier moment.

Lorenzo descendit de la voiture, Lucas venait à peine de prendre l'avion pour l'Italie. Il regarda une fois de plus l'endroit et s'avança lentement, il venait ici chaque semaine. Il se sentait toujours mieux en sortant d'ici, ça lui faisait toujours du bien de venir ici. Il entra dans le bâtiment et c'est le directeur en personne l'accueillit mais Lorenzo n'en avait que faire de lui. On l'emmena dans la salle de visite, elle était là, elle vieillissait de jour en jour et lui n'avait pas pu tenir sa promesse jusqu'au bout.

- Enzo , mon petit, tu es venu me voir comme toujours,lança -t-elle.

- Oui , Louisa , je vous avait promis et vous savez toujours que je tiens mes promesses, répondit-il.

Louisa Costa était la mère de Lydia, elle avait perdu la raison le jour où sa fille avait été tuée. Lorenzo l'avait placé dans cet hôpital mais son état semblait s'empirer au fil des années. Il continuait à venir la voir pour s'assurer qu'elle ne manquait de rien.

- Dis mon petit Enzo, comment va ma petite Lydia ? Quand est ce qu'elle va venir me rendre visite, elle ne vient presque jamais.

Lorenzo était toujours confronté à cette question depuis maintenant dix bonnes années mais il ne s'y habituait toujours pas. Louisa croyais dure comme fer que sa fille n'était pas morte et Lorenzo en était peiné. N'en pouvant plus , il sortit en trombe de l'Hôpital.

Une semaine plus tard :

Clara comme chaque jour répétait les même gestes : Nettoyer, manger, se doucher, bavarder avec Manolo et quelques fois avec Lucas et dormir. N'étant pas habituée à mener une vie aussi ennuyeuse Clara commençait à détester cette vie mais au moins elle était loin de ce malade de Paolo Rossi. Elle venait de finir le ménage au troisième étage comme d'habitude. Elle passa devant la fameuse porte, elle était curieuse de savoir ce qu'il s'y cachait. Elle s'approcha doucement et voulut attraper le poignet et comme d'habitude se ravisa.

- Sage décision, entendit-t-elle.

Elle se retourna et crut défaillir. Cet homme qui se tenait devant elle était impressionnant, il ressemblait beaucoup à Lucas.

- Qu'est ce que vous faites ici ? Demanda celui-ci.

- Eh ... Je ...suis ...Clara , bafouilla-t-elle.

- J'en ai rien à faire de votre nom, qu'est ce que vous faites ici ?

Clara compris par le ton de sa voix que c'était Lorenzo Pellizarri en personne qui se tenait devant elle.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant