Chapitre 15

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Clara arriva en trombe dans la cuisine. Surprise, sa tante lui lança un regard interrogateur, elle prit quelques minutes pour pouvoir contrôler les battements de son cœur.

- qu'est ce qu'il se passe ? On dirait que tu as le diable à tes trousses , lui demanda sa tante.

Clara déposa son aspirateur et alla se servir un verre d'eau fraîche.

- Je crois que celui que je fuis est diable lui même ou alors il est plus dangereux que le diable, répondit Clara toujours essoufflée par sa course folle.

Sa tante ne put s'empêcher de rire aux éclats malgré la mine renfrognée de Clara.

- Tu sais mon petit Enzo n'est pas aussi dangereux, enfin , je l'espère. Il a son côté homme des cavernes mais quand il aime , il est très adorable, réussi à dire Rosalie.

Pour Clara , Lorenzo Pellizarri était dangereux et il lui faisait très peur. Elle l'imaginait mal avec une tête d'ange, il ne pouvait pas ressembler à un ange. Elle resta là à regarder sa tante se moquer d'elle jusqu'à ce que Carlito le chauffeur ne vienne les interrompre.

- Désolé mesdemoiselles mais le patron exige de voir Rosalie dans l'immédiat.

Rosalie arrêta ses moqueries et donna un baiser sur la joue de Clara avant de partir. Clara se demandait bien ce que son patron mystérieux voulait à sa tante.

Lorenzo tournait en rond comme un lion en cage. Il n'arrivait pas à mettre la main sur ces sensations qui se faisaient sentir dans son être , jamais il n'aurait cru qu'il ressentirait du désir pour une autre femme après sa petite Lydia. Il souffla d'exaspération lorsque l'ascenseur s'ouvrit sur Rosalie. Il se demandait pourquoi il l'avait fait venir, Peut être était ce pour lui demander de lui expliquer ce qu'il lui arrivait ou pour qu'elle lui montre la voie à suivre. Quoiqu'il en soit, Lorenzo avait besoin de parler à quelqu'un sinon il allait exploser. Rosalie était la seule personne qui le comprenait réellement, même son frère Lucas se serait moqué de lui.

- Mon petit Enzo , est ce que ça va ? Demanda tendrement Rosalie.

Lorenzo lui indiqua un siège et elle s'empressa de s'asseoir. Il commençait maintenant à regretter de l'avoir fait venir mais il était déjà tard pour faire marche arrière.

- Je vais bien Rosa, c'est juste que je voulais savoir deux ou trois petites choses sur ta nièce, répondit-il d'une voix lasse.

Rosalie lui jeta un regard avec plein de sous entendu. Lorenzo s'empressa de secouer les mains pour lui faire comprendre qu'elle se trompait sur le cours de ses pensées mais Rosalie était du genre difficile à convaincre.

- Dis moi mon petit, est ce qu'elle te plais ma nièce ? Demanda celle-ci taquine.

Lorenzo souffla bruyamment visiblement agacé. Rosalie en rajoutait toujours mais il l'aimait beaucoup. Il vint s'asseoir près d'elle.

- Ecoute Rosa, ta nièce est mon employée et moi son patron. Lui dit lentement Lorenzo.

Rosalie ne faisait qu'hocher la tête pas du tout convaincu par ses arguments. En réalité, Lorenzo essayait de se convaincre lui-même que Clara ne lui faisait aucun effet .

- Une employée qui est aussi une jeune femme célibataire ,termina-t-elle.

- Je ne t'ai pas fait venir pour cela Rosa, s'agaça Lorenzo.

Il ne comprenait d'ailleurs pas la raison de ses colères sans fondement et sans raison.

- Je t'écoute mon petit.

- Tu ne m'as jamais dit la raison pour laquelle ta nièce est ici, de ce que j'ai appris, elle suivait des études en biologie végétale.

- Je crois que la mieux placée pour te répondre. Lui dit Rosalie.

La connaissant, Lorenzo savait qu'elle n'allait rien lui dire. Il savait qu'elle mettait en place l'un de ses plans farfelus pour lui trouver une compagne.

- Tu n'as pas autre chose à me demander ? Je dois faire la cuisine, lui dit Rosalie après un long moment silence.

Lorenzo lui fit non de la tête . Elle s'en alla. Il se demandait bien pourquoi il avait tenu à voir Rosalie si en fin de compte il ne pouvait répondre à ses questions. Il alla sur son balcon car s'était bien le seul lieu qui le calmait mais il aurait dû ne pas le faire parce que ce qu'il vit le mit hors de lui. Clara était là avec Manolo et elle semblait épanouie à ses côtés. Pourquoi arrivait-elle à parle avec lui sans problème alors qu'avec lui elle restait silencieuse. Il se surprit à détester ce jeune homme qui était en train de lui ravir sa Clara , non, pas sa Clara mais Clara tout simplement. Oui, son employée qui faisait bien son travail et qu'il appréciait un peu pour ses efforts. Il quitta le balcon et se promit qu'il allait tout faire pour l'emmener à se sentir à l'aise avec lui, tel était son défis à lui et il allait y parvenir.

Comme toujours Clara se sentait toujours mieux au contact de Manolo. Ils étaient devenus très vite amis et il était gentil avec elle. Elle adorait sa compagnie car il était toujours de bonne humeur, Clara devait reconnaître que grâce à lui elle voyait toujours la vie sous un beau jour. Elle commençait à culpabiliser de ne pas ressentir la même chose que lui. En effet, le jeune Manolo lui avait fait part de ses sentiments la veille et elle avait été honnête en lui disant qu'elle ne ressentait pas la même chose que lui. Il avait alors proposé d'être son ami, chose que Clara avait accepté mais au fond elle se sentait mal pour lui.

- Clara, cesse de faire cette tête, je t'ai bien dit que j'acceptais ton amitié, lui dit Manolo.

Clara sourit légèrement et hocha la tête. Elle lui prit la main.

- Tu es tellement gentil Manolo et je suis sûr que tu trouveras une bonne jeune femme qui t'aimera vraiment et qui te rendra heureuse.

Il lui sourit à son tour et lui serra chaleureusement la main et y posa un baiser sans savoir qu'au dessus juste à l'étage, à l'ombre de la fenêtre Lorenzo observait la scène fou de rage et qu'il menaçait d'exploser à tout moment. Il tourna un long moment dans sa chambre à la recherche d'une solution pour pouvoir avoir Clara pour lui tout seul. Il n'était plus question qu'elle ait peur de lui, il voulait profiter aussi de son magnifique qu'elle offrait aux autres et dont il était privé. Un plan infaillible jailli de son esprit et il décida de le mettre en place.

Le soir venu, Clara s'assit comme d'habitude avec sa tante pour le dîner mais celle ci secoua la tête pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue.

- Désolée petite mais tu ne dineras pas avec moi ce soir, lui annonça sa tante.

De plus en plus perplexe, Clara attendait qu'elle lui explique clairement la situation.

- Monsieur Pellizarri exige de t'avoir à sa table pour le dîner et ce n'est pas à discuter.

Clara ouvrit grand les yeux n'y comprenant toujours rien, que gagnerait son grincheux de patron à dîner avec elle ? Elle ne put répondre à la question que déjà sa tante l'entraînait hors de la cuisine et avant même qu'elle ne put dire quoique ce soit, elle était déjà dans l'ascenseur. Celui-ci s'ouvrit sur un Lorenzo Pellizarri plus élégant que jamais dans un simple tee-shirt près du corps et un pantalon.

- Bienvenue ma petite Clara, je suis heureux de vous voir, lâcha -t-il d'une voix rauque.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant