Chapitre 19

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Clara cessa de protester car elle savait que le combat était perdu d'avance. Elle s'accrocha néanmoins à la ceinture de Lorenzo pour ne pas tomber. Il la fit descendre enfin quand ils arrivèrent devant la voiture. Il lui ouvrit la portière, la fit asseoir et lui mit la ceinture de sécurité. Il referma la portière et vint s'asseoir au volant. Une fois sûr que tout était en ordre, il démarra enfin. Clara avait le corps qui tremblait, elle ne savait plus où donner la tête tant elle était bouleversé. Lorenzo sentit qu'elle n'était pas à son aise et cela ne faisait qu'accroître sa rage, pas envers elle mais envers lui-même. Pour la première fois depuis Lydia, Lorenzo avait l'impression d'être un monstre, même si c'était le cas. Il refusait de faire peur à Clara, il voulait qu'elle se sente bien en sa compagnie, qu'elle soit libre. Il tourna vers elle un instant et vit qu'elle était figée dans le temps.

- Détend toi Clara , je ne vais pas de manger, lui dit-il d'une voix qu'il voulait douce. Même si ce n'est pas l'envie qui me manque.

Elle ouvrit grand les yeux et la bouche en même temps, le fixa avec perplexité. Ce qui arracha un fou rire à Lorenzo. Lui autant que Clara furent surpris par ce changement brusque. Lorenzo se demandait bien depuis combien de temps il n'avait pas rit, il se l'était interdit durant toutes ces années se disant que son bonheur était allé dans la tombe avec sa petite Lydia.

- Je plaisantais voyons, je ne suis pas cannibale et même si je devais te manger, j'utiliserai une autre méthode que celle-ci, souffla-t-il.

Clara ne put s'empêcher de rougir encore une fois de plus. Comme toujours, Lorenzo la trouvait magnifique avec ses rougeurs. Il la contempla de plus près et fondit littéralement face à ses traits délicats et fins. La sonnerie de son téléphone le fit sortir de sa contemplation. Il lança plusieurs jurons avant de se calmer.

- Andreï, quelle surprise ? Lâcha -t-il avec ironie.

Le fameux Andreï lâcha à son tour un rire au bout du fil.

- Dit donc mon ami, j'ai l'impression d'interrompre quelque chose, je me trompe ?

- Et si tu me disais ce que tu veux et qu'on en finisse ? Demanda Lorenzo agacé.

Une fois de plus Andreï se mit à rire.

- Dis donc tu ris trop à mon goût, je vois que cette américaine t'a retourné le cerveau, fit remarquer Lorenzo.

- Tu as de la chance d'être mon ami Lorenzo, tu sais très bien que je t'aurais fait sauté la tête pour ton manque de respect, lui dit Andreï.

Lorenzo sourit et se tourna vers Clara. Elle le regardait perdue. Elle ne comprenait pas ce qu'il disait puisqu'il parlait en Russe et Heureusement d'ailleurs.

- Andreï Ivanov me menacerait-il ? Demanda Lorenzo avec une pointe d'amusement.

- Prend le comme tu veux cher ami. Passons, je t'appelle parce que j'aurai besoin que tu m'aides à traquer quelqu'un. Selon mes dernières informations, il se trouve sur ton territoire.

- Un poulet ? Demanda Lorenzo.

- C'est plutôt un ver de terre qui s'est cru malin et qui a essayé de s'en prendre à quelqu'un qui compte pour moi et il faut qu'il paie.

- Ton américaine ?

- Elle s'appelle Alexa. Tu ne peux pas comprendre Lorenzo, tu le fera lorsque tu rencontreras quelqu'un et crois moi je serai aux premières loges. Quoiqu'il en soit je compte sur toi pour me stopper ce détraqué.

- Tu peux compter sur moi et si tu veux je peux lui faire découvrir les saveurs de la maison.

Clara avait l'air de s'ennuyer et Lorenzo décida d'écourter la conversation. Il lui prit délicatement la main et la pressa légèrement.

- Je t'en remercie mais il vaut mieux que je m'en occupe moi même , lui répondit Andreï.

- Bien, fit simplement Lorenzo avant de raccrocher.

Il tourna la tête vers Clara et vit qu'elle luttait. Elle avait peur de lui et cela lui était insupportable. Il ne voulait surtout pas qu'elle ait une aversion pour lui, il voulait qu'elle n'est plus à le fuir, il voulait voir une autre chose dans ses magnifiques yeux qui ne soit pas cette lueur terrifiée.

- Détend toi Clara, je te l'ai déjà dit . Tant que tu es avec moi, tu ne crains rien.

Clara leva lentement ses yeux vers lui et vit de la sincérité dans ses yeux. Elle n'en doutait pas mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir ce sentiment de trouble à son égard.

- Facile à dire qu'à faire, lâcha -t-elle.

- Regarde moi Clara ,ordonna-t-il.

Elle arima son regard au sien et Lorenzo crut devenir fou. Ses yeux étaient les plus envoûtant qu'il n'avait jamais vu. Il avait l'impression de se perdre et pourtant cela ne lui arrivait jamais.

- Je ne te ferai pas de mal, lui assura -t-il et je ne laisserai personne d'autre te faire du mal. Celui qui essaiera réservera un séjour tout frais payé pour l'enfer, je ne plaisante pas.

Clara frissonna car elle voyait bien qu'il ne blaguais pas. Elle s'avait au fond qu'il allait tenir parole et cela lui faisait peur.

- J'ai peur, murmura-t-elle.

Elle baissa encore les yeux, chose que Lorenzo rectifia à la seconde en lui soulevant le menton.

- Tu n'as pas à avoir peur, c'est celui qui essaiera de s'en prendre à toi qui devrait. Crois moi tesoro, il vaut mieux pour lui qu'il n'y pense pas.

- Mais pourquoi vous dite ça enfin.

Lorenzo Jura avant de la regarder sévèrement.

- Pourquoi tu dis ça enfin, rectifia-t-elle.

- Je vois que tu comprends vite tesoro, pour ce qui est de ta question je dirai que j'ai mes raisons et je les garde pour moi.

Il gara la voiture et Clara remarqua qu'ils étaient devant un centre commercial. Il lui ouvrit la portière et elle en descendit , il l'entraîna alors jusqu'à l'intérieur. Ce qui inquieta Clara était le fait que ce centre commercial était vide, complètement vide. Elle se tourna vers Lorenzo qui souriait, décidément il avait signé contrat avec l'ange des sourires. Clara devait reconnaître qu'il était beau quand il souriait, extrêmement beau. Encore plus beau avec ce visage différent de ce qu'elle avait connu au début et elle se sentait heureuse d'avoir ce privilège.

- C'est moi ou le centre commercial est vide , fit remarquer Clara.

Lorenzo mit ses mains dans ses poches et s'approcha de son oreille.

- Tu as vue juste trésor, je ne voulais pas qu'on te dérange lorsque tu essaiera tes tenues, lui souffla-t-il à l'oreille.

- Ce n'est pas trop excessif ?

- Je ne crois pas et en plus c'est moi le patron donc ils font ce que je veux.

- C'est à vous ?

- Bien sûr et j'en possède un peu partout dans le monde entier. Répondit-t-il. Assez parlé maintenant, ces tenues ne vont pas d'essayer seule.

Clara se laissa entraîner. Elle était de plus en plus éblouit par la beauté des lieux. Elle était d'ailleurs surprise que Lorenzo Pellizarri se soit donné autant de mal pour elle. Ils arrivèrent dans un magasin où les attendait une dame qui déjà avait disposé plusieurs tenues qu'elle devrait essayer. Clara ne savait pas combien il y en avait mais elle savait qu'elle allait y passer la journée mais ce n'est pas ce qui l'éprouvait le plus, ce qui l'éprouvait le plus c'était le regard autain que lui jetait cette femme et pour le malheur de celle-ci, Lorenzo l'avait remarqué. À voir la mine qu'il arborait actuellement, Clara savait que cette femme allait passer un sale quart d'heure.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant