Chapitre 11

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Encore une fois merci à vous qui me soutenez en lisant mes œuvres. J'ai dit que j'allais me faire pardonner et je tiens toujours mes promesses, au lieu d'un seul vous aurez droit à trois chapitres aujourd'hui.

Assis dans son bureau, Lorenzo sirotait tranquillement son café. Il ne savait pas exactement à quoi il pensait, il n'avait envie de rien ou du moins pour le moment.

- Oui, répondit-t-il avec exaspération aux coups portés à sa porte.

La personne à l'origine du dérangement entra sourire aux lèvres.

- Eh bien, je te connais pour tes humeurs exécrables mais je m'attendais à un peu de chaleur de ta part.

- Malik ! Souffla-t-il.

- Oui, en chair et en os.

Lorenzo et Malik était des partenaires d'affaires, pas en tant que mafieux mais en tant qu'homme d'affaires. Ils n'étaient pas particulièrement amis mais ils n'étaient pas énémis non plus.

- Je suis heureux de voir que tu vas bien , ironisa Malik.

Lorenzo souffla avant de se lever, il lui serra chaleureusement la main avant de lui montrer un siège. Il s'assit et Lorenzo en fit autant.

- Qu'est ce qui t'amène ici de bonne heure ? Demanda Lorenzo.

- Mon cher Lorenzo, toujours aussi perspicace, fit remarquer Malik.

Lorenzo le gratifia d'un semblant de sourire. Il se leva et lui servit un café .

- Sans sucre n'est pas ?

- Oui, tu me connais, j'aime le café quand il est amer.

Lorenzo lui remit sa tasse et se rassit. Malik but quelques gorgées de son café.

- Comme je l'aime. Dit-il en reposant la tasse.

Il se tut un instant et Lorenzo commençait à s'agacer. Il n'aimait pas les suspens mais c'était le fort de Malik.

- Malik, si tu me disais pourquoi tu es là et qu'on en finisse. S'exaspera-t-il.

Malik sourit légèrement. Il s'assit confortablement sur son siège nullement ébranlé par les paroles de Lorenzo.

- Calme toi l'ami, rien ne presse. Ma visite est juste une visite de courtoisie à un ami de longue date.

Lorenzo partit d'un fou rire avant de se lever. Il alla à la fenêtre et observa la vue du jardin, il s'arrêta net, ne prêtant plus attention aux paroles de Malik. Elle était en train de parler avec Manolo, son jardinier. Lorenzo se demandait bien ce qu'ils pouvaient bien se rencontrer pour qu'elle rit aux éclats. Pourquoi riait-elle avec les autres et tremblait-elle en le voyant lui ? Et pourquoi cela le gênait-il autant ?

- Enzo ? Tu m'écoute?

La voix de Malik le ramena sur terre. Il se rendit compte qu'il s'était égaré et cela ne lui arrivait jamais. Il calma sa sourde colère ne comprenant d'ailleurs pas pourquoi il était en colère.

- Non, je ne t'écoutais pas, tu peux réprendre?

Il revint s'asseoir .

- Bien, je disais donc que je suis venu passer un marché avec toi, repris Malik.

Lorenzo leva un sourcil interrogateur.

- Laisse moi poursuivre et tu comprendras. Je veux construire un hôpital à la place de ton hôtel qui se trouve dans mon pays.

- Je refuse, lâcha Lorenzo.

Malik se passa une main sur le visage visiblement agacé.

- Tu peux me laisser continuer ?

- Vas-y Malik, exprime-toi .

- Donc je disais que je veux construire un hôpital à la place de ton hôtel et en échange je m'engage à te construire un autre hôtel sur la côte et tout se fera à mes frais.

Lorenzo fit mine de réfléchir un instant. Il avait répondit de manière impulsif mais il devait reconnaître que c'était une bonne affaire.

- Et qu'est ce que nous y gagnons tous les deux ? Demanda Lorenzo.

Malik sourit, il espérait que Lorenzo céderait.

- Toi tu gagnes l' opportunité d'avoir un hôtel sur une place convoitée par tant d'investisseurs étrangers et moi je rends les enfants de mon peuple heureux. Ton hôtel est situé dans un endroit favorable, répondit Lorenzo.

- Des enfants ?

- Oui, je veux construire un hôpital pour enfants. Il va accueillir tous les enfants dont les parents n'ont pas les moyens de payer des soins, il y aura aussi des soins pour des enfants souffrants de maladies graves.

- J'accepte mais à une seule condition, lui dit Lorenzo.

Malik hocha la tête en signe d'acceptation.

- Je veux bien te céder la place où se trouve l'hôtel mais je refuse la place sur la côte et je m'engage à financer la moitié du budget pour la construction de l'hôpital. Ce n'est pas négociable Malik.

- Vraiment ?

- Oui Malik, je sais que les gens me traitent de froid, sans cœur et sans sentiments mais je sais m'engager pour les causes nobles et c'est une cause noble . Contacte mon avocat, je vais lui laisser des consignes.

Heureux, Malik lui serra chaleureusement la main.

- Merci Enzo.

- Je t'en prie, son Altesse.

Ils discutèrent un bon moment avant que le cheick ne demande à partir. Une fois seul, Lorenzo resta un long moment dans son bureau avant de sortir. Il décida de faire un tour dans la maison et il se retrouva nez à nez avec elle.

Clara avait fini ses tâches quotidiennes et avait pue discuter avec Manolo un bon moment. Il faut dire que le jeune Manolo était d'une très bonne compagnie. Il l'aidait d'ailleurs à ne pas s'ennuyer. En amoureuse des plantes, elle était toujours ravie de l'aider dans ses tâches , il avait refusé au début mais avait capituler face à ses supplications sans fin. Clara devait retrouver sa tante en cuisine afin de l'aider à terminer le repas. Elle était presqu'arrivée à la cuisine lorsqu'elle rentra en collision avec quelque chose de dure ou plutôt quelq'un. Elle leva lentement la tête et rencontra des yeux marrons qui la regardaient avec un trouble déconcertant.

Lorenzo avait perdu le fil de ses pensées. Il avait toujours su tout contrôler, rien ne lui échappait mais depuis qu'il avait vu cette petite créature aux cheveux blonds et aux yeux verts il n'arrivait plus à contrôler quoique ce soit. Était-il possible de ressentir cela pour une personne en moins de vingt-quatre heures ? Il ne saurait y répondre.

- Rebonjour à vous Petite Clara, souffla-t-il d'un murmure afin qu'elle soit la seule l'entendre.

Malgré l'ambiguïté de la situation, Clara ne put s'empêcher de rougir. Il avait prononcé son nom avec une voix particulière.

- Rebonjour monsieur, répondit Clara .

Lorenzo l'admira une fois de plus, elle rougissait, la seule femme qu'il avait vu rougir de la sorte c'était sa petite Lydia. Elle voulut s'éclipser encore une fois de plus mais il la retint par le bras. Dio, que sa peau était si douce au touché. Il avait juste en vie de la caresser mais il se donna une claque mentale pour revenir à la raison.

- Figurez vous que je vous cherchais , lui dit-il.

Clara ouvrit grand les yeux, que pouvait bien être la raison qui pourrait pousser son patron à la chercher ? Elle n'avait pas besoin de se poser la question longtemps puisqu'elle n'allait pas tarder à le savoir.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant