Clara avait du mal à comprendre ce qu'il se passait en ce moment, elle voulait arrêter de réfléchir, elle ne voulait penser à rien d'autre que cet instant. Peut être il y en aura d'autres, peut être pas mais elle voulait s'accrocher à ce premier instant. Elle avait longtemps rêvé de son premier baiser avec son bien aimé, celui qu'elle aimerait et qui l'aimera en retour, jamais elle n'aurait imaginé que celui-ci soit son patron. Pas qu'elle était amoureuse de lui, non, loin d'elle cette idée mais elle voyait l'un de ses rêves de petites filles se réalisé, elle était en train d'embrasser un homme, un vrai homme. Un homme tout droit sorti des livres ou encore des feuilletons télévisé, un homme qui semblait être irréel tant sa beauté virile était incomparable. Clara s'accrocha à lui pour ne pas vaciller. Son baiser était tendre et sauvage, fougueux et doux, passionné et pourtant si délicat. Elle se sentait sur un nuage, elle entrouvrit les lèvres pour mieux le savourer. Leurs deux langues se lâchaient et se retrouvaient, son patron lui dévorait littéralement la bouche et Clara n'avait pas l'air de s'en plaindre. Elle était hypnotisée, complètement transporter. Il la tenait fortement contre lui et Clara pouvait ressentir son souffle chaud caresser son visage. Il lui semblait qu'ils étaient seuls au monde, rien n'existait près d'eux, l'extérieur semblait être dans le vide.
Lorenzo avait cru ne jamais ressentir cela depuis la mort de Lydia mais ce sentiment et ce désir était plus violents que ceux qu'il ressentait pour Lydia. Clara et Lydia avaient des liens communs, elles étaient certes différentes mais elles étaient du même caractère, elles étaient toutes les deux douces et délicate. Ses lèvres étaient si douces , si sucrées et si délicieuses. Il crut devenir fou lorsqu'elle lui donna accès à sa bouche. Il accueilli avidement sa petite langue. Il la tint fermement pour ne pas qu'elle tombe, il se rendit compte que plus le baiser durait et plus son désir pour elle augmentait in crescendo. Il avait envie d'explorer chaque millimètre de son corps et pouvoir caresser chaque recoin de sa peau mais ce n'était pas le bon moment. À bout de souffle, il décida de mettre fin au baiser et aussi pour éviter de laisser exploser son désir .
- Je crois que je vais te laisser changer ta robe vu que je l'ai déjà admirer, murmura-t-il.
Incapable de prononcer un seul mot, Clara hocha simplement la tête . Il lui donna un baiser au coin des lèvres et sortit précipitamment.
Restée seule, Clara s'assit un instant. Elle n'était pas encore remise de ce qui venait de se passer. Elle toucha ses lèvres qui portaient encore les marques de ce baiser. Elle attendit quelques minutes avant de se changer.Lorenzo ne faisait que tourner en rond depuis un moment, s'il s'écoutait, il aurait déjà ouvert cette porte pour recommencer son action. Il ne le regrettait nullement, ce qu'il regrettait c'était d'avoir tardé. Il se passa une main dans les cheveux et fixa la porte jusqu'à ce qu'elle en sorte. Elle s'approcha timidement de lui avec la robe rouge. Il lui indiqua les paquets qu'il avait fait en l'attendant et elle mit la robe dans l'un d'eux. Il décida d'appeler trois de ses employés pour qu'il vienne les chercher et les mettre dans sa voiture. Il prit le téléphone et ceux-ci arrivèrent en un temps record, ils connaissaient leur patron et mieux valait ne pas trainer les pas au risque de se retrouver à la rue.
- Apportez tout ceci dans ma voiture, leur ordonna-t-il.
Le chef des employés entra en trombe, sueur au front. Lorenzo savait qu'il y avait anguille sous roche, il le présentait .
- Qu'est ce qu'il y a Christian ? Demanda Lorenzo.
Le fameux Christian s'épongea le front qui était inondé de sueur.
- Je suis navré de vous déranger monsieur Pellizarri mais vous ne pouvez pas sortir pas la porte principale, répondit Christian en tremblant.
- Et pourquoi ?
Il voyait bien que le pauvre homme avait peur mais Lorenzo n'y pouvait rien, il aimait inspirer la peur et cela n'allait pas changer maintenant.
- Il y a pleins de journalistes monsieur, j'ignore qui les a fait venir mais il n'y a plus de passage, je crois que vous allez passer par la porte de service.
Lorenzo lança plusieurs jurons. Se tourna vers Clara qui déjà paniquait. Il détestait la voir ainsi. Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras pour la calmer, une fois sûr qu'elle était un peu calme, il décida de la faire sortir discrètement du magasin. Ils réussirent à passer par la porte de service, Lorenzo fit monter ses vitres qui étaient teintées et Clara put enfin se calmer.
- Je ne sais pas qui les a fait venir ici mais crois moi, cette personne vient de signer contrat avec l'enfer, lâcha Lorenzo.
Clara se tourna vers lui mais il n'en tient pas compte. Elle devra tôt ou tard savoir qu'il était mafieux et apprendre à vivre avec lui. Depuis qu'il l'avait embrassé, Lorenzo avait déjà tracé sa vie aux côtés de Clara . Il ne voyait plus son futur loin de cette jeune femme. Il était prêt à faire table rase du passé et construire un avenir avec sa petite Clara mais il devait d'abord se débarrasser de toutes les menaces dont la première était Paolo Rossi.
- Détend toi Clara , on les a semé, la rassura -t-il.
Elle tourna vers lui ses magnifiques yeux verts électriques et Lorenzo crut que son monde s'effondrait.
- Me détendre ? Tu n'a que ce mot à la bouche, tu n'a pas autre chose dans ton dictionnaire ? Demanda-t-elle sur la défensive.
Lorenzo ne put s'empêcher de sourire. Elle était si mignonne comme cela, on aurait dit un chaton.
- Au moins tu m'as tutoyer, je suis content que tu obéisse. Lui dit-il sans prendre en compte ce qu'elle venait de dire.
Clara soupira avant de tourner la tête vers les baies vitrées. Elle ne savait pas pourquoi mais il avait l'air d'avoir oublié ce qu'il s'était passé alors qu'elle commençait à avoir honte. Elle ne savait plus comment se comporter avec lui.
- Pour ce qu'il s'est passé, je voudrais que tu saches que je ne regrette rien et que je le recommencerai, lâcha -t-il sans pour autant quitter la route des yeux.
D'abord surprise qu'il ait dit ça , Clara fut tout de même heureuse qu'il ne regrette rien parce qu'elle non plus ne regrettait rien. Elle avait même secrètement espéré que cela se reproduise et l'entendre le dire lui fit un grand bien. Elle le regarda un moment puis porta son attention sur la route, elle se rendit compte qu'il empruntait un chemin différent de celui qu'ils avaient pris plutôt.
- Nous ne retournons pas au manoir, lâcha-t-il comme s'il avait lu dans ses pensées.
Clara ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit.
- Je t'emmène à Gratteri, j'ai une maison là bas et nous allons y rester quelques temps avant notre départ pour Moscou.
- Arrête la voiture, hurla Clara.
Mais il ne l'écouta pas. Elle attrapa le volant et essaya de lui faire lâcher prise.
- Qu'est ce que tu fais Clara ? Demanda-t-il.
- Je veux descendre, je refuse d'aller où que ce soit avec vous, ramenez moi au manoir.
Encore les vouvoiement, Lorenzo commençait à en avoir marre mais là n'était pas la question. Ils luttèrent un moment avant que Lorenzo n'arrive à garer convenablement. Clara ouvrit la portière à la hâte et se mit à courir. Lorenzo sourit car il savait qu'elle n'allait pas arrivé loin, il décida même de prendre son temps. Il connaissait les environs comme sa poche.
- Court ma petite Clara, aller te chercher ne sera qu'un jeu d'enfant, je dirai même que tu reviendras de ton plein gré.
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Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)
RomanceAidée par son père, Clara fuit un mariage de convenance et trouve refuge chez sa tante qui est gouvernante dans le manoir de Lorenzo pellizari. Cet homme si redoutable et mystérieux provoque en elle tant d'émotions contradictoires. Lorenzo quand à...