Chapitre 2

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Assis dans son bureau, Lorenzo sirotait tranquillement son café. Il avait tellement fait de réalisations dans sa vie qu'il se demandait bien ce qu'il allait en faire. Il pensait vraiment à qui il allait laisser cette fortune amassée durant toutes ces années. Il souffla légèrement avant de se lever, il s'avança vers les baies vitrées et se mit à contempler le jardin, son jardin. Lorenzo adorait la nature et il avait tout fait pour avoir un magnifique jardin mais il n'avait personne avec qui partager la vue. Peut être était ce son châtiment pour avoir été lâche et avoir laissé son père tuer la seule personne qui aurait pu le rendre heureux. Il ferma les yeux et son image lui apparut, son cœur se déchira encore comme ci ces événements avaient eu lieu hier. Lydia Costa , ce nom restera à jamais gravé en lui, il ne pensais pas pouvoir l'oublier un jour. Un coup à sa porte le fit revenir à la réalité.

- Entrez , fit-il simplement.

Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qui c'était. Au fil des années, Lorenzo avait développé une ouïe très fine qui lui permettait de distinguer les gens rien qu'à leurs pas, peut-être était ce dû au fait qu'il était à la tête de la plus grande mafia italienne.

- Bonjour monsieur, lança le visiteur.

Lorenzo se retourna et effectivement il savait de qui il s'agissait.

- Bonjour Marcello.

Il lui ordonna de sa s'asseoir avant d'en faire autant.

- Je ne vais pas passer par quatre chemins, tu sais très bien que je déteste tourner autour du pot. Je veux que tu prennes toutes les dispositions nécessaires pour que plus jamais je ne croise le chemin de Martina Ramirez.

- Vous voulez qu'elle se taise à jamais ? Demanda Marcello.

Lorenzo se leva subitement et le saisi par les cols.

- Répète moi et je t'expédie direct en enfer sans passer par le purgatoire.

Il se redressa et mit dans ses vêtements. Il se rassit et croisa les pieds.

- Je suis un mafieux, je n'ai pas honte de le dire. Je sais que j'ai tué plusieurs personnes mais j'ai un code d'honneur, je ne touche pas aux femmes et aux enfants. Je t'interdis de dire de telles absurdités à l'avenir, est ce que c'est clair.

- Très clair Monsieur.

- Bien, je veux juste que tu prennes toutes les dispositions pour qu'elle ne se retrouve plus sur mon chemin. Si tu veux prend une ordonnance de restriction ou autre chose du genre mais plus jamais je ne veux la voir à moi d'un millimètre de moi.

- D'accord monsieur, tout sera fait comme vous l'avez ordonné.

- Maintenant que tout est clair, dégage, ordonna-t-il.

Marcello s'enfuit presque , il était d'ailleurs reconnaissant d'être encore en vie.

- Eh bien, je crois que tu lui as fait peur au petit Marcello, lui lança son frère en refermant la porte du bureau.

- Tu sais très bien que j'aime susciter la peur , ça me donne le pouvoir sur tous le monde enfin sauf toi frangin parce que tu es le seul qui me tient tête .

Lucas s'étira et s'assit.

- Ta visite n'est pas fortuite n'est-ce pas ? Demanda Lorenzo.

- En plein dans le mil, je venais te dire que le poulet avait été capturé, il ne nous reste qu'a lui faire sa fête, répondit Lucas.

- Bien , il est temps que je lui souhaite la bienvenue tu ne trouves pas ?

Il sortit et son frère le suivi. Il descendirent les escaliers et se retrouvèrent nez à nez avec Rosalie.

- Ah mes petits, vous êtes là. Juste à temps pour le petit déjeuner.

- On aurait adoré mais on n'a plusieurs choses à faire, répondit Lorenzo en s'en allant.

Lucas fit un regard désolé à la pauvre femme et suivit son frère. Lorenzo démarra sa voiture, il avait hâte de se retrouver au QG. Il arriva un quart d'heure et se dirigea vers la salle qui lui servait de traitement spécial comme il aimait l'appeler.

- Voyons voir qui nous avons là. Le tout puissant Alfonso Esposito.

L'homme tremblait de tous ses membres. Lorenzo ne semblait pas s'émouvoir de ses états d'âme, au contraire cela l'excitait.

- On va voir si tu pourras encore faire du mal à quelqu'un lorsque j'en aurai fini avec toi.

Il se tourna vers l'un de ses hommes qui compris tout de suite ce qu'il voulait faire. Il revint avec une boîte à outils et la posa sur la table. Il l'ouvrit et il s'y trouvait plusieurs objets. Alfonso avala sa salive de travers.

- Voyons voir par quoi commencer.

Lorenzo fit mine de réfléchir puis se retourna vers l'homme avec un regard qui en disait long sur ce qu'il s'apprêtait à vivre.

- On va commencer par l'objet qui a fait tant de mal à ces jeunes femmes et à toutes ces petites filles.

Il sortit un couteau tellement tranchant qu'il pouvait trancher la tête d'un taureau à la première utilisation.

- Non , non, pas ça je vous en supplie.

Lorenzo s'accroupit à son niveau et d'un coup sec il lui arracha son pantalon.

- Est ce que c'est comme cela qu'elles vous suppliaient ? Est ce qu'elles vous demandaient d'arrêter et vous n'avez rien fait ? Questionna Lorenzo.

Il se leva un moment. Il fit le tour de la pièce et revint vers Alfonso, de son couteau, il lui coupa le sexe en plusieurs morceaux. Plus Alfonso hurlait et plus Lorenzo persistait dans son œuvre. Après avoir fini , il lui s'attaqua à ses doigts qu'il coupa les uns après les autres.

- Je crois que je ne vais pas te faire souffrir longtemps, je ne suis pas aussi cruel. Lui souffla Lorenzo.

Il prit son arme et lui tira plusieurs balles dans le corps, satisfait, il sortit de la pièce.

- Je crois qu'il a compris la leçon, il ne fera plus de mal à quelqu'un, annonça Lorenzo.

Ses hommes se chargèrent de nettoyer la salle comme d'habitude. Lorenzo sortit et vit son frère Lucas adossé à sa voiture.

- Tu lui a fait de la peine, lui dit son frère.

Lorenzo rangea son arme et s'approcha de son frère.

- Je sais, Rosalie ne mérite pas se traitement de ma part.

- Elle a toujours été là pour nous et je n'aime pas la voir souffrir.

- Je sais Lucas , je sais. Dis , tu as pu régler le problème de ce petit malin qui s'amuse à vouloir découvrir mon identité ?

Lucas sourit, son frère avait le don de changer facilement de sujet.

- Je travaille sur le coup, tu me connais Lorenzo je ferai tout pour lui apprendre à rester à sa place tu peux me croire. Je lui ai envoyé un petit cadeau de ta part et je crois qu'il s'est calmé.

- Bien, cet gamin ne sait pas à qui il veut se frotter , il pense avoir tout gagné juste parce qu'il dirige une petite mafia de quartier ? Enfin passons, je dois y aller.

- Et vous vas-tu ? Demanda Lucas même s'il connaissait la réponse.

- Lucas , je crois que tu connais la réponse alors ne m'oblige pas à te mettre mon poing dans ta figure.

Nullement ébranlé, Lucas leva un sourcil pour lui montrer que cela n'avait aucun effet sur lui au contraire ça l'amusait.

- Tu ne crois pas qu'il est temps de faire table rase du passé ? Osa demander Lucas.

Lorenzo perdit le contrôle et le plaqua contre la voiture, il avait les yeux éjecté de rage et Lucas savait qu'il avait fait une vraie gaffe.

- J'entends ce genre de bêtises sortir de ta bouche et j'oublie que tu es mon frère, est ce que c'est clair ?

Il n'attendit pas la réponse que déjà il s'engouffra dans sa voiture. Lucas ne pouvait pas comprendre, personne ne pouvait comprendre.

Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant