Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)

Chapitre 18

Clara sortit de sa chambre après avoir raccroché l'appel de Veronica. Elle lui avait parlé longuement au téléphone et le plus pire c'est que ce n'était rien d'important. Clara avait eu la malheureuse idée de lui dire qu'elle avait dîné avec Lorenzo Pellizarri et Véronica n'avait pas tardé à la harceler de questions. Clara avait été obligé de raccrocher pour enfin respirer. À peine eut-elle fermé la porte qu'elle heurta quelque chose, elle leva la tête et il la regardait avec ses yeux énigmatiques, sombres et mystérieux. Pourquoi avait-il la fâcheuse idée d'apparaître et de réapparaître aussi facilement ?

- Ma petite Clara, quelle surprise ? Lâcha celui-ci.

Clara ne put s'empêcher de soupirer lentement, ses membres tremblaient et son cœur battait à un rythme effrayant.

- Figure-toi que je te cherchais, continua-t-il.

" C'est à croire que vous êtes toujours à mes trousses " pensa Clara.

- Je venais vous informer que je suis convié à un gala dans deux semaines à Moscou et tu vas m'accompagner.

- J'ai l'impression que c'est un ordre, dit-elle doucement.

Il lui releva lentement le Menton. Sa main en contact avec ce menton si délicat provoquait en Lorenzo des sensations et un désir qu'il voulait à tout prix chasser mais qui chaque jour augmentait à une Folle cadence.

- Ça ressemble plus à un ordre qu'à une demande, fit-elle remarquer.

- Effectivement ma petite Clara, c'est un ordre. Le gala de tiendra sur trois jours et je tiens à ce que tu m'accompagne. Apprête toi, le chauffeur t'amènera à mon bureau dans deux heures, nous avons des magasins à faire.

Clara ferma les yeux un instant car il lui caressait doucement le menton, elle eut l'impression que cette douce caresse avait cessé. Elle ouvrit les yeux et il n'était plus là. Clara se demandait bien si cet homme était réel ou alors s'il n'avait pas de pouvoir surnaturel. Elle respira un bon coup et décida d'aller faire un tour dans le jardin.

Lorenzo s'enferma dans son bureau et eut du mal à faire descendre les tensions qui couraient dans tout son corps. Il n'avait pas ressenti ce genre de sentiment depuis si longtemps qu'il s'était un jour demander s'il existait toujours. Cette petite avait réveillé en lui une chose qu'il croyait morte à jamais , elle avait réveillé une chose encore plus forte que celle qu'il avait à l'égard de Lydia. Lorenzo refusait cependant d'accepter le fait qu'il soit en train d'oublier sa petite Lydia, il ne l'admettait pas. Lydia était et restera la seule femme ayant une place de choix dans son coeur si glacé. Il s'assit un instant mais ne put rester longtemps dans cette posture tant son corps était en ébullition. Il avait besoin de faire ce qu'il savait faire le mieux, il sortit de son bureau et pris sa voiture mais avant il devait donné une dernière instructions à son chauffeur. Il l'interpella et celui-ci arriva en une fraction de seconde, il savait qu'on ne faisait pas attendre Lorenzo Pellizarri au risque de perdre la vie.

- Je veux que dans deux heures tu m'emmène mademoiselle Romano à mon bureau.

- Bien monsieur.

Lorenzo démarra sa voiture. Il trouva son ami et avocat Carlos qui lui tendit son arme. Il prit place et s'assura que sa cible était bien dans son viseur. Une fois sûr que c'était le cas, Lorenzo tira une seule fois et comme toujours, il réussit à l'avoir. Il rangea son arme après l'avoir nettoyé soigneusement. Il aurait dû se sentir bien comme toujours mais il ne l'était pas , pourquoi ? Parce que son esprit était actuellement en vrac et que ses idées n'étaient plus claires.

- C'est moi ou j'ai l'impression que tu n'as pas l'air bien, fit remarquer Carlos.

Lorenzo lui tendit l'arme.

- Qu'est ce qui te fais dire ça ? Demanda Lorenzo.

- Tu as l'air ailleurs, tu n'es pas dans ton assiette . Je te connais Enzo, dit moi ce que tu as.

- Tu es avocat Carlos, pas psychologue. Je vais bien et tu sais que je ne t'en dirai pas plus.

Il décida de faire un tour avant d'aller à l'entreprise.

Clara explora le jardin et ne put s'empêcher d'admirer sa beauté. Cela l'étonnait qu'un homme comme Lorenzo ait pu avoir un si beau jardin. Le jardin ne contrastait pas avec son côté d'homme froid. Elle se mit à sentir l'odeur si délicat des fleurs. Plus elle avançait, plus elle se rendait compte que le jardin était vaste , très vaste. Manolo lui avait confié que le jardin était construit sur quatre hectares sur dix , le manoir avait occupé les six autres. Clara était de plus en plus éblouit si bien qu'elle se retrouva en plein milieu du jardin et devant une petite maison bleue, bien verrouillée. Elle s'approcha lentement mais elle fut bloqué par quelqu'un, elle se retourna et vit Manolo qui faisait non de la tête . Il la tira tout doucement et l'emmena jusqu'à chez lui.

- Est ce que tu es consciente que tu aurais pu te faire renvoyer si ça avait été le patron qui t'avait trouvé là ? La sermonna-t-il.

- Pourquoi ? Est ce que c'est interdit ? Répliqua Clara.

- Lorenzo Pellizarri interdit quiconque de s'en approcher et aussi on n'a pas le droit d'en parler.

- Cet homme a vraiment des secrets partout, tiens toi qu'il y a une chambre secrète dans le manoir et maintenant cette maison, tu es sûr qu'il n'appartient pas à une société secrète ou une secte ?

Manolo partit d'un fou rire, il se demandait sûrement où elle allait pêcher ces histoires sordides alors qu'au fond Clara était très sérieuse. Elle préféra ne pas en tenir compte de ces moqueries.

- Le patron comme tout le monde a ses petits secrets, Ecoute Clara , si tu veux continuer à voir Lorenzo Pellizarri sous son beau jour , il vaut mieux pour toi que tu arrêtes de fouiner dans ses affaires. Lui dit sérieusement Manolo.

- Parce qu'il est sous ses beaux jours ? Je me demande bien à quoi ressemble ses meilleurs jours, fit simplement Clara.

- Crois moi tesoro mio que tu n'as pas besoin de le voir car tu sera très vite dégoûter ou même prendre la fuite, entendit-t-elle.

Clara se tourna et manqua de faire une attaque cardiaque. Ça y est, c'était confirmé, cet homme était un sorcier sinon comprendre qu'il apparaisse et réapparaisse en même temps ?

- Vous ?

- Oui , moi, salut à toi ma petite Clara. Quel plaisir de te revoir , lui souffla-t-il lentement.

Manolo s'éclipsa aussitôt, il n'avait pas à s'attirer les foudres de Lorenzo Pellizarri.

- Qu'est que vous faites là ? Demanda Clara toujours pas remise de son choc.

- Je viens te chercher trésor et j'ai dit de me tutoyer alors reprend la phrase avec ''tu''. Exigea -t-il.

Clara se voyait mal tutoyer son patron mais son regard l'en dissuada de discuter ses ordres.

- Qu'est ce que tu fais là ? Reprit-t-elle.

Satisfait, Lorenzo la fit sortir de la maison de Manolo. Clara se demandait comment elle faisait pour se laisser aller si facilement.

- Bien ma petite Clara, tu comprends vite. Pour répondre à ta question je dirai que je suis venu chercher , ne me dis pas que tu as oublié qu'on devait faire les magasins ? Dit-il faussement vexé.

- Je n'ai jamais dit que j'étais d'accord, le défia-t-elle.

- Moi je n'ai jamais dit aussi que je demandais ton avis, répliqua-t-il.

Sans même attendre qu'elle en rajoute, il la hissa sur ses épaules sans se préoccuper de ses protestations.