Cela faisait plusieurs minutes que Clara attendait que son patron daigne enfin lui dire ce qu'il attendait d'elle.
- Monsieur, vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous attendiez de moi.
Lorenzo sortit de sa longue contemplation.
- Je disais que je vous cherchais pour vous dire que vous serez désormais en charge de nettoyer ma chambre, lâcha-t-il sans appel.
Clara le regarda perplexe, elle se demandait bien ce qui pouvait pousser son patron mystérieux et bizarre qui plus ait à vouloir qu'elle fasse le ménage dans sa chambre quand on sait qu'aucun de ses employés à l'exception de sa tante n'y avait mis pied.
- Et si je refuse ? Demanda-t-elle.
Il se rapprocha d'elle et toucha l'une de ses boucles qui s'échappait de son chignon.
- Clara! Clara! Clara ! Vous travaillez ici depuis combien de temps déjà ? Demanda-t-il de façon nonchalante.
- Une semaine, répondit-elle.
Lorenzo s'éloigna d'elle et mit ses mains dans les poches.
- On ne vous a pas dit que je détestait qu'on conteste mes ordres ?
- On me l'a dit mais je ne pense pas que je pourrai aller jusqu'à votre chambre. Peut-être que vous y cacher une arme et que vous n'allez pas hésiter à me tirer dessus un de ses jours. Murmura-t-elle.
Lorenzo parut surpris mais ne laissa rien paraître. Elle était divertissante cette fille. Elle était si timide et si fragile qu'il avait peur de trop l'approcher de peur de la briser. Il se rapprocha -t-elle et approcha sa bouche de son oreille droite et lui souffla:
- Je ne pense pas pouvoir vous tirer une balle dans votre jolie petite tête mais j'ai une petite punition que je pourrai bien vous infliger si vous ne n'obéissez pas .
Il se redressa et fourra encore une fois de plus ses mains dans ses poches.
- Je vous attend demain à huit heures et n'essayez pas d'être têtue Clara, je pourrai très bien me mettre en colère.
Clara ferma les yeux et quand elle les réouvrit , elle ne le vit plus. Elle resta là un bon moment avant d'oser s'en aller.
Lorenzo sortit de la maison sans savoir pourquoi il agissait ainsi. C'était bien la première fois depuis la mort de Lydia qu'il se rapprochait d'une femme , non, il n'était pas aussi proche d'elle. Enfin , il ne savait plus où il en était.
- Bonjour monsieur Pellizarri, le salua Manolo.
- Bonjour Manolo, répondit Lorenzo.
Manolo lui tendit le bouquet habituel et il entra dans sa voiture . Il vit Lucas courir derrière lui. Il avait peut-être quelque chose à lui dire mais lui n'était pas d'humeur.
- Il faut que je te parles Lorenzo.
- Pas maintenant Lucas , on se voit plus tard.
Il démarra sans le laisser venir à bout de ses idées. Il avait beaucoup à faire. Il arriva à destination et descendit de la voiture le bouquet en main. Il connaissait la route par cœur, il arriva sans grand peine à l'endroit où reposait sa chère petite Lydia qu'il aimait tant. Il posa le bouquet sur la tombe et s'accroupit un moment.
- Ma petite Lydia , je suis venu comme convenu. Tu ne peux imaginer à quel point ton absence me fend le cœur.
Il enleva ses lunettes et s'assit à même le sol.
- Tu sais, plus les années passent et plus je me dis que je suis un incapable parce que je n'ai pas pu attraper le deuxième,l'un des malfrats qui t'ont arraché à moi mais tu sais très bien que je tiens mes promesses et que je le finirai bien par le trouver même s'il se cache dans un trou de rat. Je n'aurai de repos que lorsque je l'aurai mis ci pieds sous terre et même si je dois y rester ma peau je le ferai où je ne m'appelle pas Lorenzo Antonio De Luca Pellizari.
Clara entra en trombe dans sa chambre. Elle n'était pas encore remise de la scène qu'elle venait de vivre. Son mystérieux patron provoquait en elle plusieurs sentiments contradictoires. Elle avait les idées entremêlées. Son téléphone portable sonna et elle vit le nom de Veronica à l'écran. Avec un semblant de tranquillité, elle décrocha à la deuxième sonnerie.
- Enfin Clara , où étais tu ? Lança Véronica à l'autre bout du fil.
Clara souffla d'exaspération et s'assit sur son lit.
- Bonjour à toi aussi Véronica, je suis heureuse de t'entendre aussi mais ne t'en fais pas je vais très bien.
- Allume ta webcam, ton père veut te parler, lâcha Véronica sans se préoccuper de ce qu'elle venait de dire.
Elle alla jusqu'à son ordinateur et alluma sa webcam. Son père lui apparut à l'écran , il avait l'air d'avoir vieilli en une semaine.
- Papa, lâcha-t-elle sous l'effet de l'émotion.
- Clara ma chérie, comment vas-tu ? Demanda son père .
- Je vais bien papa et toi ?
- Je vais bien chérie , est ce que tu es bien traité là bas dis moi. Ton patron est-il gentil avec toi ? Il ne te stresse pas trop ?
Pour être stressant il l'est, pensa Clara. Elle fit signe à son père pour lui intimer de respirer calmement . Il se calma Enfin.
- Papa, ça en fait plusieurs questions à la fois. N'oublie pas que tu es asthmatique et que tu as besoin de souffle.
- Je sais bien chérie mais je m'inquiète pour toi.
- Je vais bien papa, ma tante est un ange et quand à mon patron, il est comment dire un peu particulier mais il me traite bien ne t'en fais pas.
Son père sourit tendrement. Elle voyait du soulagement dans ses mais aussi un soupçon d'inquiétude. Son père avait tendance à la surprotéger , Clara n'était pas contre mais il en faisait souvent trop.
- Si tu le dis alors je suis heureux pour toi, fini par dire son père.
Clara remarqua qu'il avait bonne mine.
- Dis donc papa, tu as l'air changé, tu rayonnes même.
- Écoute chérie je voulais savoir si tout allait bien, je vais te laisser.
- Oui, c'est ça , cours comme toujours.
Il était déjà parti. Veronica s'installa devant la caméra. Clara savait de source sûre c'est à dire de son expérience avec Véronica qu'elle n'allait pas échapper à son interrogatoire.
- Alors ? Demanda celle-ci.
- Quoi ? Feignit Clara .
Veronica se tapa légèrement le front , elle savait que Clara essayait de la faire tourner en bourrique mais elle n'allait pas se laisser faire.
- Clara, tu travailles dans le somptueux manoir du plus bel homme d'Italie et du continent Européen et tu semble ne pas vouloir me faire profiter de ce que tu as vue.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Clara , ne me dis pas que tu ne l'a pas vue. Je suis sûre que si alors dis moi, est ce qu'il est beau comme à la télévision ? Est ce que tu as eu l'occasion de lui parler ?
- Ecoute Véronica, il faut que j'y ailles , le travail m'appelle.
Clara éteignit la webcam sans écouter les protestations de son amie. Veronica avait tendance à être emporter par les potins. Clara ne comprenais toujours pas pourquoi elle s'intéressait tant à la vie des stars, elle ne put répondre à sa propre question lorsque sa tante entra dans sa chambre.
- Clara, il faut qu'on parle, lâcha celle-ci.
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Le Mystérieux Lorenzo Pellizarri(Saga des Pellizarri 1)
RomanceAidée par son père, Clara fuit un mariage de convenance et trouve refuge chez sa tante qui est gouvernante dans le manoir de Lorenzo pellizari. Cet homme si redoutable et mystérieux provoque en elle tant d'émotions contradictoires. Lorenzo quand à...