Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
19h42
— Je suis rentrée! lança Miyuki en enlevant ses chaussures.
— Où étais-tu encore ?
Son père ne prit même pas la peine de la regarder ni de lui dire bonjour. Elle avait l'habitude.
— Vu qu'on est mardi je dirais en cours ? rétorqua-t-elle avec un sarcasme évident.
— Tu as vu l'heure ? sa mère prit le relais ne la regardant toujours pas.
— Depuis quand vous êtes rentrés et depuis quand vous en avez quelque chose à faire de ce que je fais de ma vie au juste ? répondit la jeune fille agacée.
— Qu'est-ce que tu faisais?
Un dialogue de sourd donc. Rien d'inhabituel, pensa-t-elle.
— Des trucs répréhensibles par la loi.
Elle roula des yeux et monta deux à deux les marches des escaliers puis ferma sa porte d'un coup de pied.
Elle s'y adossa en fermant les yeux. Elle laissa s'échapper un long soupire avant de venir s'étaler sur son lit en cachant sa tête dans ses coussins.
Cette pièce était bien l'un des seuls endroits où elle se sentait bien, à l'aise et en sécurité face au monde extérieur. Si elle pouvait y passer sa vie elle le ferait.
Aujourd'hui fut une journée plutôt éprouvante pour la jeune fille, elle lui avait drainé toute son énergie. Il lui restait bien quelques devoirs à faire pour le lendemain mais en étant si bien allongée sur son doux et moelleux matelas elle n'eut aucune envie de se lever pour faire son travail. Cependant, elle ne voulu pas dormir de suite, elle se tourna alors sur son dos et fixa le mur devant elle. Elle se débarrassa de ses cheveux qui s'étaient déposés sur son front et plissa les yeux devant son mur vide et blanc; il l'était depuis bien trop longtemps. D'un coup, comme si quelque chose lui avait frappée la tête, elle eut une impulsion inexplicable, un envie radical de changement dans son petit cocon douillet pour le rendre encore plus confortable.
Elle se redressa à contre coeur lâchant un grognement peu gracieux et se frotta la tête; elle essayait de se rappeler où elle avait mit cette boîte dans laquelle avait rangé un peu tout et n'importe quoi au fil des années. Et même sans vraiment savoir ce qu'elle contenait encore, elle était sure et certaine que quelque affiches de son équipe de volley-ball préférée s'y trouvait encore, il n'y avait aucune chance pour qu'elle les ait jetées.
Miyuki scanna du regard sa chambre de fond en comble toujours assise sur son lit. Et n'ayant aucune trace visuelle de ce qu'elle cherchait elle se dit qu'il n'y avait qu'un seul endroit où elle pouvait bien se cacher. Elle s'approcha du bord de son lit et se pencha en avant avant de passer son bras gauche dessous à la recherche de son trésor. Ses certitudes furent confirmées quand elle vit de grandes affiches enroulées sur elles mêmes par un élastique. Elle les déroula et en les regardant elle se souvint vaguement du jour où elle avait décidé de les décrocher de son mur; c'était il y a un peu plus de trois ans maintenant. Dans l'excès de rage et de colère qui l'avait envahit le jour où ses parents lui avait annoncé qu'elle n'irait pas à Aoba Josai avec Tooru elle avait pensé que sa carrière en temps que joueuse de volleyball professionnelle avait été réduite à néant et qu'elle n'avait plus rien à faire de ces posters qui lui rappelaient son rêve brisé. En y repensant elle se dit qu'elle avait réagit de façon beaucoup trop dramatique mais, après tout, ce pas ce qu'elle était? La deuxième moitié de ce duo de drama queen qu'elle formait avec Oikawa? Elle réprima un sourire en repensant à ses années collège qui avaient été les meilleures.
