PROLOGUE

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[PROLOGUE]

       La sentence était tombée, Miyuki n'irait pas à Aoba Joshai.

— Mais- c'est dans ce lycée que je veux aller!

— Et tu peux me dire depuis quand c'est toi qui décide! le père de Miyuki soupira fortement. Si on t'inscrit à Karasuno c'est pour ton bien.

— Je n'irai pas! hurla-t-elle en larme.

Son père se leva d'un bon de sa chaise qui crissa contre le sol, les veines ressortant de son front tant il était en colère contre sa fille. Il allait lui crier qu'elle était encore mineure, que ce n'était pas à elle de décider mais avant qu'il n'ait eu le temps de prononcer son énième sermon la jeune Aoke était déjà sortit de sa maison en claquant la porte derrière elle. Elle se mit à courir le plus vite possible dans la rue, partagée entre tristesse et rage qui lui parcourait maintenant l'esprit. Sa vision était brouillée par le flux permanent de larme qui s'écoulait de ses beaux yeux azurs; elle ne s'arrêta pas pour autant même si le bon sens l'aurait voulu. Elle avait un but bien précis et si elle s'arrêtait maintenant elle n'irait pas au bout de son entreprise.

Des centaines de scénarios se matérialisèrent dans sa tête et l'empêchèrent de réfléchir sainement à ce qu'elle allait faire quand elle serait arrivée. Tant pis, ça n'avait plus d'importance. Miyuki se trouvait devant le gymnase de son collège, Kitagawa Daiichi, les mains sur ses genoux essayant de reprendre son souffle en vain. L'essouflement de la course et la violence de ses pleurs l'empechèrent de reprendre une respiration constante. Sans prendre le temps d'y penser d'avantage elle s'égosilla, à bout de souffle, en dehors du bâtiment, se fichant totalement de ce que les autres encore presents pouvaient penser :

— Oikawa! Elle reprit une grande inspiration et recommença, Oikawa! Le nom de son meilleur ami resonna comme un bruit désespéré dans le quartier vide des alentours. Ses pleurs se firent encore plus intense comme si c'était possible. Oikawa!

La porte du gymnase s'ouvrit d'un coup dans un fracas d'acier hallucinant. Les lamentations de Miyuki lui avait fait froid dans le dos, il en oublia même qu'il portait ses chaussures d'intérieur. Le jeune homme accouru dans la direction de sa meilleure amie qui continuait de l'appeler de plus en plus faiblemnt.

— Miyu-chan!

— Oikawa... la voix de ladite Miyu-chan se brisa. Elle éclata en sanglot devant les yeux affolés de Tooru. Celui-ci la prit dans ses bras ne sachant pas quoi faire d'autre. Il lui plaça la tête dans le creux de son cou et lui lui caressa doucement les cheveux. Il appuya ensuite gentiment son visage sur le haut de son crâne.

Il ne cherchait pas à comprendre ce qu'il s'était passé, il la connaissait si bien qu'il savait qu'elle le lui dirait plus tard. Quelques minutes plus tard il se défit de son étreinte toujours en silence et l'emmena avec lui sur les marches du gymnase. Miyuki s'y asseya lourdement et regarda son meilleur ami dans les yeux de son regard vide :

— Je- je n'irai pas au lycée avec toi.

Ces simples mots eurent pour effet d'éveiller les larmes du jeune garçon et de faire repartir celles de Miyuki de plus belle. Leur duo serait alors, comme Oikawa le redoutait plus que tout, dissous dans à peine quelques mois.

27.09.2020
557 mots

DRAMA QUEEN → oikawa tooruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant