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Les deux amis s'étaient assis sur un banc dans le parc se trouvant non loin du domicile des Aoke. Oikawa avait placé son bras autour des épaules de Miyuki et celle-ci avait posé sa tête sur l'épaule de l'autre. En plus de ça, de l'extérieur, on aurait pu croire que la jeune fille cherchait à se cacher puisqu'elle était recroquevillée aux côtés de Tooru.
— Pourquoi venir me faire assoir sur un banc en pleine nuit alors que tu sais que j'ai tout le temps froid?
Un léger rire s'échappa des lèvres du lycéen. Il la serra dans ses bras et rapprocha un peu plus la jeune fille de lui.
— Heureusement que je t'ai offert cette écharpe alors.
Miyuki hocha la tête comme elle le pu dans cette position.
— Ça me fait plaisir que tu la mette encore.
La lycéenne se redressa brusquement presque offensée par ce que venait de dire son meilleur ami. Il fronça les sourcils un air amusé sur son visage.
— Bien sûr que je la mets encore! Je la porterai tout le temps. C'est toi qui me l'a offerte. Elle est super spéciale et importante pour moi.
— Oh. Vraiment ?
La jeune fille répondit par un hochement de tête frenétique. Oikawa fit apparaître un sourire si doux sur son visage que Miyuki pensait qu'elle allait craquer et lui dire qu'il était extrêmement mignon. Ses yeux avait disparu quand il avait sourit et ses joues, ainsi que son nez, avaient prit une teinte légèrement rosée à cause du froid.
Miyuki ne repondit rien et se contenta de frapper faiblement le bras de Tooru avant de s'y blottir de nouveau. Elle s'y sentait si bien. La chaleur de leur deux corps la rassurait et la faisait se sentir en securité. Pourtant, dans son petit havre de paix elle savait qu'il y avait des questions et des discussions tues qui, pour le moment, avaient été évitées mais qui allaient devoir tôt ou tard devoir refaire surface. Et quand on y pense trop cela fini par arriver.
— Est-ce que ça va? demanda Tooru presque dans un murmure qui lui était seulement destinée à elle.
Et évidemment c'était la question qu'il ne fallait pas lui poser. Son air tranquille la quitta instantanément et elle baissa les yeux. Une gêne presque insupportable s'était créée dans sa gorge resultant du refoulement de ses larmes. Elle se terra alors dans un mutisme qui lui était propre. Elle n'avait jamais su comment exprimer ses sentiments, elle n'y arrivait pas; à la place d'un flot de parole qui l'aurait libéré ne sortaient que des torrents de larmes qui n'avaient ni but, ni explication.
Cependant, elle savait que Oikawa la connaissait par coeur, qu'il savait que quand elle était comme ça, ça ne servait à rien de vouloir la pousser à parler alors il plaça la main qui était sur ses épaules sur le haut de la tête de Miyuki et lui tourna délicatement le visage pour que celui-ci vienne se terrer dans le creux de son cou.
