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Le lendemain elle s'était réveillée seule dans son lit, sous sa couverture, ses peluches contre elle. Tami lui avait fait part des événements de la nuit dernière quand elle s'était endormie sur Oikawa. Il était resté avec elle quelque heures après qu'elle se soit endormie redoutant qu'elle ne se reveille en panique. Alors que le lycéen avait commencé à piquer du nez, Tami était entrée dans la chambre trouvant les deux amis. Elle avait dit à Tooru de rentrer chez lui, qu'elle prendrait la relève. Oikawa avait, avant de s'en aller et de remercier la sœur aîné de sa meilleure amie, tenu à la positionner le plus confortablement dans son lit. Il lui avait déposé un baiser sur le haut de son crâne et lui avait dit d'une douce et petite voix que tout allait bien aller. Tami l'avait remerciée et avait veillé par la suite sur sa petite soeur. De tout ça Miyuki ne s'en souvenait pas, seuls les dires de sa sœur la mirent au courant et elle sentit son coeur s'accélérer dans sa poitrine jusqu'à ce qu'elle se rappelle qu'elle devait retourner en cours.
Les pensées toujours tournées vers les événements de la veille, Miyuki, inconsciemment, évita ses amis toute la journée. Cela lui avait rappelé les raisons qui l'avaient poussées à ne dire à personne qu'elle était amie avec Tooru: plus qu'une peur de l'abandon, la honte qu'elle avait ressentit quand elle avait apprit qu'elle avait tout donné: sa gentillesse, son temps, ses nerfs, son sommeil à des gens qui ne faisaient que se jouer d'elle. Une peur irrationnelle qu'elle avait, depuis, peu à peu laissée de côté mais qui était revenue comme un cheval au gallop.
Après son cours de portugais elle se demanda si c'était une bonne idée de se rendre au gymnase pour assister à l'entraînement du soir. Au final, elle laissa tomber cette idée pensant que c'était la meilleure solution. Dans sa marche monotone et silencieuse dans le froid glacial de ce debut de soirée d'hiver, elle passa devant l'entraînement de ses anciennes coéquipières. Elle tourna les talons s'apprêtant à partir, soupirant puis elle entendit :
— Capitaine!
À contre coeur la jeune fille se tourna et agita faiblement sa main en direction de la vice-capitaine, Michimiya Yui. Celle-ci, un sourire au lèvres, trottina en sa direction. Elle s'arrêta devant elle et Miyuki pu remarquer qu'elle avait l'air épuisée malgré son sourire.
— Ça fait longtemps qu'on ne t'avait pas vu capitaine. Daichi m'a dit que tu passais beaucoup de temps avec les garçons.
— Ah oui il t'as dit ça, Miyuki se sentait vraiment coupable d'avoir passé plus de temps avec ses camarades masculins, qu'avec ses coéquipières et amies. Je suis vraiment désolée.
Elle baissa la tête et porta toute son attentions sur le sol. L'autre lycéenne posa sa main sur son épaule ce qui l'a surprit un peu et elle dit d'une voix qui lui semblait sincère mais pleine d'amertume et de tristesse:
— Ne t'inquiète pas. Avec les filles nous en avons parlé et on comprend que ça soit compliqué de voir ton équipe jouer sans toi mais si tu veux que je te rassure on a vraiment besoin de toi, on ne se débrouille pas mieux sans toi, c'est la pire saison qu'on ait connue depuis longtemps. Tu es vraiment un pilier pour l'équipe alors n'ait pas peur de venir assister aux entraînements si tu pense qu'on s'en sort mieux sans toi. Au contraire, tu pourrais venir de temps en temps pour nous guider à la manière d'un coach. Mais surtout ne te sens pas obligée; encore une fois on comprend ce que tu peux ressentir.
