Hey ! Juste avant que vous ne lisiez cette partie, je tenais à vous dire que je ferai deux fins à cette histoire (une triste et une plus joyeuse). Donc voilà, vous pourrez lire la fin qu'il vous plaira !
Cela faisait maintenant plus d'une heure que les policiers recherchaient Manon et Elsa. Tous commençaient à désespérer de les retrouver un jour vivantes. Soudain, ils pénétrèrent dans une clairière, perdue au milieu de la forêt. Leur sang se figea lorsqu'ils aperçurent deux silhouettes qui reposaient en son centre, côte à côte.
Les cinq hommes se précipitèrent. C'était elles. Elsa et Manon. Manon et Elsa. Réunies en un même endroit pour la dernière fois.
Dans un dernier espoir, les policiers appelèrent les secours et tentèrent de ranimer les deux jeunes filles en attendant l'hélicoptère.
Un quart d'heure plus tard, un bruit d'hélices les fit lever la tête. L'engin se posa à terre et deux médecins en sortirent. Ils saisirent les deux amies et remontèrent rapidement dans les airs.
Personne ne remarqua l'oiseau qui les suivait, silencieusement.
***
Lorsque Elsa ouvrit les yeux, elle se trouvait dans un endroit entièrement blanc, seule. Elle se mit aussitôt à appeler désespéramment :
- Manon ! Manon, où es-tu ? Réponds, je t'en supplie...
La jeune fille tomba à terre.
- Manon..., répétait-elle inlassablement.
Tout à coup, un oiseau apparut devant elle. Elsa eut à peine le temps de l'apercevoir qu'il disparut, laissant place à...
- Manon !, s'exclama-t-elle.
Elle se précipita pour la prendre dans ses bras. Malheureusement, ces derniers se referment dans le vide. Elsa regarda alors son amie plus attentivement. Elle était devenue légèrement transparente, pourtant les larmes qui coulaient sur ses joues semblaient réelles.
- Manon, demanda Elsa, un peu hésitante, qu'est-ce qui se passe ?
Son amie se tourna vers elle, sans rien dire. Puis, au bout de quelques minutes qui lui parurent une éternité, elle parla enfin, d'une voix brisée.
- Tu n'étais pas là...
Manon recommença à pleurer.
- Tu n'étais pas là... tu n'as rien remarqué. J'allais mal Elsa ! J'avais juste besoin d'attention, que quelqu'un me voie enfin ! Sans toi, je ne suis rien... pourquoi m'as-tu abandonné ?!
La jeune fille se tut. Elsa était devenue blême. Elle resta longuement immobile, ne sachant que répondre. Les mots de son amie lui avait fait mal, si mal... Elsa se sentait impardonnable.
- Je... je suis la pire des imbéciles, murmura-t-elle doucement. Je... je n'ai rien vu... je suis tellement désolé ! Je suis misérable !
Elsa se mit à sangloter.
- Pardonne-moi, je t'en supplie...
Une unique larme roula sur la joue de Manon.
- C'est trop tard, répondit cette dernière, désemparée. C'est trop tard Elsa.
- Non, répliqua-t-elle avec véhémence, ce n'est pas trop tard. Je t'assure que ce n'est pas trop tard. On va s'en sortir, je te le promet !
Manon resta silencieuse. Puis elle s'approcha de son amie et la regarda droit dans les yeux.
- Tu ne comprend pas. Je... je suis...
Elle s'interrompit, prit une grande inspiration et continua.
- Je suis morte Elsa.
Elsa se vida de ses dernières couleurs.
- Non, non, non et non !, s'écria-t-elle. Manon, tu ne peux pas... Non, tu ne peux pas me faire ça !
Elle refusait. Refusait d'admettre. C'était impossible. Pas elle. Pas son amie. Elle ne pouvait pas. C'était juste un cauchemars. Elle ne pouvait pas partir maintenant. Pas après tout ça. Non, ce n'était pas possible.
- Elsa..., murmura Manon avec douceur. Elsa, regarde-moi. S'il te plaît...
Elsa leva enfin les yeux. Des larmes brouillaient sa vue. Elle tremblait de tout son corps.
- Elsa, répéta Manon, Elsa je t'en prie, pardonne-moi. J'aurais dû essayer de te parler au lieu de me renfermer sur moi-même. J'aurais dû...
- Tu n'aurais rien dû du tout !, la coupa son amie. Tout est de ma faute. C'est moi qui aurais dû voir que ça n'allait pas...
Le silence enveloppa les deux jeunes filles. Plus une seule n'osait parler, de peur de rompre le faible lien qui les reliait encore.
- Elsa ?, demanda Manon.
L'adolescente redressa la tête.
- S'il te plaît, dis à mes parents que je les aimais et que je les aimerais toujours. Dis-leur qu'ils me manqueront...
Elsa hocha tristement la tête.
- Tu peux compter sur moi, murmura-t-elle d'une voix rauque.
Manon contempla longuement son amie. Pourquoi tout devait-il se finir ainsi ?
- Sois heureuse, je veillerai sur toi d'en haut. Adieu, Elsa. Tu étais et restera mon âme sœur, je te le promet.
Manon disparut, non sans avoir jeté un dernier regard humide à son amie.
VOUS LISEZ
La corneille et la colombe, ainsi que d'autres histoires...
Short StoryCascade de lumière Cœurs liés Âmes croisées Ensemble de nouvelles sur les âmes croisées... Jumelé avec le recueil de @NoomaToryn Juste, le poème marchombre du début n'est pas de moi, mais de NoomaToryn