𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓣𝓻𝓸𝓲𝓼 🌕

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Lorsqu'il fut enfin sorti de la maison, le jeune homme souffla un grand coup et se rendit dans la forêt non loin de la maison de ses parents.
Il aimait s'y rendre et le faisait d'ailleurs souvent, parfois avec l'espoir d'y rencontrer quelqu'un mais non, cela n'arrivait désespérément jamais.
Dans les films, il aurait certainement fait la rencontre d'un beau mec, seul comme lui, assit près d'un arbre. Mais dans la réalité, les choses ne se passaient pas comme ça. La solitude, voilà la seule chose que vous réserve la campagne.

Il marcha deux bonnes heures en pensant à sa sœur, qui l'énervait déjà avec son côté "je fais la belle parce que mon mec est là" mais aussi à Aloïs, qui semblait pas si désagréable que ça, malgré que sa présence le gênait toujours.

Dieu qu'il aimerait rencontrer un garçon... Cela en devenait déprimant, à tel point que parfois, il imaginait des scènes dans sa tête, il se faisait de petits films où il trouvait un petit-ami. Dans ses rêves, ils marchaient main dans la main, se faisaient quelques baisers, buvaient un verre ensemble au bout du jardin avant d'aller prendre une douche ensemble. Souvent, tout ça se terminait par une séance de masturbation dans son lit ou sous la douche, où il s'imaginait qu'on le collait contre le mur. Dix-huit ans et pas un seul rapprochement physique : c'était la honte, c'était l'horreur.

Lorsqu'il rentra à la maison, il vit les amoureux collés l'un contre l'autre dans le canapé et décida de monter directement dans sa chambre. Que pouvait-il faire d'autre ? S'amuser à coller un couple ? Tenir la chandelle ? Imposer sa présence ? Non, il préféra mettre ses écouteurs et ouvrir Spotify, où il écouta non sans une légère honte le dernier album de Cher, dans lequel elle reprenait les succès du groupe ABBA. Ce qu'il aimait bien chez elle, c'était sa voix chaude, apaisante, mais aussi sa volonté à rester sur le devant de la scène à cent-quarante trois ans. Bon, il exagérait, mais à peine.

Après avoir écouté l'album en entier en rêvassant, il retira ses écouteurs et éteignit sa lampe de chevet puis, décida de passer à quelque chose de plus intéressant.
Il prit sa bouteille de déodorant, mit le côté sans capuchon en bouche en laissant de la bave dessus puis cracha sur ses doigts pour mouiller son petit trou et se l'enfila doucement en remerciant Dieu pour ce petit plaisir. Ensuite, il commença à se masturber en imaginant être en prison et que son compagnon de cellule venait de décider de le retourner d'un coup sec pour le prendre par derrière après lui avoir mit une chaussette dans la bouche. Après avoir éjaculé, il se frotta l'entre fesses avec un t-shirt sale et retourna dans son lit, prêt à faire de beaux rêves.

Le lendemain matin, il fut le premier à descendre dans la cuisine, où il se prépara un café avant de sortir dans le jardin pour fumer, puis, il décida de profiter du beau soleil matinal pour enlever son t-shirt et se poser sur un transat avec un livre dans la main. Oh, il savait qu'il ne le lirait pas, mais il comptait faire semblant d'être absorbé par sa lecture lorsque sa sœur et son copain descendraient, afin qu'il n'ait pas à discuter avec eux, encore moins en étant torse nu. Non pas qu'il avait honte de son corps, mais tout de même, celui d'Aloïs était bien plus musclé et bronzé que le sien et il ne comptait pas lui faire le plaisir de se mettre debout face à lui, puisqu'il le jugerait certainement. Oui, les canons, les parfaits, ça juge tout le monde.

Une demie plus tard, il entendit une voix masculine au dessus de lui, alors qu'il avait décidé de fermer les yeux. Debout juste à côté de lui, Aloïs, très souriant et terriblement sexy.

- Tu penses que je peux me servir un café ?

- Purée, tu m'as saisi ! Oui, évidemment... Répondit Marceau, gêné d'être sans t-shirt.

- Merci.

Tandis que le bellâtre se rendit dans la cuisine, Marceau en profita pour remettre son haut avant qu'il ne revienne, hors de question de se taper davantage la honte.

- C'est à cause de moi que tu te rhabilles ? Lui demanda le beau brun au visage d'ange, étonné.

- Non, c'est juste que j'ai pas l'habitude de... D'être torse nu... Répondit-il, l'air étrange.

- Bah t'es pas mal foutu... Promis, je ne compte pas te sauter dessus, rit Aloïs avant de prendre une gorgé de caféine.

- Ouais, ça je m'en doute...

Gênant ! Voilà ce que c'était. Bien sûr qu'il se doutait qu'il n'allait pas lui sauter dessus, merci bien ! Mais si vraiment il l'avait souhaité, pourquoi pas... ?

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Aloïs 𝓝𝓮 𝓒𝓱𝓸𝓲𝓼𝓲𝓽 𝓟𝓪𝓼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant