Le lendemain au réveil, Marceau se dépêcha d'aller dans la douche avant de descendre, puis se rendit comme chaque matin dans la cuisine pour se faire un café. Emy et Aloïs étaient déjà là et semblaient de mauvaise humeur. Évidemment, il se mit à paniquer en se demandant si sa sœur était au courant pour le massage qu'il avait reçu la veille. Heureusement, elle ne tarda pas à lui raconter le pourquoi de son énervement.
- Je me suis foulé la cheville dans les escaliers ce matin, tu ne m'as pas entendue ecrier ? Lui demanda-t-elle, comme un reproche.
- Ben non désolé, sinon je me serais levé... Tu veux qu'on aille voir à l'hôpital si ce n'est pas trop grave ?
- Non, ça va aller, mais ça me fait chier, j'ai toujours la poisse...
- Ça va passer mon cœur, t'en fais pas... Lui dit Aloïs en lui prenant la main. Par contre, Marceau, tu pourrais venir avec moi dans la forêt ? J'aimerais faire quelques photos et j'ai pas très envie de me perdre...
- Heu oui, bien sûr... Répondit-il en regardant le garçon puis sa sœur. Ça ne te dérange pas ? Demanda-t-il ensuite à Emy.
- Bien sûr que non... Mais rentrez pas trop tard non plus, hein. J'ai pas envie de passer toute la journée seule.
C'est après avoir mangé un sandwich à midi qu'ils se mirent en route, une fois qu'Aloïs ait embrassé sa copine qui décida de se coucher sur le canapé devant les rediffusions de Desperate Housewives. Dans un short beige lui arrivant au dessus des genoux et un t-shirt kaki, le tatoué ressemblait à un parfait petit randonneur et cela fit sourire Marceau, qui lui s'était contenté de s'habiller tout en noir afin de pouvoir se salir sans problème au cas où il devrait tomber.
- Alors comme ça, monsieur est photographe... Dit le frère afin d'entamer la conversation.
- Oui, je photographie un peu de tout... Enfin, tout ce que je trouve beau, comme la nature, les animaux, le ciel parfois...
- On ne dirait pas que c'est ton genre quand on te regarde...
- Et on dirait que c'est quoi, mon genre ? Demanda Aloïs en le regardant comme s'il venait de l'insulter.
- Je ne sais pas. Le rap, les voitures, les trucs comme ça.
- Et bien tu fais erreur, mon petit.
Une fois dans la forêt, Marceau laissa le garçon photographier tout ce qu'il voulait en le laissant tranquille, puisque visiblement, cela lui demandait une grande concentration de trouver quelque chose à prendre photo et aussi de le faire bien. À dire vrai, ça en était mignon, parce qu'on aurait dit un jeune acteur dans un vieux film, le genre de jeune homme sensible, rêveur, qui aime la nature et l'immortalise. Ils marchèrent pendant une bonne heure puis virent un petit banc en bois où ils décidèrent de s'asseoir quelques minutes afin de boire un peu d'eau en se reposant les jambes.
- Est-ce que je peux te prendre en photo ? Demanda le photographe en herbe à son beau- frère.
- Moi ? Répondit-il, mal à l'aise.
- Oui, il n'y a que toi et moi ici, malin...
- Mais je ne suis pas... Enfin, je ne suis pas beau. Pas assez pour qu'on me prenne en photo en tout cas, sourit timidement Marceau.
- Si... Je t'assure que tu es vraiment un beau garçon alors laisse-moi faire, reste naturel et fais comme si tu ne savais pas que je te prenais en photo...
L'air de rien, ce n'était pas tous les jours qu'on lui faisait des compliments et entendre ça de la part d'un garçon comme Aloïs lui fit un immense plaisir. Il regarda l'arbre face à lui et remarqua un écureuil grimper sur celui-ci, ce qui le fit sourire. Ce fut l'instant que le bellâtre choisit d'immortaliser.
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Aloïs 𝓝𝓮 𝓒𝓱𝓸𝓲𝓼𝓲𝓽 𝓟𝓪𝓼
RomanceBien heureuse de voir ses parents partir en vacances pendant deux semaines et de pouvoir inviter son petit-ami à la maison, Emy ignorait que ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. Car entre Aloïs et Marceau, le frère de celle-ci, une ét...